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Prise de pouvoir et musellement de la démocratie constituent les premiers pas d'Adolf Hitler vers la dictature

Publié le 23/03/2019

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hitler

En raison de la crise économique mondiale, le NSDAP, fondé en 1920 à Munich, réussit depuis 1930 une ascension foudroyante qui fait de lui le parti le plus puissant de toute l'Allemagne. On utilise avant l'heure les formes modernes de communication et de manipulation des foules. lors de manifestations spectaculaires, Adolf Hitler et Joseph Goebbels - publiciste

 

Les 107 députés du Reichstag du parti ouvrier allemand national-socialiste en 1930, lors d'une session sous la direction de leur président Adolf Hitler

raciste et futur ministre de la propagande - déclenchent dans les immenses réunions des tonnerres d'applaudissements en utilisant à leurs fins l'insatisfaction générale que suscite la situation politique et économique de la république.

 

Des campagnes habilement conduites. Hitler a tiré les leçons de ses expériences passées. Il ne peut s'emparer du pouvoir ni par un putsch ni par une révolution, mais en ayant recours aux moyens que lui offre la démocratie qu'il méprise, le

 

principe de majorité. Ayant ajouté à son parti une formation paramilitaire, les SA - Sturm Abteilung, les sections d'assaut -, Hitler tente de renverser le gouvernement bavarois en 1923, mais il échoue. Condamné à cinq ans de forteresse, mais relâché dès le mois de décembre de l'année suivante, il écrit un ouvrage qui devait devenir la bible du mouvement national-socialiste, Mein

Kampf (Mon combat). Hitler aurait pu être un homme fini. Mais ayant médité sur l'échec de son putsch, il est décidé à conquérir le pouvoir par la voie légale. Il reconstitue son mouvement en 1925. En 1928, son parti n'a que 12 députés au Reichstag. Mais en 1929, en raison de la crise économique, la misère attire vers Hitler de nombreux sympathisants : le parti remporte 107 sièges. Pourtant, après une campagne de style révolutionnaire, Hitler ne participe pas au gouvernement de Hindenburg. Ce dernier, respectueux de la tradition,

 

héros de la Première Guerre mondiale et << remplaçant de l'empereur » depuis 1924, se méfie d'Hitler.

hitler

« Adolf Hitler inaugure le Reichstag, le 29 mars 1933, dans l'église de la garnison de Potsd am.

NSDAP dispose de la chancellerie et, avec ses minis tères, a le pouvoir de don­ ner des ordres à la police du Reich et de la Prusse, le plus grand land du Reich ; d'a utre part, il règne sur la rue et pos­ sède avec les SA un puissant instrument de terreur.

Premi ers décrets- lois.

Les initi atives décis ives viennent de plus en plus d'Hi tler.

Sa soif de pouvoir fait rapide­ ment échouer les projets des cons eillers d'Hin denburg qui continuen t à se trom­ per sur le véritable objectif d'Hitler : la di ctat ure.

Dès février, le Führer réussit à obt enir d'Hi ndenburg des décrets- lois.

Dans un premier décret-loi, le président du Reich consent à la dissolution du Reichs tag et à de nouv elles él ec tions fixées au 5 mar s 19 33.

Avec l'aide de l'appareil du pouvoir et grâce à l'u ti­ li sation de la radio comme instrument de propag ande, le NSDAP peut rem­ porter une victoire électora le : 43,9 % des voix vont au national- socialisme.

La dissolution des partis.

L'incendie du Reichs tag dans la nui t du 27 au 28 février 1933 agg rave la situation.

Quel que soit l'ince ndiair e, Hitler profite dé sormai s sciemmen t du moment et attise la peu r de la bourgeoisie face à une révolution communis te, ce qui est psy chologique ment habile.

Dès le lendemain, il obtient d'Hindenbur g la su ppression des droits fonda mentaux par un décret-loi, afin de protéger le peuple et l'État.

Le décret est la base de la justice rendue par les nazis et reste en vigueur jusqu'à la fin du régime.

La disso lution des partis et des assoc iations d'oppositi on n'est plus qu'une question de temps.

Le proch ain objectif d'Hitler est la légal isation de son pouvoir par le Reich stag, où il a besoin d'une majorité des deux tiers.

La première étape est l'arrestat ion de tous les députés du parti commu niste.

Les au tres partis luttent pour leur survie.

Le 23 mar s 19 33, le SPD (parti soc ialiste) refuse d'approuver les pleins pouvoirs qu'Hi tler obtient cependant pour quatre ans.

Par un savant mélange de menaces et de prome sses, Hitler entraîne la résignation des partis conservateurs.

De pl us, affa iblis par les nombreux trans­ fuges vers le NSDAP, ils annonc ent leur dissolution au début de juillet 1933.

Le parti communi ste et le parti socialiste sont déjà interd its, plusieur s de leur s chefs arrêtés ou exilés.

L'État à par ti unique est instauré.

La fin du fédéra lisme.

Une autre étape vers la domination totale consiste à détruire la structure fédérale du Reich.

Dans la « loi provisoire d'harmonisation de s lander >> du 31 mar s 19 33, les di fférents lander deviennent des corps adminis tratifs qui ont à leur tête des gouverneurs du parti national-social iste, les Stattha lter, qui ne dépend ent que d'H itler.

Les ass ociations indépend antes, du moins le peu qu'il en reste, comme par exe mple les Casques d'aciers, association des com battants représentée dans le gouvernemen t de coa lition, sont soit unif iées, c'est-à-dire incorpo rées aux organis ations du NSDAP, soit interdites.

Le gouvernement du Reich, qui déclare le 1" mai fête nationale du trava il, le fête en grandes pompes; le lendemain, le s SA occu pent les bureaux de s synd icats libres et sce llen t par cette action la fin d'une représentation libre des trava illeurs.

Hi tler n'a plus que deux instances enc ore autonomes à redouter : le présiden t du Reich et l'armée.

Le problème Hindenburg se résout de lui­ même avec la mor t de celui- ci, le 2 août 19 34.

Hitler lui fait élever un imposant mausolée à Tannen berg, que les Sovié­ tiques détruiront en 1945.

Apr ès la mor t de Hin denbur g, un plébis cite ratifie par 88 % des voix une loi qui réunit désormais en la personne d'Hitler les fonctions de président et de chanc elier du Reich.

Quant à l'armée, elle prête serment à Hitler en personne et reconn aît le führ er dès le 30 juin 19 34.

En effet, il vien t d'anéantir ses concu rrents en liqu idan t Rôhm et les principaux chefs des SA, lors de la nuit des Longs Couteaux.

L'armée se tait et devient complice d'Hitler.

La rapide accession d'Hitler à la di ctat ure est rendue possible par la faible sse et l'in stabili té de la république de We imar.

De plus, des personnal ités im por tantes comme Franz von Papen, mais égalem ent des représentants du parti commu niste et du parti sociali ste n'on t pas compris le danger que repr ésentait le mouvement national­ social iste: ils considéraient tous Hitler et le NSDAP comme une apparition politique éphémère, qui devait échouer à cause de ses prom esses électo rale s irréalisables.

Les partis démocratiques se battent entre eux et négligent donc le vérit able ennemi.

Seule une action précoce et commune contre Hitler aurait pu éviter la catas trophe.

Mais les ci rconstances ne s'étant pas trouvées, l'h istoire a pris le cours que nous conna issons.

Porte-parole de la droite durant la république de Weimar : le président du Reich Paul von Hindenburg 79. »

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