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Qoubilaï (Histoire)

Publié le 22/02/2012

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Qoubilaï était le quatrième fils de Tolui, lui-même quatrième fils de Gengis khan et d'une princesse kéréyit, nièce du Ong-khan, Sorqaqtanibäki qui fut l'auteur de l'accession au trône impérial de la branche issue de Tolui. Il était né en 1214 et nous ne savons que peu de chose de son enfance ; cependant, la légende s'est emparée de bonne heure de sa personne, car un historien persan rapporte qu'en 1224, Gengis khan, revenant de sa grande expédition dans l'Occident, rencontra sur l'Imil deux des fils de Tolui, Qoubilaï, alors âgé de onze ans, et Hulègu, de deux ans plus jeune, et qu'au cours de cette rencontre il aurait alors prononcé des paroles prophétiques présageant la grandeur future de Qoubilaï.
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« Dès 1256, Qoubilaï avait fait choix comme résidence du site de Chang-tou, non loin du Dolon-nor, où il fit construiredes palais.

En 1260, il établit sa capitale à Pékin et, en 1267, commença la construction d'une ville nouvelle, Daidou,dont la partie méridionale est occupée par les quartiers nord de Pékin.

Qoubilaï allait consacrer toute son activité àson administration, en même temps qu'il tentait de conquérir le Japon entre 1274 et 1281, et qu'il essayait desoumettre les pays des Mers du Sud : le Viêtnam, le Tchampa, la Birmanie, le royaume Khmer firent acte devassalité, tandis que l'expédition contre Java se soldait par un échec.

Sa renommée atteignait l'Europe, où il futconnu sous le nom du "Grand-Khan", et la Chine, sous le nom de "Kathay", devenait le but des entreprisescommerciales des marchands occidentaux. Devenu le maître de la Chine entière, il dut faire face aux descendant d'Œgœdèi qui groupèrent tous lesmécontents, et en particulier à Qaïdou, petit-fils du successeur de Gengis khan.

Celui-ci était resté fidèle à latradition gengiskhanide, aussi fut-il un rival redoutable pour Qoubilaï.

Qaïdou se tourna d'abord contre lesdescendants de Djaghataï et, à partir de 1269, ceux-ci devinrent ses vassaux ; conscient du danger, Qoubilaïenvoya contre Qaïdou une armée (1275) qui fut défaite à la suite de la trahison de plusieurs princes mongols ;Qaïdou s'avança jusqu'à Qaraqoroum (1277).

Qaïdou attendit dix ans pour tenter de nouvelles opérations (1287), etcela de concert avec les princes mongols orientaux ; Qoubilaï le prévint et écrasa la révolte des princes avant queQaïdou les eût rejoints (1288), puis se porta contre lui (1289), mais Qaïdou se déroba.

Qoubilaï devait mourir le 18février 1294 sans avoir vu la fin du conflit. La personnalité de Qoubilaï est complexe ; il subit fortement l'influence de la civilisation chinoise, tout en gardant lefond du caractère de ses ancêtres mongols ; il connut en effet son grand-père Gengis khan, et tous ceux qui leconnurent en subirent une empreinte ineffaçable, qu'ils le voulussent ou non ; d'autre part, il paraît avoir été d'uneintelligence supérieure.

Il fut vraiment le "Grand Khan" dont les Occidentaux parlèrent avec admiration et dont MarcoPolo nous a laissé une peinture inoubliable.

Il joignit à la finesse chinoise la volonté et l'énergie mongoles, mais sesprojets furent trop vastes ; s'il les réalisa en partie, ce fut aux dépens de l'œuvre de Gengis khan à laquelle Mongkèavait consacré sa vie.

Après le règne de Qoubilaï, les princes mongols devinrent les souverains de la Horde d'Or,ceux de la Perse, ceux du royaume de Djaghataï ou ceux de la Chine ; la notion de solidarité s'estompa rapidementet un peu plus de soixante-dix ans après la mort de Qoubilaï, ses descendants furent rejetés de Chine en Mongoliepar le fondateur de la dynastie des Ming, alors que déjà, en 1336, leurs cousins d'Iran avaient été refoulés dans lasteppe. Il est permis de penser que la proclamation illégale de Qoubilaï comme Empereur porta un coup fatal à l'œuvreextraordinaire de Gengis khan ; celle-ci fut tellement solide que pendant des siècles ses descendants furentconsidérés par une bonne partie de l'Asie comme issus d'une famille au destin hors série ; Tamerlan lui-mêmerespecta ses descendants.

L'ambition de Qoubilaï lui permit de fonder une dynastie chinoise, de donner à la Chineune unification qu'elle devait garder jusqu'à maintenant, mais il détruisit alors l'Empire qui dans l'esprit de Gengiskhan devait donner à son peuple une suprématie incontestée et assurer à ses descendants son héritage.. »

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