Quel roi pour l'Espagne ?
Publié le 13/04/2013
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Charles II, désemparé, prend avis à Rome. Il s'en remet au pape Innocent XII, auquel il demande quelle est la façon la plus équitable d'agir. Dans son Journal de la cour de Louis XIV, Dangeau raconte que « le roi d'Espagne, quelques mois avant que de mourir, avait consulté le feu pape sur le parti qu'il devait prendre pour sa succession, cherchant à faire ce qui était le plus juste et ce qui pouvait le plus affermir le repos de l'Europe.

«
« Il se conciliait tous les cœurs
par la profusion
de sa magnifi
cence, par sa dextérité et par le
grand art
de plaire ...
Il accoutu
ma la Cour espagnole à aimer la
Maison
de France, ses minis
tres ...
et Charles Il lui-même à
balancer entre
sa propre Mai
son et celle de Bourbon »,
explique Voltaire - dans son
Siècle de Louis XIV.
Un compl ot
pro-français
L'esprit malade de Charles Il ne
supporte aucune compagnie,
excepté celle du
dévoué Louis
Emmanuel Femandez
Boccane
gra, cardinal de Portocarrero, la
seule personne qui trouve
grâce à
ses yeux, lui inspirant
même de l'amour filial.
Ce der
nier est alors archevêque de
Tolède, primat et chancelier
des Espagnes .
Mais, surtout, il
est président du Conseil d'État.
Or c'est au se in de ce Despacfw
que se prépare, à l'insu du roi
et dans le plus grand secret,
l'avènement
de Philippe d'An
jou, second fils du Grand Dau
phin et petit-fil s du Roi-Soleil .
Le Il juin 1699, un traité a été
sign é entre Loui s XIV et Guillau
me III, roi d'Angleterre et stat
houder de Hollande.
L'archiduc
Charles d'Autriche, second fils
de l'empereur Léopold l"', a été
désigné comme héritier de l'Es
pagne, des Pays-Bas et des co
lonies.
Charles II a donc rédigé
un testament
en sa faveur.
Mais
cette résolution soulève bien
des mécontentements, y com
pris du côté autrichien .
Crai
gnant le démembrement de la
monarchie espagnole, trois
membres
du Conseil d'État et
trois éminents seigneurs vont
œuvrer pour imposer « leur »
candidat .
Un second
testament
Les partisans d'une « solution
française
» sont six.
Il s'agit de
Portocarrero, de François de
Benavidès, comte de San Este
van del Puerto et majordome
major de la re ine, de Fr édéric
de Tolède Osorio, marquis de
Villafranca, de Jean Carlos
Alphonse Perez de Guzman,
duc de Medina-Sidonia et
ma jordome-major de la Maison
du roi, du marquis de Villagar
cia, vice- roi de Valence , et de
Jean Emmanu el Femandez Pa
ch eco, marquis de Vill ena .
Ils
sont bientôt rejoints par Antoi
ne de Ubilla, secrétaire du D e s
pacho , et forment à eux sept le
L'INTERVENTION DU
SAINT SIÈGE
Charles Il, désemparé, prend
avis à Rome.
Il s'en remet au pape Innocent Xli, auquel il
demande quelle est la façon
la plus
équitable d'agir .
Dans son
Journal de la cour de
I..Duis XIV, Dangeau raconte que « le roi d'Espagne,
quelques mois avant que de mourir, avait consulté le feu
pape sur le parti qu'il devait
prendre pour sa succession,
cherchant à faire ce qui était
le plus juste et ce qui pouvait
le plus affermir le repos de
l'Europe.
Le pape lui manda que la justice était de laisser
tous
ses royaumes aux enfants
de Monseigneur le Dauphin, et que par là il conserverait sa
monarchie dans son entier et
la paix universelle.
>>
Fort soucieux de son salut ,
Charles Il n'aurait osé aller
contre les volontés conjuguées du souverain pontife et du
cardinal Portocarrero ...
« conseil du Secret».
Appuyés
par le pape Innocent XII, ils se
jouent du roi, mourant et man
quant cruellement de lucidité,
comme
d'une marionnette .
« Ubilla, uni à ceux du Secret , fit
un autre testament en faveur
du duc d'Anjou ...
Quand il fut
achevé d'examiner
par les con
seillers d'État du Secret, Ubilla
le porta au roi d'Espagne avec
l' autre
précédent fait en faveur
de l'archiduc ; celui-là fut brûlé
par lui en présence du roi d'Es
pagne, du cardinal et du con
fe sseur, et l'autre tout de suite
signé
par le roi d'Espagne, et un
moment après authentifié au
dessus , lorsqu'il fut fermé ,
par les signatures du cardi
nal, d'Ubilla et de quelques
autres », rac onte Saint -Simon
dans s e s M é moires .
Le destin du petit -fils du Roi
Soleil, Philippe d'Anjou, est
désormais scellé.
A la mort de
Charles Il, il se ra roi d'Espagne..
»
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