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Plans pour l'Atlantique(seconde guerre mondiale).

Publié le 03/10/2012

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Plans pour l'Atlantique(seconde guerre mondiale). Dispositions stratégiques Les Britanniques se préparèrent à la bataille de l'Atlantique bien avant le début de la guerre. A la façon dont se développait la Kriegsmarine, l'Amirauté comprit que, le cas échéant, l'Allemagne lancerait une campagne sous-marine contre les navires marchands, comme au cours de la Première Guerre mondiale. En 1937, l'Amirauté parvint à persuader la Commission de défense de l'Empire du bien-fondé de ses conclusions et, par la même occasion, fit un sort à l'argument présenté par la RAF, selon lequel les convois ne pouvaient résister aux attaques aériennes. En 1938, sir Henry Manisty, ancien organisateur des convois de la Première Guerre mondiale, inspecta les plus grands ports du pays. Ses recommandations formèrent la base des plans qu'élabora l'Amirauté pour diriger la guerre navale. Bien que l'état-major de la marine fût disposé à s'en remettre largement à l'ASDIC, proc&...

« Plans pour l'Atlantique Il Renseignements, itinéraires et recherche scientifique Si les ports de départ et d'arrivée des con­ vois de l'Atlantique furent toujours les mêmes, les itinéraires, eux, changèrent.

On les élabora dans la Citadelle de l'Ami­ rauté, grand et disgracieux bloc de béton, voisin du Horse Guards Parade à Londres.

C'est là que, sous la direction du com­ mandant Richard Hall, la «Section com­ merce» organisa les convois au moyen notamment d'une immense carte où figu­ raient tous les convois et b§timents iso­ lés.

A proximité se trouvait le Central de poursuite des sous-marins, tout d'abord dirigé par le commandant-trésorier Rod­ ger Winn, qui n'était pas un officier de carrière mais un homme de loi.

Très habi­ le à exploiter les renseignements concer­ nant les sous-marins, il parvint souvent à percer les intentions de l'adversaire.

L'efficacité du Central de poursuite dé­ pendait du nombre et de la qualité des messages radio interceptés.

Les U-Boote utilisèrent beaucoup la radio pour com­ muniquer avec leurs bases.

Travaillant ensemble, Hall et Winn déterminèrent les itinéraires de façon à éviter les sous­ marins repérés.

Chaque fois que l'on dé­ celait un sous-marin à proximité d'un con­ voi, ce dernier changeait de cap et empruntait un itinéraire de rechange.

Cette tactique donna de très bons résul­ tats.

De juillet 1942 à mai 1943, 60% des convois furent déroutés pour éviter des U­ Boote.

Ces mesures sauvèrent de nom- breuses vies, notamment avant mai 1 943, lorsque les sous-marins domi­ naient.

L'Amirauté comprenait aussi la Division de la guerre anti-sous-marine, qui étudiait les rapports sur les attaques de U-Boote, analysait les résultats et faisait ensuite des rec·ommandations sur la tactique et le matériel.

La recherche opérationnelle fut un autre aspect important de l'organisa­ tion des convois.

Composée de savants civils, elle donna d'utiles conseils.

L'analy­ se des attaques aériennes révéla, par exemple, que les grenades sous-marines n'étaient efficaces que dans des eaux peu profondes.

Les savants démontrèrent aussi qu'on pouvait sans danger doubler la taille des convois, ce qui obligea, bien sûr, à doubler aussi le nombre des b§ti­ ments d'escorte.

La victoire dans l'Atlan­ tique dépendit en outre de l'aptitude des spécialistes britanniques à bien détermi­ ner les besoins en matière d'armes nou­ velles et à mettre en œuvre les moyens nécessaires à leur production.. »

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