Devoir de Philosophie

Régner et gouverner

Publié le 17/11/2024

Extrait du document

« REGNER ET GOUVERNER Comment la monarchie s’exprime en actes : symboliques ou concrets. I. La monarchie : une institution en représentation 1) Les cérémonies du pouvoir La monarchie s’entourne de deux moments qui encadrent n’importe quel règne : sacre et funérailles (avec ou non l’édification d’un tombeau à Saint Denis).

Puis d’autres cérémonies, plus dépendantes des circonstances, souvent considérées comme une partie anecdotique par rapport aux textes ou aux édits.

Puis l’école cérémonialise s’est intéressée de prêt aux cérémonies, en voyant dans ces gestes l’expression de fondement de la monarchie et de la permanence de la monarchie, incarnée momentanément dans la personne d’un souverain. Ernst Kantorowicz les a appelé les deux corps du roi : le corps immortel de la monarchie et le corps mortel du roi qui trépasse comme tout le monde. Louis XIV a dit sur son lit de mort « je meurs mais l’état demeurera toujours » pour lui l’état c’est la monarchie. A.

Le sacre Tout roi doit être sacré dans la cathédrale de Reims, sauf Henri IV miskine c’était à Chartres, pourquoi Reims, parce que Saint Rémi le premier évêque du lieu y a baptisé Clovis fin Ve. Le déroulement est toujours identique : ☆ le roi arrive à Reims la veille du sacre ☆ il passe une nuit de prière dans le palais de l’archevêque ☆ un cortège le conduit jusqu’au la cathédrale, qui est décorée pour l’occasion, ce qu’on voit très bien dans la gravure du couronnement de Louis XVI. ☆ le roi prête serment de protéger l’église, faire régner la justice et la miséricorde, et prête de serment de conservé l’intégrité du royaume (allusion aux principes d’inaliénabilité) ☆ il reçoit en suite éperon et épée, puis est oing ☆ tout ça se finit par vivat rex (=vive le roi) Le sacre qui se déroule en la présence de 12 paires, 6 laïques et 6 ecclésiastiques (qu’on reconnait à leur habits d’homme d’église)..

Une des questions c’est la place du peuple, qui se trouve de plus en plus réduit aux courtisans. B.

Funérailles Depuis Henri IV l’épisode des funérailles inclue l’exposition du cercueil et aussi une effigie avec laquelle les courtisans se comportent comme s’il s’agissait du roi vivant en personne.

A la mort de Louis XVI l’effigie disparait, création d’un lieu associé aux souvenirs, à Saint Denis le cercueil est descendu dans la crypte.

On proclame le roi est mort vive le roi pour manifester la permanence de la royauté. C.

Cérémonies qui jalonnent un règne Le but c’est d’entourer le roi de cérémonies pour renforcer son prestige. Premier type qui découle du sacre : au lendemain du sacre jusqu’à Louis XIII le roi se rend au village de Corbeny où le roi se recueille sur la tombe de saint Marcoul il en prend le pouvoir thaumaturgique, ce qui va lui permettre de guérir les écrouelles.

A partir du moment où il s’est recueilli sur la tombe hop il a le pouvoir.

Cérémonie qui dure du moyen âge jusqu’à la révolution, et qui se déroule lors des grandes fêtes catholiques de l’année, surtout le jour de la pentecôte, il prononce « le roi te touche, dieu te guéri » y’a que Louis XV qui modifie la formule « le roi te touche, Dieu te guérisse ». Autre type : les entrées royales.

Ca se fait devant une ville, son entrée répond à un cérémonial fixé d’avance, les représentants du pouvoir municipal (échevins, consuls) se présentent devant lui avec les clés de la ville et les lui présente.

Le roi est accompagné d’un cortège, y’a des décors éphémères.

Ces cérémonies mettent en scène l’idée que le roi n’exerce pas brutalement le pouvoir sur la ville, ils accordent au roi de pénétrer dans la ville.

Par la suite ça se manifeste plus comme l’apparition pure et dure du roi.

En 1660 Louis XIV entre dans Marseille mais la ville s’était révoltée contre le pouvoir royal, donc le roi choisi de ne pas rentrer par la porte mais par une brèche faite dans les murailles de la ville, ça dit « bah nique ta mère je peux rentrer quand même » et ça lui évite aussi de passer par la porte où il est écrit « Libertas » donc il restreint la liberté de la ville, fallait pas se révolter aussi. Dernier type : les cérémonies de l’information (nom tiré de Michel Fogel) l’ensemble des rituels par lesquelles les souverains font connaitre leur actions les plus importantes, au début du XVIe y’a des crieurs publics, quand une société où l’alphabétisation c’est un moment important que l’annonce des décisions du roi.

Au cours des XVII et XVIII les grands éléments (naissances, victoire militaire) sont annoncés mais surtout célébré par les Te Deum qui remercient la protection divine.

C’est important vu que souvent y’a des conflits de préséances entre le clergé, les représentants du roi donc ils s’expriment dans ce genre de cérémonies… 2) Les pouvoirs au prisme d’une cérémonie extraordinaire : les lits de justice Dès le XIV y’a un parlement de paris qui assiste le roi dans la fonction la plus essentielle de la monarchie au MA => rendre la justice, c’est avant tout le roi de justice. Quand il exerce directement cette justice, c’est la justice retenue (le roi qui rend la justice) il peut aussi exercer ce pouvoir en accordant sa grâce à un condamné.

Quand le roi accorde sa grâce il le fait pas le biais d’une lettre de rémission, qui remet la peine du condamné. Le roi peut aussi confier l’exercice de la justice à d’autres institutions comme les parlements. Celui de Paris son ressort c’est la moitié voir le tiers, tandis que celui de Pau pu la merde. Surtout des cours de justice, y’a une pyramide des cours de justice : Parlement (jugés : affaires qui touchent les grands donc noblesse ou clergé ou d’autres cause en appel) -> Présidiaux (fondés par Henri II) -> baillages ou sénéchaussées -> prévôtés. Mais rendre la justice c’est pas uniquement le taff du parlement, si le roi est celui qui établi la loi, il faut qu’elle soit applicable => enregistré par un parlement, tant qu’elle ne l’ai pas elle n’est pas applicable dans un ressort.

En théorie le parlement ne peut pas refuser d’enregistrer une lois, mais si il s’avère qu’elle est pas compatible, le parlement rédige des remontrances au roi.

Il peut mais a 2 conditions : faut qu’elles soient respectueuses (on remarque humblement qu’elle n’est peut-être pas en accord avec les autres lois…) et aussi discrètes, ça doit pas être une affaire d’état non plus faudrait pas entacher l’image du roi. Si le parlement traine trop, et qu’il n’enregistre pas => le roi force et hop lit de justice.

Le roi se place sur un estrade dans un angle, un lit de justice se déroule avec tous les membres du parlement.

Lors d’un lit de justice, le roi fait lire un discours qui exprime ses « souhaits » qui sont des ordres.

Ça résous les problèmes entre le roi et le parlement.

C’est aussi un moment où le roi peut s’appuyer sur le parlement, et il peut aussi se dérouler au début d’un règne pour l’inaugurer, 1563 le gouvernement royal cherche à proclamer la majorité de Charles IX, le gouvernement de paris traine donc Catherine De Médicis choisit le parlement de Rouen pour faire un lit de justice et faire qu’il devienne majeur fissa. En 1610 le parlement de paris tient aussi un lit de justice avec Louis XIII, qui est proclamé roi et la régence de sa mère est institué, à sa mort, le parlement proclame Louis XIV et reconnait Anne d’Autriche comme régente. Au cours du XVIIe la cérémonie de funérailles perd de son importance et le lit de justice prend sa place comme première cérémonie d’un nouveau règne.

Même scénario en 1715 à la mort de Louis XIV je crois ? 3) La cour, institution d’ancien régime Avec les Valois, surtout Henri II, la cour devient plus nombreuse et surtout doté d’une étiquettes (un règlent qui fixe rangs et prérogatives).

Cette cour à une inspiration italienne vu que l’une des œuvres banger à l’époque c’est le livre du courtisan qui présente le courtisan idéal. Quand Louis XIV installe la cour dans un lieu nouveau -> Versailles, favorise le développement de la société de cour (terme de Norbert Elias).

Ofc y’a une cour avant Louis XIV mais là c’est carrément un monde appart où les nobles sont clairement domestiqués et ne peuvent plus se laisser aller, qui repose sur une intériorisation des comportements avec le contrôle des émotions. Par le biais de la cour, le pouvoir du roi s’exerce sur l’ensemble des courtisans et le roi se plie lui-même à la machine de l’étiquette.

Les sièges/ tabourets sont donnés selon l’étiquettes, hiérarchie stricte, possibilité d’assister au levé ou coucher du roi, pareil pour son dîner.

Ça reflète la position des individus à l’intérieur de cette cour.

Sous Louis XIV c’est 8 à 10k de personnes dont 4 à 5k.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles