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PROBLÈMES CULTURELS DU TIERS-MONDE

Publié le 29/03/2014

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PROBLÈMES CULTURELS DU TIERS-MONDE

Le Tiers-Monde a vécu au Kle siècle à la fois le choc de la dépendance et le choc de la modernité, tout en restant pauvre. La synthèse des cultures est difficile, tout comme les conditions de la diffusion culturelle.

L — L'identité culturelle

1. La colonisation

Les peuples européens, qui ont colonisé l'Afrique, le Moyen-Orient, l'Amérique latine pendant des décennies, ont présenté comme supérieures leurs valeurs, leur école, leur langue.

Malgré la décolonisation, il y a donc souvent, notamment chez les intellectuels, parfois chez le même individu, à la fois rejet des valeurs européennes, exaltation des valeurs nationales, mais sentiment persis¬tant d'infériorité. II y a déchirement, amour-haine. Cela peut être fécond, mais ce n'est ni facile ni serein.

« LA VIE CULTURELLE • La tentation est donc forte de rejeter les valeurs de la modernité ( techniques, politiques, sociales : promotion de la femme ) parce qu'elles viennent du colonisateur, et de se replier sur les valeurs d'un passé précolonial idéalisé, un peu comme le font certains écologistes européens.

On exaltera le village, la vie collective , la culture orale, le rôle unificateur de la religion (islam ).

On opposera parfois au ratio­ nalisme occidental le sens des forces naturelles et obscures (magie, animisme ).

La synthèse entre ces deux systèmes de valeurs est donc difficile, quoique nécessaire.

Ill.

-La pauvreté • L'alphabétisation est inachevée , et cela restreint fortement la diffusion: Écrivains et poètes doivent souvent aller chercher la consé­ cration, et des revenus décents, à Paris ou à Londres.

• Les infrastructures sont insuffisantes, que ce soit dans l'édition, la presse ou le cinéma ; la moitié des films présentés aux Journées cinématographiques de Carthage en 1984 ont été coproduits avec l'aide du ministère français des Relations extérieures .

IV.

-Les créations • La musique est le domaine où la créativité du Tiers-Monde est la plus éclatante : la musique noire notamment, en Afrique (Fela, Touré Kunda ), aux Caraïbes ( la tradition reggae après Bob Marley), au Brésil.

Les «Blacks • savent mêler rythmes et couleurs , et accumulent les succès, chez eux et dans le monde développé .

La musique de l'Inde, très riche , a moins de rayonnement .

• Les arts traditionnels survivent, parfois en conservant leur qualité éprouvée (tissus, habits, tapis, céramique ), ou bien sans parvenir à se renouveler (sculpture ).

Architecture et urbanisme stagnent.. »

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