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PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR

Publié le 08/02/2019

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provence

les Bouches-du-Rhône. En revanche, les départements alpins sont sous-peuplés (19 hab./km2 dans les Hautes-Alpes). Ainsi, les trois départements intérieurs comptent 16% de la population, tandis que les trois littoraux en rassemblent plus de 83%. 850 000 personnes vivent sur la Côte d'Azur, qui s'étire sur 70 km.

 

Depuis la Seconde Guerre mondiale, la population augmente en raison d'un solde migratoire nettement positif. En 1962, la Région a accueilli 400 000 rapatriés d'Algérie et, depuis les années 1970, une importante immigration, principalement d'Afrique du Nord. De 1982 à 1990, l’augmentation est de 292 698 habitants.

 

La PACA est une des Régions les plus urbanisées de France, car, à l'exception d'Avignon (165 000 habitants) et d'Arles (55 000 habitants), et de la région intérieure peu urbanisée, l'urbanisation est quasiment ininterrompue sur le littoral; 90% des habitants résident dans les trois grandes métropoles (Marseille, Nice, Toulon) ou dans les nombreuses villes moyennes de plus de 20 000 habitants. Au total, les cinq pôles urbains (Mar-seille/Aix, Nice, Toulon, Avignon, Cannes/Gras-se/Antibes) regroupent 63,5% de la population régionale. Le taux de chômage est très élevé. Il est de 3,5 points supérieur à la moyenne nationale et touche surtout les jeunes de moins de vingt ans et les ouvriers peu qualifiés.

 

Une agriculture modernisée

 

L’agriculture provençale reposait autrefois sur l'association blé-vigne-olivier, mais ce n'est désormais plus le cas. Aujourd'hui, le secteur primaire emploie moins de 3% des actifs. Le nombre des agriculteurs, tout comme la SAU (surface agricole utilisée), est en constante diminution. On comptait péniblement 30925 exploitations agricoles en 1995, mais 50% d'entre elles avoisinaient les 5 ha. La modernisation des machines et l'amélioration des techniques ont cependant intensifié les productions.

 

Les céréales (blé, riz, maïs, orge) occupent 17,6% de la SAU. La production d’oléagineux (colza, tournesol) et les oliveraies (malgré l'AOC de l'olive de Nyons) perdent peu à peu du terrain. Les productions maraîchère (tomates, asperges) et fruitière (pêches, nectarines, raisins, pommes, cerises, poires, abricots, fraises, melons) constituent 5,2% de la SAU.

 

Cueillies le matin, elles sont ensuite, pour l'essentiel, vendues dans la journée sur les marchés régionaux. La vigne couvre quelque 110 000 hectares (16,4% de la SAU), dont aujourd'hui 68% d'AOC (châteauneuf-du-pape, côtes de Provence). L'élevage ovin dans l'arrière-pays et les zones de montagne est en régression, de même que l'élevage bovin et caprin. La culture des plantes à parfum (lavande) délaissée au profit des fleurs à bouquets. Malgré un fort potentiel, la pêche reste artisanale et peu développée.

 

Une industrialisation de proximité

 

La Provence-Alpes-Côte d'Azur reste sous-industrialisée, et connaît de graves difficultés économiques. Le secteur industriel n'emploie que 19,3% des actifs (26,9% pour la France). À côté de quelques grandes unités de production, on trouve un tissu de PMI essentiellement tournées vers le marché de proximité.

 

La construction aéronautique (à Marignane et à Istres) et la production de matériel électronique (Gemplus, géant de la carte à puce) sont

Célèbres dans . le monde entier, les gorges du Verdon (site classé), très profondes et parfaitement aménagées pour le tourisme, peuvent être admirées de la superbe route de corniche.

▼ La neige sous le soleil de la Côte d'Azur.

 

Mars, aux frontières du Dauphiné et de la Provence, accueille une clientèle familiale. La région compte d’autres stations de ski comme Isola 2000.

les deux principaux employeurs de la région. Ils sont suivis des secteurs de l'électricité, de la chimie (Sanofi à Sisteron ; Mane et Fils, premier spécialiste français des parfums et des arômes à Grasse) et de l'agroalimentaire. Le secteur naval et l'armement sont touchés par la restructuration des armées. Le secteur le plus productif est celui de production et distribution d'énergie: pétrole, gaz naturel et électricité. Les quatre raffineries installées à Berre-L'Étang (BF? Shell, Total, Esso) représentent la vitrine de l'industrie provençale à haute valeur ajoutée. Il en est de même de la technopole de Sophia-Antipolis, modèle de développement et de recherche dans le domaine des hautes technologies (informatique, biotechnologies).

 

Les activités traditionnelles (transformation de produits tropicaux, chantiers navals, sidérurgie) connaissent un déclin constant. Seul le BTR qui emploie près de 8% des actifs, progresse continuellement. On note également que 54% des

P. Wysocki/S. Frances - Hémisphères

effectifs industriels dépendent d'entreprises dont les sièges sociaux sont extrarégionaux. La Région est donc soumise à une forte dépendance de pouvoirs économiques extérieurs qui la fragilise.

 

Un tertiaire fort

 

Le secteur tertiaire est fortement représenté en PACA. Il emploie 77,9% des actifs contre 67,8% en moyenne nationale. Les services marchands aux entreprises, le commerce et les activités liées au tourisme sont bien représentés.

 

Deuxième région touristique de France derrière l'île-de-France, elle accueille vingt millions de touristes par an, dont un quart d'étrangers. Cela représente quelque soixante mille emplois permanents. Au tourisme balnéaire, s’ajoutent le thermalisme, le tourisme d'hiver avec, notamment, les stations de ski d'Isola 2000 et de Serre-Chevalier, le tourisme vert (gorges du Verdon, massif du Mercantour), mais également des manifestations annuelles telles que le carnaval de Nice, et le Festival de Cannes.

 

Les universités (Aix-en-Provence, Marseille, Nice) et les grandes écoles sont nombreuses. On comptait un total de 133 670 étudiants en 1996. La Région accueille également la plupart des grands centres de recherche français (IFREMER, INRA, INSERM, CEA).

 

L'importance des transports

 

Voie de passage entre les axes nord-sud de la France et est-ouest vers l'Espagne et l'Italie, la Région PACA a développé un énorme réseau autoroutier qui quadrille la région (A 7, A 9, A 54, A 8, A 50, A 51). Le développement du réseau TGV et le prolongement de la ligne sud-est sont attendus pour désengorger le trafic ferroviaire saturé. Marseille est le premier port de la Méditerranée. Outre le transport des passagers et des marchandises vers l'Afrique du Nord et la Corse, il assure le convoi des hydrocarbures. L'aéroport de Nice-Côte d'Azur est le deuxième de France tant au niveau des passagers que du fret. Celui de Marseille-Provence arrive en troisième position.

provence

« Provence-Alpes Côte d'Azur températures hivernales déterminent les contrastes thermiques régionaux: les régions basses, où les hivers sont doux, sont opposées aux zones de montagne, où le froid devient un facteur limitant pour l'agriculture.

La région peut connaître de fortes gelées tar­ dives, comme en février 1985, lorsque les tem­ pératures avaient chuté brutalement de 20 oc en quelques heures, endommageant toutes les cultures.

La partie occidentale est balayée par le mistral, vent froid et sec, extrêmement violent, venu de la vallée du Rhône.

En revanche, les vents d'est et de sud-est, vecteurs de pluie, dominent dans la partie orientale, notamment sur la Côte d'Azur.

Bien que le Rhône traverse la région, le réseau hydrographique est peu dense.

Toutefois, les cours d'eau qui descendent des Alpes (Aigues, Durance, Ouvèze, Verdon) peuvent provoquer des crues aussi dévastatrices que soudaines (débordement de l'Ouvèze à Vaison-la-Romaine en 1992).

La végétation est étagée.

Oliviers, chênes et pins s'étalent dans les plaines et sur les bas pla- � Avignon (ici le Palais des Papes) fut le siège de la papauté pendant 68 ans au xnt siècle.

Dès le début de la Révolution, le 12 juin 1790, la ville vota son annexion à la France.

' VI/lage de Sigale � sur la montagne � Saint-Martin.

Des � paysages pittoresques �u.."'c qui expliquent l'expansion du -n tourisme dans � • • :,,� ....

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l'arrière-pays.

teaux.

Plus haut, le maquis et la garrigue forment la jonction avec la forêt, qui s'étend dans les mas­ sifs montagneux et occupe près de 35% de la sur­ face régionale (26% pour l'ensemble du territoire français).

Un long héritage historique Au w siècle av.

J.-C., les Grecs de Phocée débar­ quent dans la calanque du Lacydon puis fondent Massalia (Marseille).

La cohabitation avec les populations locales de Ligures et de Celtes est parfois tendue.

Au cours du IV" siècle av.

J.-C, des liens s'établis­ sent entre les Marseillais et les Romains.

Au cours du ne siècle avant J.-C, les Phocéens, par peur de soulèvements intérieurs, font appel à Rome.

Petit à petit, les Romains vont asseoir leur pouvoir sur les territoires transalpins.

En 122 av.

J.-C., ils fondent Aquae Sextiae (Aix), qui devient capitale de la première Provincia Romana au-delà des Alpes (d'où le nom actuel � Marse ille (Ici le Vieux-Port) fut réunie à la France en même temps que la Provence en 1481.

Très florissante du temps de l'Empire français, la ville a beaucoup souffert de l'effondrement de l'économie coloniale.

de Provence), devenue en 27 av.

J.-C.

la Narbon­ naise, où une brillante civilisation gallo-romaine s'épanouit.

La fin du Ille siècle et le IV" siècle ap.

J.-C.

sont marqués par la réo rganisation de l'Empire romain.

Ainsi, la Narbonnaise est amputée de la rive gauche du Rhône, qui devient la province viennoise.

Conquis par les Francs aux ve et VIe siècles, le pays est rattaché au royaume de Bourgogne, mais conserve une certaine indépendance.

En 843, le traité de Verdun partage l'Empire carolingien.

Il fait du Rhône une frontière.

Les ter­ ritoires de l'Ouest sont progressivement rattachés à la France.

À l'est, la Provence échoit au Saint­ Empire romain germanique.

Malgré la tutelle de la Lotharingie, la Provence est pratiquement auto­ nome.

Cette période est marquée par des inva­ sions.

En 972, le comte d'Arles, Guillaume, libère La Garde-Freinet des Sarrasins.

Cette victoire lui vaut le marquisat de Provence, qui recouvre alors les évêchés d'Arles, d'Aix et d'Embrun .

Au gré des successions, la Provence est parta­ gée le long du val de Durance.

En 1125, le comte de Toulouse obtient la partie nord, qui reste un marquisat.

Le comté de Provence, sur la rive sud, devient possession catalane.

Le règne de Ray­ mond Bérenger V (1209-1245) est marqué par la volonté du comte de Provence d'asseoir son pou­ voir.

Il réside de manière permanente en Proven­ ce, surtout dans la capital e aixoise ou à Bri­ gnoles.

Il soumet Nice en 1229 afin de mieux contrôler l'est de la Provence et fonde en 1232, dans les Alpes du Sud, la ville de Barcelonnette.

En 1274, le Comtat Venaissin devient la proprié­ té du pape, qui fait d'Avignon sa résidence, à par­ tir de 1309.

Raymond Béranger V meurt en 1245.

Sa qua­ trième fille, Béatrix, héritière du comté, épouse Charles d'Anjou en janv ier 1246.

Charles Je' (1246-1285) puis Charles II (1285-1309) consoli­ dent le comté à l'est et au nord.

En revanche, en 1337, le roi Robert (1309-1343) ne saisit pas l'oc­ casion d'acquérir le Dauphiné, qui devient pos­ session des Valois en 1349.

Sa mort, en 1343, ouvre une longue crise dynastique.

Sa petite-fille, la reine Jeanne (1343 -1382), lui succède.

Au xve siècle, sous le règne de René d'Anjou (1434-1480), la Provence retrouve un certain essor.

Son neveu Charles III lui succède.

Il meurt. »

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