Qatar.
Publié le 15/04/2013
Extrait du document


«
L'agriculture occupe une place négligeable dans l’économie qatarie.
Toutefois, compte tenu de conditions naturelles défavorables, les dirigeants ont promu un ambitieuxprogramme de développement agricole (irrigation, dessalement de l’eau de mer, fermes expérimentales) visant à assurer l’autosuffisance alimentaire.
Les principalescultures concernent les dattes, les céréales et les légumes ; l'élevage, lié à la persistance de populations nomades, conserve une certaine importance.
Si l’objectifd’autosuffisance alimentaire n’est pas atteint au milieu des années 2000, la majeure partie des légumes, du lait et du poisson consommés par les Qataris est produitelocalement.
4.2 Mines et industries
Le secteur des mines et industries contribue pour près de la moitié au PIB et emploie 38 p.
100 de la population active.
Les hydrocarbures, dont l’exploitation est entre lesmains du gouvernement qatari, représentent 60 p.
100 du PIB, environ 85 p.
100 des revenues d’exportation et 70 p.
100 des recettes de l’État.
Producteur de pétrole de taille moyenne (291 millions de barils en 2004, ce qui le plaçait au 22 e rang mondial), le Qatar a lourdement investi dans l’exploitation de ses immenses ressources en gaz naturel (en 2003, la production de gaz naturel s’élevait à 31 milliards de m 3), en particulier pour la production de gaz naturel liquéfié.
Les installations de liquéfaction sont principalement concentrées dans le complexe de Ras Laffan, à proximité du gisement de North Field.
Les investissements concernent enoutre les industries lourdes et de transformation (pétrochimie, sidérurgie, cimenterie, fabrication d'engrais).
4.3 Services
Le secteur des services représente environ 50 p.
100 du PIB et emploie 59 p.
100 de la population active.
En particulier, à partir des années 1990, le tourisme bénéficied’investissements considérables (construction d’hôtels de luxe, projet de construction d’une île artificielle baptisée « Pearl Island » dans la baie de Doha).
En 2005, le Qataraccueillait 913 000 touristes.
4.4 Échanges
La balance commerciale est traditionnellement excédentaire grâce aux exportations d’hydrocarbures qui couvrent largement les importations.
Membre de l'Organisation despays exportateurs de pétrole (OPEP) et du Conseil de coopération du Golfe (CCG), le Qatar a pour principaux partenaires commerciaux le Japon, les États-Unis et la Coréedu Sud.
L'unité monétaire est le riyal du Qatar, divisible en 100 dirhams.
4.5 Transports et communications
Le Qatar est doté d'un réseau de communications développé.
Un aéroport international est situé à Doha.
Les deux ports principaux du pays sont celui de Doha et celuid‘Umm Saïd.
En 1995, un nouveau port industriel est inauguré à Ras Laffan, à proximité du gisement de gaz naturel de Nord Field.
Le pays compte 1 230 km de routes.
5 HISTOIRE
5.1 La rivalité entre les al-Khalifah et les al-Thani
La péninsule qatarie n'entre véritablement dans l'histoire qu'au milieu du XIXe siècle, lorsque s'y établit un pouvoir autonome.
Elle est auparavant l'objet de la rivalité opposant Bahreïn et Abou Dabi.
À partir de la fin du XVIII e siècle, elle est ainsi gouvernée depuis Bahreïn par la tribu al-Khalifah.
Le pouvoir passe ensuite aux mains d'une famille de négociants enrichis par la pêche perlière, la famille al-Thani, fortement influencée par le réformisme wahhabite.
Mohammed al-Thani fonde à Doha une dynastieque reconnaissent les Britanniques, en 1868.
En 1872, cependant, la péninsule passe sous l'influence de l'Empire ottoman.
En 1913, un accord est conclu entre Britanniques et Ottomans, redéfinissant les zonesd'influence dans la région.
5.2 Un protectorat britannique
La domination britannique sur le Qatar est consacrée, en 1916, par un traité de protectorat : l'émir, en échange de la protection britannique contre la puissance menaçanted'Ibn Séoud, accorde à la Grande-Bretagne une exclusivité sur les concessions pétrolières.
Les premières découvertes de gisements pétrolifères dans la région, à Bahreïn en1932, soulèvent la question de la délimitation précise des frontières.
Il s'agit de définir les territoires de prospection et d'exploitation des compagnies pétrolières,l'Américaine SOCAL (Standard Oil Company of California) a obtenu d'Ibn Séoud la concession du Hasa, en territoire saoudien, tandis que la concession qatarie est échue à laBritannique APOC (Anglo-Persian Oil Company).
Définir la frontière revient à tracer la séparation entre les deux concessions.
Se pose en outre la question de l'accès à lamer ; le port d'Al-Udaïd est revendiqué par l'Arabie Saoudite, le Qatar et Abou Dabi.
L'accord sur les frontières n'intervient qu'en 1965.
5.3 L’émirat indépendant
Le Qatar proclame son indépendance lorsque les Britanniques quittent la région du golfe Arabo-Persique en 1971.
Il devient membre de l'Organisation des Nations unies.Alors qu'il prévoit au départ de se joindre à la fédération des Émirats arabes unis, il opte finalement pour une indépendance séparée.
En 1972, l'émir qui dirige le pays, Hamad ibn Ali al-Thani, est détrôné par son cousin, Khalifa ibn Ahmad, sous le règne duquel le pays est modernisé (introduction denouvelles industries telles que l'acier et les engrais).
En 1991, le Qatar participe à la coalition levée contre l'Irak ( voir guerre du Golfe), mais n'en demeure pas moins partisan du retour de l'Irak sur la scène internationale.
Parallèlement, c’est le premier pays arabe du Golfe à conduire des négociations avec Israël en vue d'unenormalisation des relations diplomatiques.
Cette politique étrangère différenciée s'inscrit dans un contexte de tensions quasi permanentes avec ses voisins du Golfe, enraison de problèmes frontaliers récurrents.
En 1986, le contentieux avec Bahreïn est ravivé lorsque les forces qataries occupent l'îlot de Fecht el-Dibel, finalement détruit aux termes d'un accord de paix.
Ladécouverte de gisements pétroliers, au début des années 1990, est le prétexte de nouveaux différends territoriaux concernant les îles Hawar.
En 1992, pour la mêmeraison, l'accord de 1965 entre le Qatar et l'Arabie saoudite est également remis en cause.
Un nouvel accord intervient l'année suivante mais la puissance saoudiennedemeure inquiétante pour l'émir qatari.
5.4 La « révolution » de Cheikh Hamad
En juin 1995, Cheikh Khalifa est à son tour détrôné par son fils aîné, Hamad ibn Khalifa, ministre de la Défense et prince héritier.
Le nouvel émir obtient le soutien de lafamille royale, puis la reconnaissance de la communauté internationale.
Il engage le pays sur la voie de la modernisation et de la réforme politique, sociale et économique.Le processus démocratique est marqué dès 1995 par la levée partielle de la censure sur la presse écrite et audiovisuelle.
L’ouverture politique, qui s’exprime notamment parla tenue d’élections municipales au suffrage universel en 1999, aboutit à l’adoption, en 2003, d’une nouvelle Constitution..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Qatar, émirat indépendant du golfe Persique.
- Qatar: Umm Bab, gisement de pétrole.
- Doha. en arabe Ad-Dawha. capitale de l'émirat de Qatar. 450
- Qatar
- Qatar - ficha de geographia.