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Portugal de 1910 à 1919 : Histoire

Publié le 13/01/2019

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Une fois la monarchie renversée, le parti républicain, grand vainqueur de la révolution d’octobre 1910, proclame la République et forme un gouvernement provisoire le 6 octobre 1910. Le triumvirat regroupant les grandes figures républicaines, Afonso Costa, Antonio José de Almcida, Brito Camacho, est d’emblée divisé par des rivalités de personnes. Ainsi, dès les premières années du nouveau régime, le parti républicain se scinde en trois fractions: le parti démocratique de Costa, occupant une position de centre gauche qui est largement majoritaire,

 

Le 4 octobre 1910, la monarchie est renversée par un soulèvement militaire.

 

© Siiddeutscher Verlag

le parti évolutionniste d’Almeida et le parti unioniste de Camacho, ces deux derniers représentant l’aile conservatrice du républicanisme. Ils rassembleront leurs forces en 1919 au sein du parti libéral républicain, rebaptisé parti nationaliste en 1923. Néanmoins, la première année, le gouvernement provisoire mène une campagne de réformes très active : décentralisation administrative, diminution des impôts indirects qui pesaient sur les classes populaires, construction de sept cents écoles publiques, réforme de l'université. Le

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« En mars 1916, le l'orwgal s'engage aux côtés de I'Ememe.

Ci-con1re: à Lisbonne, des troupes embarquant pour la France en janvier 1918.

© Ullstei11 réaliser l'union sa cr ée, laissant à l'écart les unionistes.

Mais en 1918, la guerre aura fait naître un sentiment de r an cœ ur dans l'a rm ée , qui compare les maigres avantages obtenus aux sacrifices consentis sur les cham ps de bataille des Flandres.

Certains militaires s'en souviendront au moment du coup d'É ta t de 1926.

La population civil e est elle aussi désorientée: pendant les quatre années du conflit, le coût de la vie a augmen té de prè s de 200%.

En mai 1917 éclate la .

La même année, Sidônio Pais , nouveau chef du gouvernement, suspend la République et instaure une d ic tat ure d'un an.

En 1917, le Portugal, je un e République et pays sans traditions démocr atique s, a déjà subi plu si eur s tentatives de d ésta bili s a ti on : deux coups de force royalistes dans le nord-est du pay s en 1911 et 1912, pui s un e pre mière et brève expérience dicta tor ia le avec le g é n éra l Pimenta de Castro de jan vier à m ai 1915.

C'est dans cett e lignée que se situe la contre-révolution antiparlementaire de Sid6nio Pais.

D'emblée, celui-ci dissout le Parlement (décembre 1917).

renoue avec le Saint-Siège.

crée un e jun te policière qui poursuit les dir ig ea n ts de l ' opp ositio n.

réforme la Constitution en fa v eu r du pré sid en t et e nvis a ge même son élection au suffrage universel direct.

Il est finalement désigné à la prés id en ce en avril 1918 par un corps électo ra l soigneusement choisi mais, le 14 décembre, il est assassiné à Lisbonne.

L'a p rè s­ «S ido nism e>> est un e péri od e trouble.

En 1919, des partisans de l'ex-roi Manuel Il oc cu p en t Porto et une partie du nord du pays (pen dant un temps très bref.

on pa rl e de «m ona rc h ie du Nord>>).

Cepen da nt, l'échec de leur i n su rr ect io n à Lisbonne provoque la fa il lit e du mouvement.

Fin ale m ent, Almeida est élu pré side nt et Costa chef du gouvernement.

Mais en rest ant dans l'opposition les unionistes et les évolutionnistes obligent Costa à ne compter que sur l'appui du parti dé moc ra te.

Situation fragile, qui porte en germe de nouveaux changemen ts et de nouvelles élections.

L'i n stab ilité chronique est assurément le gran d fléau de la 1"' République: insta bili té gouvernementale d'abord (quarante­ c in q ministères entre 1910 et 1926), instabilité par lem en ta ir e ensuite (neuf élections générales en seize ans), instabilité de la ma gistr ature suprême e n fin , avec neuf présidents élus des débuts à la tin de la République.

Bernard BÉNOLIEL. »

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