Quel rôle jouent les pays du tiers monde dans les relations internationales de 1945 à 1975 ?

« Quel rôle jouent les pays du tiers monde dans les relations internationales de 1945 à 1975 ? « La décolonisation est notre intérêt et par conséquent notre politique.

», c’est ainsi que Charles de Gaulle résume la volonté de l’Europe à mettre en place le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Cette nouvelle politique favorise l’émergence du tiers-monde et vient ainsi bousculer l’organisation duelle des relations internationales qui se structuraient autour des superpuissances soviétiques et américaines au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. La construction de ces nouveaux États redessine les frontières planétaires et jouent un rôle central dans le monde d’après-guerre.

Cependant ces États sont souvent confrontés à des difficultés économiques et politiques qui semble freiner leur influence mondiale.

Nous nous demandons alors quel rôle jouent les pays du tiers monde dans les relations internationales de 1945 à 1975.

Nous verrons tout d’abord comment le tiers monde s’est affirmé sur la scène internationale.

Ensuite, nous expliquerons comment ces États ont bouleverser l’ordre bipolaire de la Guerre Froide pour comprendre enfin que ce tiers monde entraine de nouveaux enjeux stratégiques politiques mondiaux. À partir de 1945, de nombreux États obtiennent l’indépendance, permise par une Europe meurtrie et affaiblie.

Ces nouveaux États, souffrant de leur colonisation récente et de leur pauvreté, vont alors s’allier pour obtenir un rôle de poids dans le monde. Les États issu de la décolonisation sont confrontés à des problèmes politiques et économiques communs.

En effet, prétendant apporter la civilisation et le progrès les puissances coloniales ont exploités les richesses des pays colonisés.

Lorsque ces pays gagnent leur indépendance, ils perdent la stabilité de leur économie.

Aussi, le manque de personnel politiques formé et la corruption fait apparaitre la dictature comme un phénomène fréquent dans ces nouveaux États.

Toutes ces complications sociales, politiques et économiques semblent freiner le développement de ces pays et ainsi empêcher leur affirmation sur la scène internationale.

Ce sont cependant ces problèmes communs qui vont amener à une solidarité clé pour leur poids planétaire. En effet, des revendications communes tel que la lutte contre l’impérialisme, permettront à ces pays de se regrouper dans un mouvement de non-alignés qui traduit l’émergence du tiers-monde à l’internationale.

À la conférence de Bandung en 1955, les anciennes colonies d’Afrique et d’Asie se réunissent pour permettre au tiers monde d’affirmer de plus en plus leur influence mondiale.

La conférence de Belgrade en 1961 renforce cette troisième voie en promouvant la coopération et le développement et la Conférence des Nations unies sur le Commerce et le Développement organisé par l’ONU promet une meilleure répartition des richesses de la planète.

Aussi, les nouveaux pays indépendants sont à la recherche d’une solidarité entre les pays d’une même région ou religion, c’est ainsi que se développe le panafricanisme avec la création de l’Organisation de l’Union Africaine et que se forme la Ligue arabe au Moyen-Orient. Ce tiers monde parvient également à s’imposer car il conteste le modèle bipolaire du monde d’après-guerre.

C’est notamment grâce à la Chine alliée au tiers-monde, que l’ordre de la guerre froide va être bouleversé. À leur indépendance, les pays sont convoités par les superpuissances américaines et soviétiques.

En refusant de se soumettre à l’influence de Washington ou de Moscou, leur alliance au sein du mouvement des non-alignés va également permettre de faire front à ce monde bipolaire.

Ce tiers monde se présente alors comme la voie entre l’Est et l’Ouest.

En effet, ces nouveaux États qui vienne de s’affranchir de la colonisation refuse de se soumettre à nouveau aux États-Unis ou à l’URSS.

À la conférence de Bandung, Jawaharlal Nehru déclare : « Nous sommes des grands pays du monde et voulons vivre libres sans recevoir d’ordres de personne ».

Ce refus de la guerre froide est d’autant plus entendu lorsqu’en 1968 une vague de manifestations européennes se.... »