Rapport du général Ludendorff devant l'état-major de l'armée allemande — 1er octobre 1918 tiré du Journal du Colonel Von Thaer
Publié le 20/02/2012
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Terrible et effroyable! C'est cela, en effet! Lorsque nous fumes réunis, Ludendorff vint au milieu de nous, le visage ravagé par la plus profonde douleur, pâle mais la tête haute. Vraiment une belle tête de héros germanique! Je songeai aussitôt à Siegfried, mortellement blessé dans le dos par le javelot du traître Hagen. H nous dit à peu près ce qui suit : qu'il était tenu de nous faire savoir que notre situation militaire était devenue terriblement sérieuse. A tout instant notre front Ouest pouvait être rompu. Au cours des dernières journées, il avait fait savoir à Sa Majesté que le Haut commandement et l'armée allemande étaient à bout; que la guerre ne pouvait plus être gagnée, et que c'est plutôt l'effondrement final qui pouvait survenir à tout moment. C'est pourquoi le Haut commandement a demandé à Sa Majesté et au Chancelier de solliciter un armistice auprès du Président Wilson en vue d'un retour à la paix sur la base des 14 points. Il affirma encore qu'il n'avait jamais hésité à exiger de la troupe les plus grands efforts. Mais qu'ayant clairement reconnu que la poursuite de la guerre était inutile, il était maintenant d'avis qu'il fallait y mettre fin le plus rapidement possible, pour ne pas continuer à exposer les plus braves qui sont encore fidèles et capables de combattre. Comme le Chancelier Comte Hertling a démissionné, nous n'avons pour l'instant plus de Chancelier. Qui ça sera, la question reste ouverte. Mais j'ai prié Sa Majesté de porter au gouvernement les milieux auxquels nous sommes redevables pour l'essentiel de la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui. Nous allons donc voir ces Messieurs entrer dans les ministères. Ce sont eux qui concluront la paix qui maintenant doit être signée. Ils devront manger la soupe qu'ils nous ont mijotée....
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-rediger tin commentaire compose a votre initiative
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suivantes :
Quel est le point de in situation militaire cur le « front
Ouest a dont park Ludendorff?
2 En quoi consisterait, aux yeux de Pant-major allemand l'effondrement final qui peut survenir I tout momenta?
3 En quoi tine paix stir la base des Quatorze points du
president Wilson peut-elle perdue acceptable I l'Allemagne?
(Nancy-Reims-Strasbourg-Besancon -Sujet II)
PLAN SOMMAIRE
La situation militaire stir le front occidental en octobre 1918 :
les Allemands ont perdu l'initiative des combats (echec de leurs
offensives du printemps dans les regions de Saint-Quentin puis
d'Arrnentieres, au Chemin des Dames, en Champagne).
Depuis le
debut aoiat, les Allies, qui ont unifie leur haut commandement et
benefident du soutien de plus en plus massif des troupes americai-
nes du general Pershing, ont lance de multiples attaques couron-
nees de succes.
La retraite allemande se fait en bon ordre, mais I la
fin septembre, une offensive alliee generalisee sur tout le front est
declenchee.
La progression est lente mais reguliere.
Les craintes du general Ludendorff : « l'effondrement final
peut survenir I tout moment *.
On craint une percie decisive
des Allies que l'armee allemande, en inferiorite numerique et qui
manque de reserves, ne serait pas a meme d'enrayer.
Des lore, le
pire pourrait etre redoute :l'invasion du territoire allemand? une
capitulation sans conditions? des troubles revolutionnaires inte-
rieurs?
Les espoirs du general Ludendorff : gagner du temps, obtenir un
armistice qui permettra aux combattants allemands de souffler et au haut commandement de raccourcir les lignes et de preparer une
Eventuelle reprise des combats.
Les militaires ne seraient d'ailleurs
pas les principaux responsables de la situation dramatique actuelle :
les milieux politiques de l'opposition (le centre catholique et les
sociaux-democrates, majoritaires au Reichstag) devront desormais
en entrant au gouvemement, a manger la soupe qu'ils nous ont
mijotee a.
L'armistice devra etre sollicite a aupres du President
Wilson en vue d'un retour I la paix sur la base des 14 Points a
A partir de ce texte TOUS pouvez, au choix :
— rédiger un commentaire composé à votre
initiative — faire un commentaire organisé en répondant aux questions
suivantes :
1 Quel est le point de la situation militaire sur le « front Ouest » dont parle Ludendorff?
2 En quoi consisterait, aux yeux de l'état-major allemand
« l'effondrement final qui peut survenir à tout moment »? 3 En quoi une paix sur la base des Quatorze points du
président Wilson peut-elle paraître acceptable à l'Allemagne? (Nancy-Reims-Strasbourg-Besançon — Sujet II)
PLAN SOMMAIRE
La situation militaire sur le front occidental en octobre 1918 : les Allemands ont perdu l'initiative des combats (échec de leurs
offensives du printemps dans les régions de Saint-Quentin puis d'Armentières, au Chemin des Dames, en Champagne).
Depuis le
début août, les Alliés, qui ont unifié leur haut commandement et
bénéficient du soutien de plus en plus massif des troupes américai nes du général Pershing, ont lancé de multiples attaques couron nées de succès.
La retraite allemande se fait en bon ordre, mais à la fin septembre, une offensive alliée généralisée sur tout le front est
déclenchée.
La progression est lente mais régulière.
Les craintes du général Ludendorff : « l'effondrement final peut survenir â tout moment ».
On craint une percée décisive des Alliés que l'armée allemande, en infériorité numérique et qui manque de réserves, ne serait pas à même d'enrayer. Dès lors, le pire pourrait être redouté : l'invasion du territoire allemand? une capitulation sans conditions? des troubles révolutionnaires inté rieurs?
Les espoirs du général Ludendorff : gagner du temps, obtenir un armistice qui permettra aux combattants allemands de souffler et au haut commandement de raccourcir les lignes et de préparer une
éventuelle reprise des combats. Les militaires ne seraient d'ailleurs
pas les principaux responsables de la situation dramatique actuelle : les milieux politiques de l'opposition (le centre catholique et les
sociaux-démocrates, majoritaires au Reichstag) devront désormais en entrant au gouvernement, « manger la soupe qu'ils nous ont mijotée». L'armistice devra être sollicité «auprès du Président Wilson en vue d'un retour à la paix sur la base des 14 Points » :.
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