Population et développement

L'EXEMPLE DU KENYA

La réussite kenyane s’explique par la combinaison de plusieurs facteurs : densité par hectare de terre cultivable élevée, bon niveau d’éducation, participation des femmes aux différentes tâches, diminution de la mortalité juvénile grâce à l’accès à la santé et à la sécurité alimentaire, programmes d’éducation et d’alphabétisation fonctionnelle pour les femmes, politique agricole participative, développement des activités génératrices de revenus et des cultures destinées aux marchés, participation élevée des exploitations familiales dans l’activité agricole -production, commercialisation, transformation des produits, accès au capital foncier amélioré, programmes de planification familiale mis en œuvre, population sensibilisée aux coûts de la dégradation de l’environnement, réussites dans le domaine de la conservation des sols, de l’entretien des parcs nationaux et du reboisement avec participation de la population et des femmes, influence moins prononcée des villes dans les politiques économiques, politique d’urbanisation basée sur la promotion des villes secondaires et, enfin, mise sur pied d’un large réseau d’infrastructures rurales de base y compris un réseau national de routes suffisamment entretenu.

Non seulement la croissance annuelle moyenne de la production atteint 3 à 5 %, mais le potentiel productif s’est conforté et même élargi grâce au développement de l’arboriculture et de l’agro-foresterie, à une meilleure protection de l’environnement, des parcs nationaux ainsi que de la flore et de la faune.

Pour satisfaire les besoins croissants de leur population sans menacer l'équilibre de leur écosystème et l'état de leurs ressources de base disponibles, pour atteindre l'objectif de sécurité alimentaire et de développement durable, les Etats d'Afrique dans leur grande majorité doivent faire face à trois défis de taille : a) réduire le taux de croissance de leur population, b) préserver et mettre en valeur leurs ressources naturelles de base et c) améliorer rapidement la productivité de leur secteur agricole.