Pourquoi la colonisation fait-elle naître un désaccord au sein de la classe politique française ?
Publié le 01/05/2022
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«
POMARES
Caroline
PR4
Devoir d’Histoire
« Le colonialisme, c’est maintenir quelqu’un en vie,pour boire son sang goutte à goutte » dit Massa Makan
Diabaté en dénonçant un principe pourtant souvent exploité et auteur de nombreux débat:la colonisation.
Mais
tout d’abord, qu’est ce que la colonisation ? Ce terme désigne l’occupation , l’exploitation et la mise en tutelle
d’un territoire par une puissance étrangère.
Ce principe bien qu’à son apogée au 19ème siècle ,pour la France
notamment, marque son début au 15ème avec une conquête de l’Amérique notamment par les « Conquistadors »,
l’Empire espagnol et Portugais.
De nombreux pays ont connu la colonisation en tant que colonisé ou colonisateur,
à l’instar de la France qui a connu deux empires coloniaux:le premier avec la possession des Antilles au 17ème
siècle et le second vers 1830 , à son apogée entre 1919 et 1939 .
Malgré ses deux empires empires coloniaux, dire que la France est un pays favorable au colonialisme serait
faux.
En effet, cette nation est divisée en deux opinions bien distinctes dont l’histoire a démontré qu’elles n’étaient
par forcément sur le même plan.
Un débat a d’ailleurs illustré cette opposition en 1885 ; confrontant deux hommes
politiques français ; notamment Jules Ferry, un avocat et politique français, qui s’est illustré après la chute du
second Empire dans le gouvernement provisoire.
Considéré comme le père fondateur de l’idée républicaine, il
montre un fort engagement pour l’expansion coloniale française.
En faveur de la colonisation ce dernier va alors
s’opposer à Georges Clemenceau (1841-1929), homme d’État français élu à l’Académie française en 1918, il se
distingue en tant que partisan de l’anticolonialisme.
Au XIXe siècle, en effet, les Européens, en particulier le
Royaume-Uni et la France, soucieux de conforter leur domination planétaire, colonisent le Monde, notamment
l’Afrique et l’Asie.
Par conséquent, au cœur d’une séance parlementaire du 28 juillet 1885 consacrée à une discussion de projet de
crédits extraordinaires pour financer une expédition à Madagascar où la France tente d’imposer son protectorat,
Jules Ferry défend ce projet en prononçant un discours auquel va répondre Georges Clemenceau trois jours plus
tard.
A travers ces deux discours il s’agira de comprendre pourquoi la colonisation fait-elle naître un désaccord au sein
de la classe politique française ?
Nous verrons dans une première partie les argument pour la colonisation illustré par le discours de Jules Ferry
puis dans une seconde partie les arguments contre la colonisation illustrés par la réponse de Georges Clemenceau.
Tout d’abord, le parti colonisateur en France est représenté par les Républicains opportunistes (centre gauche et
centre droit) et leur chef n’est autre que Jules Ferry , au point que les journaux satiriques le surnomment « Ferry
Tonkin » .Soutenu par un lobby colonial, il pousse la France à prendre des territoires notamment après la défaite
des troupes coloniales françaises au Tonkin, future Indochine, pour des raisons diverses et variées qu’il énonce
dans ce discours.
Selon lui : « Cette politique coloniale repose sur une triple base économique, humanitaire et
politique.
»
En effet, la colonisation est selon Jules Ferry, nécessaire en premier lieu à la France pour une raison économique,
celle des débouchés : « Les colonies, lance le ministre aux députés, sont, pour les pays riches, un placement de
capitaux des plus avantageux.
[...] La fondation d’une colonie, c’est la création d’un débouché.
» Un argument
pertinent pour le ministre, étant donné qu la France, comme l’Europe, depuis 1873, traverse une crise économique
dont elle peine à sortir.
La colonisation pourrait donc y contribuer.
Il compare ainsi le besoin économique à un
« besoin de plus en plus impérieusement senti par les populations industrielles de l’Europe » ,un « besoin de
débouchés»
En second lieu, la colonisation serait impérative pour une raison humanitaire, celle de la civilisation avec une
« mission civilisatrice » : « Les races supérieures, affirme Jules Ferry, [...] ont le devoir de civiliser les races
inférieures.
» Le colonialisme serait alors, dans cette perspective, un devoir, un devoir d’apporter le progrès à des
population « arriérées » qui en sont privées.
C’est ce que Rudyard Kipling, auteur du Livre de la Jungle, appellera
en 1899 le « fardeau de l’homme blanc » : coloniser, non pour dominer, mais pour libérer.
En troisième lieu et dernier cité, coloniser serait indispensable pour une raison militaire et nationaliste , une
motivation dites « plus délicate, plus grave » en faveur de la défense de la place de la France dans le Monde.Il
s’agit ici d’affirmer sa puissance par rapport aux autres puissances européennes et aux autochtones ; ce qui
agrandit le territoire national et renforce le prestige national.
Dans l’hypothèse, en effet, où la France renoncerait à.
»
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