Provence-Alpes-Côte d'Azur (Région administrative).
Publié le 15/04/2013
Extrait du document
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sur le littoral des Alpes-Maritimes et dans le Vaucluse où sont situés les principaux vignobles de qualité.
Les appellations les plus connues sont les côtes-du-rhône, lescôtes-de-provence, le châteauneuf-du-pape et le gigondas.
Autre production très importante, les légumes (19 p.
100 de la production agricole régionale) et les fruits(16,9 p.
100), pour lesquels la Région se place au premier rang national.
Ces productions se localisent pour l’essentiel dans le Vaucluse (Avignon, Cavaillon, célèbre pourses melons, Châteaurenard), mais elles sont aussi présentes autour de Nice, Fréjus et Toulon.
Les productions viticoles et maraîchères doivent cependant faire face à uneforte concurrence étrangère (Europe du Sud, pays du Maghreb).
Les fleurs et plantes (16,7 p.
100) sont également des ressources importantes, largement exploitées localement, à Grasse, pour la fabrication de parfums.
La riziculture estla principale activité agricole de la Camargue et résiste relativement bien à la compétition internationale.
Certaines productions agricoles de la Région jouissent d’uneréputation dépassant les frontières régionale et nationale : huile d’olive, lavande, etc.
L’élevage est également présent, même s’il est minoritaire.
En effet, le troupeau ovinest le premier du pays avec 1 million de têtes.
L’élevage ovin est l’activité dominante des régions de montagne, mais il est pratiqué également, de façon extensive, au nordd’Aix-en-Provence et au nord de Toulon.
Des chevaux et des taureaux sont également élevés en Camargue.
La pêche reste une activité difficile sur la Méditerranée, et seuleMarseille dispose d’un port de pêche influent sur cette partie du littoral (pêche à la sardine, au thon, pêche côtière).
Les ressources du sous-sol sont, elles aussi, exploitées :de la bauxite est extraite aux Baux-de-Provence et sur plusieurs sites à Brignoles, de l’ocre à Roussillon, de la lignite à Fuveau, de la barytine aux Borres et de la fluorine àFont-Sante.
Des centrales hydroélectriques équipent le Drac (deux centrales), la Durance (cinq centrales), le Rhône (deux centrales) et le bord de l’étang de Berre, tandis que Gardanneabrite une centrale thermique.
4.2 Industrie
Le secteur secondaire n’occupe que 14,6 p.
100 des actifs de la Région (France : 22,8 p.
100), malgré la présence de secteurs forts.
En effet, en dépit d’importantesdifficultés dans ses secteurs d’activité traditionnels (BTP, chantiers navals, sidérurgie, pétrochimie, etc.), la Région PACA a fondé sa reconversion sur des industries depointe qui emploient un personnel fortement qualifié mais peu nombreux.
Dans une Région où une grande part de la population manque de qualification (30 p.
100 n’ont aucun diplôme), cette situation a créé de graves problèmes : ainsi, autroisième trimestre 1994, le taux de chômage de la Région était supérieur de 4 p.
100 à la moyenne nationale.
Les secteurs traditionnels ont perdu beaucoup d’emplois ;c’est le cas, récemment, du bâtiment et des travaux publics (BTP), qui ont régressé de 6 p.
100 en 1994.
De même, la faillite des chantiers navals de La Ciotat et lafermeture de ceux de La Seyne-sur-Mer (Toulon), la crise des savonneries, les réductions d’effectifs dans le secteur minier et les difficultés rencontrées dans l’importantsecteur de la pétrochimie ont contribué à créer un climat économique morose et défavorable.
L’imposant complexe de l’étang de Berre, pourtant, compte quatre raffineriesde pétrole (Fos-sur-Mer, Lavéra, La Mède et Berre-l’Étang) et représente 30 p.
100 de la capacité nationale, accueillant toutes les plus grandes compagnies pétrolières.
Lesecteur sidérurgique de Marseille-Fos, produisant 3 millions de t d’acier par an, est lui aussi en difficulté, ainsi que le port de Marseille, premier port français en volume ettroisième port européen avec un trafic de 93,4 millions de t en 1989 (5 e port français de voyageurs avec 1,22 million de passagers).
L’accord signé en décembre 1994 entre le patronat de la manutention et la CGT-Dockers a cependant permis de relancer l’activité du port.
Les principaux produits transitant à Marseille-Fos sont des hydrocarbures,qui représentent à eux seuls les trois quarts du trafic.
Le secteur de l’agroalimentaire dépend largement des importations, mais également des productions locales(conserveries, confiserie, etc.).
Aujourd’hui, l’essentiel du développement de la Région repose donc sur les industries de pointe.
Celles-ci fonctionnent en liaison directe avec l’enseignement supérieur et larecherche, dont les principaux sites sont l’agglomération marseillaise (fabrication de satellites à Marignane), Sophia-Antipolis, dans la conurbation de Cannes-Grasse-Antibes, spécialisée dans l’électronique (cartes à puce notamment), et Cadarache, au nord de Marseille, site d’un centre d’études nucléaires (projet ITER).
4.3 Services
Le dynamisme du secteur des technologies de pointe est à son tour fortement lié à l’essor du secteur tertiaire dans la Région.
Celui-ci représente, en effet, 73 p.
100 del’emploi régional (France : 63,1 p.
100), avec plusieurs points forts : le tourisme, l’armée, l’enseignement et la recherche.
La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur est, en effet, la première Région touristique française par sa capacité d’accueil (235 millions de nuitées annuelles), grâce à ladiversité de ses sites et à la richesse de son patrimoine.
La principale activité touristique est, sans conteste, le tourisme balnéaire pratiqué sur le golfe du Lion et surtout laCôte d’Azur, qui attire des touristes français et étrangers toute l’année, mais principalement l’été.
Des retraités aisés s’y sont installés depuis plusieurs décennies, si bienque la Région compte aujourd’hui plus de personnes âgées que la moyenne nationale (21,5 p.
100 dans les Alpes-Maritimes, 17,7 p.
100 dans le Var, contre 14 p.
100 enmoyenne en France).
Les touristes fréquentent surtout la côte, qui compte les stations balnéaires parmi les plus connues du monde : Nice, Cannes, Saint-Tropez, Menton,Saint-Raphaël, etc.
Les conditions climatiques exceptionnelles et la beauté de sites tels que l’Estérel ou les îles d’Hyères ont incontestablement favorisé ce succèséconomique.
Cependant, les constructions intensives — le « bétonnage » — des années soixante aux années quatre-vingt principalement, ainsi que des prix prohibitifs ontamené certains touristes à se détourner de la côte surchargée et devenue trop chère et à préférer l’intérieur de l’arrière-pays, qui bénéficie de sites tout aussi magnifiques.
L’existence de parcs naturels protégés (Lubéron, Camargue, ou, en montagne, Mercantour, Queyras, Écrins) a renforcé ce goût du « tourisme vert ».
La Région accueille,par ailleurs, des manifestations culturelles de renom international : Festival international du film de Cannes, Festival d’Avignon (théâtre et danse), festival d'Aix-en-Provence (art lyrique) ou encore carnaval de Nice (au mois de février).
Les sites antiques d’Arles ou d’Orange, les villes historiques d’Aix, des Baux-de-Provence oud’Avignon, les abbayes de Sénanque, de Montmajour et de Silvacane, ou les lieux d’art comme Vallauris, Biot ou la fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence figurentégalement parmi ces destinations aujourd’hui aussi populaires que certaines des plus célèbres stations balnéaires de la côte.
Enfin, la montagne a su, ces dernières années,mettre en valeur ses atouts touristiques en proposant certaines activités de loisirs — randonnée, escalade, etc.
— l’été et surtout en renforçant les infrastructures de sportsd’hiver, notamment dans les stations de Serre-Chevalier, Vars, Pra-Loup, Sauze, Auron, Valberg ou encore Isola 2 000.
Autre activité tertiaire d’importance, l’enseignement et la recherche : l’université d’Aix-Marseille (trois universités) et celle de Nice totalisent 75 000 étudiants ; Marseillecompte 150 laboratoires de recherche (biotechnologies, électronique, robotique, intelligence artificielle) et de nombreuses grandes écoles (physique, chimie, synthèseorganique) ; Avignon et Toulon disposent également de centres universitaires de taille plus modeste ; des IUT sont installés à Nice et Toulon.
L’armée joue un rôle non négligeable dans l’économie de la Région depuis de nombreuses années ; c’est pourquoi la réforme initiée en 1996 et prévoyant la fermeture decertains sites ainsi que la disparition d’emplois inquiète les pouvoirs politiques et la population locale.
Outre le camp militaire de Canjuers, la Région compte en effet sixbases aériennes importantes (Aix-en-Provence, Apt-Plateau d’Albion, Istres, Nice, Orange, Salon), ainsi que le siège de la région aérienne (Aix).
De plus, Toulon — l’un desdeux plus importants ports militaires français (avec Brest) — accueille le siège de la région maritime, c’est-à-dire la base de l’Escadre de la Méditerranée et son site de sous-marins.
Une base aéronavale est implantée à Hyères, tandis que plusieurs villes accueillent des troupes de l’armée de terre.
Le réseau de communications de la Région reflète ses oppositions géographiques : un important axe routier et ferroviaire (TGV) dessert la vallée du Rhône et la Côte d’Azur,l’intérieur ne possédant qu’un réseau secondaire.
Cependant, une voie autoroutière est en cours de réalisation entre Marseille et Manosque, en direction de Digne et Gap.
Leréseau autoroutier est dense autour de l’agglomération marseillaise, ainsi qu’en direction de Toulon, désormais reliée à Marseille et à Nice.
La Région compte trois aéroportsimportants : Nice (2 e aéroport français après Paris), Marseille (3 e aéroport français) et Toulon-Hyères.
La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte trois villes parmi les neuf plus peuplées de France (Marseille, Nice et Toulon) et plusieurs conurbations (Cannes-Grasse-Antibes, Aix-en-Provence, etc.).
Ces agglomérations accueillent à elles seules 60 p.
100 de la population régionale et l’ensemble marseillais, de l’étang de Berre jusqu’à Aix-en-Provence, constitue une véritable mégapole.
La croissance récente de la Région est la plus forte de France (+ 92,4 p.
100 entre 1946 et 1990, contre une moyenne.
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