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Que reste-t-il de Mai 68 ?

Publié le 25/11/2011

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  Introduction :
 
           « Depuis la première guerre mondiale, il n'y a pas eu de lame de fond plus importante dans notre pays «, voilà comment François Mitterrand qualifie le mouvement qui a animé Mai 68. Cependant, on peut se demander à quoi correspond mai 68, cet « événement sphinx « comme le qualifie Edgar Morin. Sphinx, car Mai 68 reste une énigme : pas vraiment une révolution, une vague de protestation irréversible qui a engendré beaucoup de changements dans notre société mais aussi dans notre façon de penser.
           Dans quelle mesure y a-t-il continuité ou discontinuité entre la France des années 60 et celle d'aujourd’hui? Quel bilan peut-on finalement tirer de cette étrange « révolution « ? Le mouvement de Mai 68 est il toujours d'actualité ou a t-il sombré dans l'oubli ? Qu'en reste t il ? Quels sont les héritages que l'on peut en tirer ?
Autant de questions sur lesquelles les points de vue divergent : certains pensent qu'ils ne restent que des points négatifs de Mai 68, d'autres au contraire que l'héritage de Mai 68 est immense, mais la majorité s'entendent sur le fait que Mai 68 est une aventure belle et bien finie, qui ne peut pas se transposer à notre époque.
Pour essayer d'éclaircir ces questions, nous commencerons par une brève présentation des événements de cette époque.

«  30 mai : « je ne me retirerai pas » : allocution de De G aulle à la radio, il dissout l'Assemblée Nationale .

Manifestations gaullistes sur les Champs - Élysées (1 million de personnes)  23 et 30 juin : élections législativ es.

Majorité pour la droite (79% des sièges, dont 59 pour les gaullistes).

Affrontements violents : Il est peut être nécessaire de rappeler que les brutalités policières ont été - à juste titre- abondamment dénoncées au printem ps 68 : manifestants matraqués à terre (souvent par plusieurs CRS) ou poursuivis dans les entrées d'immeubles, passage à tabac dans les cars ou les commissariats, insultes, gestes déplacés envers les manifestantes, obstacles apportés aux soins prodigués, bref, un réel affrontement entre les CRS et les manifestants.

On peut souligner aussi qu'il y a eu 18 morts pendant les émeutes, alors que l'on a tendance a dire que Mai n'as fait aucune victime.

Du point de vue des policiers, la situation n'était pas facile non plus : ils étaient insultés à longueur de journée, avaient pour ordre d'éviter le corps à corps.

Les forces de l’ordre utilisent donc des grenades, lacrymogènes...

Accords de Grenelle : A l'initiative de Georges Pompidou, alors Premier ministre du Général de Gaulle, les négociations débutent le 25 mai au ministère des Affaires sociales, rue de Grenelle, à Paris.

Présidée par M.

Pompidou, la séance réunit les représentants de l'ensemble des organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, FEN) et du patronat (CNPF, PME).

Sont également présents Jean -Marcel Jeanneney, ministre des Affaires sociales, Jacques Chirac, alors secrétaire d 'Etat à l'Emploi et Edouard Balladur, conseiller économique à Matignon.

Les dispositions essentielles portent sur le relèvement du SMIG de 2,22 à 3 francs de l'heure, l'augmentation des salaires de 7%, la réduction de la durée du travail avec une moyenne de 43 heures en vue d'aboutir à la semaine de 40 heures , le libre exercice du droit syndical dans les entreprises, l'aménagement des allocations familiales et la réforme des allocations de salaire unique, l'augmentation de la prestation minimum versée aux p ersonnes âgées et la récupération des journées de grève.

Les "Accords de Grenelle" ne permettront pas une reprise immédiate du travail, mais serviront de base aux négociations à suivre.

I) Il ne resterait de Mai 68 que des points négatifs...

1970 : Dès 1970 le sociologue Jules Monnerot dénonçait la « fabrication en série de crétins » par le système scolaire et universitaire.

Pourtant, avec mais 68, on laisse derrière nous un système hérité de la III ème R épublique ou seulement 20% des élèves vont au lycée al ors que les autres s'arrêtent au brevet.

80% ne vont pas à l'université, ni dans les grandes Ec oles.

Pour travailler la terre ou bosser à l'usine, ils n’en n’ont pas besoin.

Globalement, l'expansion des capacités éducatives a été phénoménale : le système co nduit désormais au bac 60% des élèves.

1978 : La commémoration décennale de 1978 cristallise la querelle des héritages.

Coté célébration, le terme « libéral-libertaire », promis à un grand succès, apparaît pour la première fois sous l'angle du gauchisme p olitique dangereux car trop extrême qu'il faut séparer, selon Serge July, du gauchisme culturel qui a su libérer les mœurs.

Cette idée est reprise par Max Gallo plus tard qui s'en est pris au x soix ante- huitards, au nom des « libé ral-libertaires » qui cultivent la haine de la nation .

Du coté des « antis » , la première offensive est menée au milieu des années 70 par la « nouvelle. »

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