Populations et peuplement dans l'espace russe ?
Publié le 27/02/2008
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Troisième partie : des mouvements migratoires qui amplifient les déséquilibres de peuplement
Inversion des flux migratoiresLe régime soviétique avait encouragé la mise en valeur de la Sibérie et du Grand Nord en attirant une populationjeune et dynamique, en lui offrant des avantages matériels importants.
À l'époque la plus ancienne, sous Staline, lepeuplement de ces régions était le fait de populations concentrationnaires.
Outre leur fonction répressive, les campsdu Goulag avaient aussi pour but la mise en valeur.
Depuis une dizaine d'années, ces fronts pionniers ont étéabandonnés du fait de la désorganisation de l'économie et du désengagement de l'État.
D'où une inversion desmouvements migratoires, hier de l'Ouest vers l'Est, aujourd'hui de l'Est vers l'Ouest.Vingt-cinq millions de Russes vivaient au temps de l'URSS dans des républiques autres que la Fédération de Russie.Depuis 1991, une partie d'entre eux revient en Russie, car en butte à l'hostilité dans les républiques devenuesindépendantes.
Ce sont les Pieds-Rouges.
Ainsi dans les pays baltes, ils ne sont pas reconnus comme citoyens àpart entière.
Dans les républiques du Caucase et d'Asie centrale, les tensions sont telles qu'ils sont poussés à partir.1 million continue ainsi à regagner la Russie chaque année.
Leur intégration du fait de la situation économique estdifficile.
Ils ont tendance à gagner les villes de la partie ouest, renforçant ainsi le poids démographique de cettepartie de la Russie.
L'attraction des villesLa ville a toujours été privilégiée par rapport à la campagne dans l'histoire de la Russie.
Aujourd'hui avec 75 % de lapopulation vivant dans les villes, la Russie est un des pays les plus urbanisés du monde.
Mais, depuis un siècle,l'urbanisation était un produit de la mise en valeur des régions riches en matières premières et en sources d'énergieet la conséquence de l'industrialisation de la partie est du pays.
D'une certaine façon, cette urbanisation acontribué à une meilleure répartition de la population.
Dans le même temps, sous le régime soviétique, il était trèsdifficile de s'installer dans les grandes villes, Moscou ou Leningrad (redevenue Saint-Pétersbourg), car il fallait uneautorisation spéciale.
Mais l'effondrement de l'URSS a entraîné l'abandon des mesures de contrôle des migrationsintérieures, ce qui a entraîné un afflux de populations vers ces villes déjà très peuplées.
Par ailleurs ladésorganisation de l'agriculture a accéléré l'exode rural.
Tous ces phénomènes, on le constate, renforcent le poidsdémographique de l'Ouest.
Conclusion
La crise économique et sociale qui frappe la Russie depuis 1991 a des conséquences démographiques importantes.Elle est source de tensions ethniques entre les différents peuples de la Fédération, de plus les héritages historiques,s'ajoutant aux bouleversements sociaux et économiques, renforcent l'inégale répartition de la population sur leterritoire, ce qui pose de graves problèmes à un pays dont la mise en valeur est loin d'être achevée.
Introduction
Avec près de 150 millions d'habitants, la Russie est le 6e État du monde par sa population, mais ne représente que2,6 % de la population mondiale.
Les hommes sont répartis de façon très inégale, sur les 17 millions de km 2 de cet État, le plus grand de la planète.
Les mouvements migratoires actuels n'atténuent guère les contrastes, ils ontmême tendance à les renforcer.
Cette population connaît aujourd'hui des problèmes parfois inquiétants, liés àl'évolution démographique et à la diversité des nationalités.
L'inégale répartition de la population et des villes
Avec une densité moyenne faible (9 habitants/km 2), la Russie apparaît comme un État peu peuplé, mais le chiffre moyen cache de très grandes inégalités.
Les 3/4 de la population vivent à l'ouest de l'Oural.
Ce n'est que dans un triangle limité au nord-ouest par la mer Baltique, au sud-ouest par la mer Noire, à l'est par la valléesupérieure de l'Ienisseï, que les densités dépassent 25 habitants/km 2.
Depuis la frontière finlandaise jusqu'au Pacifique, une frange au sud du territoire, de plus en plus étroite vers l'est, le long du Transsibérien, estcaractérisée par des densités inférieures à 25 habitants/km 2.
Ailleurs s'étendent les immensités de Sibérie, vides d'hommes, à l'exception de quelques foyers discontinus et très éloignés les uns des autres.
Trois habitants de la Russie sur quatre vivent en ville.
Le semis de villes présente les mêmes contrastes que les densités.
Neuf des treize agglomérations de plus d'un million d'habitants, où vit un Russe sur quatre, sont à.
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