Prisonnier de guerre, Parmentier se régale de pommes de terre
Publié le 30/08/2013
Extrait du document

«
jamais les moyens d'ouvrir sa
propre boutique, il le pousse
à se présenter au concours de
«garçon apothicaire des hôpi
taux du roi ».
Un de ses amis,
Louis-Claude
Cadet de Gassi
court, depuis quatre ans apo
thicaire-major de l'Hôtel royal
des Invalides, examine la can
didature de Parmentier .
Et
l'accepte en 1 757.
Pharmacien sur le
front de Prusse
La France étant alors en guer
re, Pamentier est envoyé sur
le front de Prusse en qualité
de pharmacien de troisième
classe .
Sur le champ de
bataille, il se démène comme
un beau diable .
Chargé des
tournées d'inspection aux
avant-postes, il
contrôle l'état
des ambulances et gère les
stocks
de médicaments.
Une
mission qui n'est pas sans
danger .
A quatre reprises, il
est fait prisonnier.
Mais à
chaque fois, il a la chance
d '
être échangé contre des
captifs ennemis.
Parmentier
prend vite du galon et, en
1760, promu première classe,
il
est fait pharmacien aide
major .
En août 1762, pour la
cinquième fois, il est capturé
par l'adversaire .
Et cette fois
ci, point d'échange .
Mis au cachot, Parmentier n'a
pour tout repas quotidien
qu'une étrange bouillie .
Une
purée de pommes de terre .
Ces
mêmes tubercules qu'en
France on donne aux co
chons ! Prisonnier de guerre
de quelque qualité, Parmen
tier bénéficie cependant, au
bout de deux semaines , d'un
régime de liberté surveillée .
On l'autorise à travailler chez
un
apothicaire de Francfort,
monsieur Meyer.
Fort compé
tent, celui-ci poursuit des
recherches en chimie alimen
taire.
Auprès de ce nouveau
maître, Parmentier apprend
énormément .
Le 10 février
1763 , la guerre de Sept ans
prend fin.
Démobilisé, le
jeune apothicaire de vingt-six
an s est autorisé à rentrer en
France .
Va -t -il rester à Franc
fort ? Meyer le voudrait · bien.
Mais il n'a pas les moyens de
rémunérer un apothicaire de
première classe .
Aussi offre-t
il à Parmentier sa fille en
mariage et son officine en
héritage ! Antoine-Augustin
hésite .
Finalement, il refuse la
proposition et rentre à Paris.
Un poste à l'Hôtel
royal des Invalides
La guerre finie, Parmentier n'a
plus de travail.
Qu' importe,
l'avenir est à lui ! Il a une énor
me soif de connaissances et
s'inscrit aux cours de bota
nique de Bernard de Jussieu
où
il étudie comme un fou.
Soutenu
par ses amis, il se pré
sente quand même à un
concours, celui
d'apothicaire
major « gagnant maîtrise >> à
l'Hôtel royal des Invalides, qui
s'ouvre pour la première fois.
Juste
retour des choses, après
tant d'efforts, en cette fin d'an
née 1765 , Parmentier est reçu .
Il
entre en fonction le 16
octobre 1766 aux Invalides,
hôpital et hospice réservé aux
anciens soldats.
Dès lors, Parmentier ne
va plus
avoir qu'une obsession : trou
ver le moyen de mettre un
terme aux famines qui déci
ment la population du royau
me .
Travailleur acharné et infa
tigable, toute la journée il
vaque à ses occupations
d'apothicaire aux Invalides.
Et
consacre une grande partie
de
ses nuits à ses expériences et
travaux personnels .
En 1769 ,
une grande famine ravage le
pays.
Parmentier
met encore
plus
d'ardeur à poursuivre ses
recherches .
Il en est persuadé :
le bien-être de l'humanité
viendra de la pomme de terre !
UNE LÉGENDE INCA
La pomme de terre est née
dans les Andes péruviennes où elle est cultivée depuis plus de quatre mille ans.
Aujourd'hui
encore, on recense dans cette
région plus de cent vingt
variétés.
Une vieille légende raconte comment une jeune fille, servant dans un temple, s'étant enfuie avec un jeune
paysan, fut condamnée, avec
son galant,
à être enterrée
vive.
Juste après leur
exécution , une incroyable
sécheresse s'abattit sur la
région.
La mort des deux
jeunes gens n'était sans doute
pas étrangère au courroux des
dieux ! Après avoir tenu
conseil, on décida d'exhumer
et d'incinérer les corps des
amants et de disperser leurs
cendres.
Mais on eut beau
creuser à l'endroit de leur
supplice : on ne trouva rien ..
.
Rien d'
autre que de drôles
boules ...
Des pommes
de terre ...
toi w u a: ~.
»
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