Quel est le personnage de l'histoire de France que vous préférez ? Donnez les raisons de votre préférence.

« -----~--------· -~ ~- - 1 ~ DE CO.\IPOSITION:; FHA~ÇAISES 21\l j'admire le grand Condé , Turenne, Hoche, Carnot, et •tant d'autres; j'aime et j'admire saint Louis, Du Guesclin, Louis XII, Bayard, Hrnri IV; j'éprouve une vive sym­ pathie pom Blanche de Castille, la mère de saint Louis, pour Jeanne Hachette, l'héroïne de Beauvais, pour Marie Stuart, malgr(• ses fautes, pour Marie-Antoinette, si noble, si courageuse dans la plus grande infortune ; mais j'aime par-dessus tout Jeanne d'Arc, Jehannc, la bonne Lorraine, Qu'Anglais bruslèrent à Rouent ! Est-ce parce que je suis n{·e moi-même au pays de Lorraine, dans la même vallée que Jeanne d'Arc'? est-cr parce que Jeanne d'Are n'était qu'une faible jeune fille comme moi, et connue moi aussi, une enfant du peuple? Je n'en sais rien, mais je sais qu'il n'y a pas dans l'his­ loire lle France ct peut-être dans aucune histoi1·e, une figure plus touchante que celle de cette humble fille des champs : c'est pom moi, et je ne suis sûrement pas la seule, la plbs pure incarnation du patriotisme.

Rien dr plus saisissant, de plus extraordinaire que la carrière de cette jeune fille c•neore obscmc et inconnue it dix-huit ans, qui dcnit mourir avant sa Yingt-deuxième année.

Son enfance rêveuses'était pass(•e dans la chaumii~re pa­ ternellr, oü son cœur s'était ému aux r{•cits de la grande misère du royaume de France et où elle avait été elle­ même témoin de tous les maux de la guerre ; dans l'humble église de Domremy où elle allait prier Dieu; aux champs enfin, où elle eut les visions sumaturelles qui la décidèrent il aller au secours dn dauphin Charles et de la F1·ance, Qnrl COHI'rtgr r•t quf'!lc prr~{·v{•J·ance ne 1.

Villon, Ballade des Dames d11 temps jadi.. »