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Philippe V d'Espagne épouse Marie-Louise de Savoie

Publié le 26/06/2013

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En ce 3 novembre 1701, Philippe V et MarieLouise de Savoie se tiennent face à l'autel. A Figueras, ils sont sur le point d'unir leurs vies et de monter ensemble sur le trône d'Espagne. Pendant près de quinze années, les royaux époux ne vont plus se quitter, éprouvant l'un pour l'autre un amour sincère.

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« de Lemos, capitaine général des galères de Naples.

Le voya­ ge s'avère fort pénible.

Outre qu'elle est en proie à un violent mal de mer, la jeune femme se trouve fort incommodée par les punaises qui grouillent à bord du vaisseau sur lequel elle a embarqué .

Aussi.

Marie-Louise n'est guère encline à poursuivre le périple par mer.

Une tempête ayant contraint l'escadre à prendre terre à Toulon, elle décide de rejoindre la frontière espagnole par monts et par vaux.

Aussitôt, ses gens s'em­ pressent de trouver un équipa­ ge qui lui permette de voyager commodément.

Mais Marie­ Louise est pâle et sa faible constitution ne lui permet pas de récupérer de son indisposi­ tion.

Elle réclame que l'on fasse venir une litière pour pour­ suivre son périple, couchée.

Ces fâcheux incidents de par­ cours ont mis la reine particuliè­ rement en retard.

A Barcelone, ·Philippe V commence à perdre patience.

Ne supportant plus cette attente interminable, il part à la rencontre de son épou­ se.

A Figueras, à proximité de la frontière française, il ne se contient plus et, à bout de nerfs, fait seller son cheval.

Lorsqu'il se présente à la portière du car­ rosse de Marie-Louise, la gêne qu'éprouvent les époux est manifeste.

« Madame des Ursins, quoique tout à fait incon­ nue au roi, et fort peu connue encore à la reine », raconte Saint-Simon, leur est d'un grand secours en ces circonstances difficiles.

D'autant plus que la jeune souveraine, en pleurs lorsque sa suite piémontaise a été remplacée par des proches de Philippe V, n'est pas encore familiarisée avec son nouvel entourage.

Une solide union C'est à Figueras, et non pas comme il a été prévu à Barcelo­ ne, que Philippe V et Marie­ Louise de Savoie sont unis par Michel de Tavemer, l'évêque diocésain de Gérone .

Comme lors du mariage par procuration à Turin, leur union est célébrée en l'absence de tout apparat, presque expédiée ...

Peu après la cérémonie religieu­ se, on sert le repas de noces.

Ce qui donne lieu à de nouveaux soucis.

Les dames du palais, pourtant chargées du service sous la haute main de madame des Ursins, s'entendent avec des seigneurs espagnols pour rendre ce souper « scanda­ leux».

Elles font preuve d'une maladresse exagérée de sorte que seuls les plats espagnols sont servis ! Ce qui ne contribue guère à calmer la nervosité de la jeune mariée.

Au point que celle-ci se refuse à accomplir son devoir conjugal.

..

Tant et si bien que le roi doit dormir seul.

..

deux nuits de suite.

La princesse des Ursins, soupçon­ nant la reine d'être volontaire­ ment « défiante et cachée », conseille à Philippe V de « jouer le fâché ».

Le troisième soir, enfin, Marie-Louise paraît s'être remise de ses états d'âme et r0)W1 E D 1 T lONS w.

ATLAS LES DEUX SŒURS ÉPOUSENT LES DEUX FRÈRES ••• Victor-Amédée II, duc de Savoie et roi de Sardaigne, exulte d'avoir pour gendres les rejetons de l'une des plus puissantes Maisons d'Europe, celle des Bourbons dont le chef n'est autre que le très rayonnant Louis XIV .

Son aînée, Marie-Adélaïde, a épousé, le 7 décembre 1697, Louis de Bourbon, duc de Bourgogne, fils aîné du Grand Dauphin et, donc, héritier putatif du trône de France.

Sa cadette, Marie-Louise, se marie, le 3 novembre 1701 , avec Philippe V d'Espagne, deuxième fils du Grand Dauphin.

Les deux sœurs ont ainsi épousé les deux frères, petits-fils du Roi-Soleil.

Mais les deux princesses sont également (et doublement !) cousines de leurs époux ; par leur père, arrière-petit-fils d'Henri IV, et par leur mère, Anne-M~uie d'Orléans, petite-fille de Louis Xlii.

Marie-Louise sera reine - succédant à sa tante maternelle, Marie-Louise d'Orléans.

Elle donnera le jour au futur Louis J•• d'Espagne qui ne régnera que quelques mols.

Marie-Adélaïde, elle, ne règnera jamais et donnera le jour au futur Louis XV.

trouve le roi à son gré.

Le mau­ vais sort conjuré -et, surtout, les « indispositions » de la reine n'ayant pas été ébruitées -, l'avenir s'annonce alors sous les meilleurs auspices et le départ vers Barcelone est précédé de maintes fêtes et réjouissances.

Déjà, Marie-Louise de Savoie témoigne beaucoup d'amitié pour Philippe V.

Une « amitié » qui ne se démentira jamais.

Tout au long de leur règne, écrit Saint-Simon, « jour et nuit, tra­ vail, audiences, amusements, le roi et elle ne se quittaient jamais».

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