Philippe V d'Espagne épouse Marie-Louise de Savoie
Publié le 13/04/2013
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C'est à Figueras, et non pas comme il a été prévu à Barcelone, que Philippe V et MarieLouise de Savoie sont unis par Michel de Tavemer, l'évêque diocésain de Gérone. Comme lors du mariage par procuration à Turin, leur union est célébrée en l'absence de tout apparat, presque expédiée ...

«
de Lemos, capitaine général
des galères
de Naples .
Le voya
ge s'avère fort pénible.
Outre
qu 'elle est en proie à un violent
mal
de mer, la jeune femme se
trouve fort incommodée par les
punaises
qui grouillent à bord
du vaisseau sur lequel elle a
embarqué .
Aussi.
Marie-Louise
n'est guère encline
à poursuivre
le périple par mer.
Une tempête
ayant contraint l'escadre à
prendre terre à Toulon, elle
décide de rejoindre la frontière
espagnole
par monts et par
vaux .
Aussitôt, ses gens s'em
pressent
de trouver un équipa
ge
qui lui permette de voyager
commodément.
Mais Marie
Louise est
pâle et sa faible
constitution ne lui
permet pas
de récupérer de son indisposi
tion.
Elle réclame
que l'on fasse
venir une litière pour pour
suivre son périple, couchée.
Ces fâcheux incidents de par
cours
ont mis la reine particuliè
rement en retard.
A Barcelone,
·Philippe V commence à perdre
patience .
Ne supportant plus
cette attente interminable,
il
part à la rencontre de son épou
se.
A Figueras, à proximité de la frontière
française,
il ne se
contient plus et,
à bout de nerfs,
fait seller son cheval.
Lorsqu'il
se présente
à la portière du car
rosse
de Marie -Louise, la gêne
qu 'éprouvent les époux est
manifeste .
« Madame des
Ursins, quoique tout à fait incon
nue
au roi, et fort peu connue
encore
à la reine », raconte
Saint-Simon, leur est d'un grand
secours en ces circonstances
difficiles.
D'autant plus
que la
jeune souveraine, en
pleurs
lorsque sa suite piémontaise a
été remplacée par des proches
de Philippe V, n'est pas encore
familiarisée avec son nouvel
§ entourage.
-g i!! 6 Une solide union 0 ]
o.
C'est à Figueras, et non pas
comme il a été prévu à Barcelo
ne,
que Philippe V et Marie
Louise
de Savoie sont unis par
Michel
de Tavemer, l'évêque
diocésain
de Gérone .
Comme
lors du mariage par procuration
à Turin, leur union est célébrée
en l'absence
de tout apparat,
presque expédiée
...
Peu après la cérémonie religieu
se, on sert
le repas de noces .
Ce
qui donne lieu à de nouveaux
soucis.
Les dames
du palais,
pourtant chargées du service
sous la haute main
de madame
des Ursins, s'entendent avec
des seigneurs espagnols
pour
rendre ce souper « scanda
leux ».
Elles font preuve d'une
maladresse exagérée de sorte
que seuls les plats espagnols
sont servis !
Ce qui ne contribue
guère à calmer la nervosité
de la
jeune mariée.
Au point que
celle-ci se refuse à accomplir
son
devoir conjugal.
..
Tant et si
bien que le roi doit dormir
seul.
..
deux nuits de suite.
La
princesse des Ursins, soupçon
nant la reine d'être volontaire
ment « défiante et cachée »,
conseille à Philippe V de « jouer
le fâché ».
Le troisième soir,
enfin, Marie-Louise paraît s'être
remise
de ses états d'âme et
LES DEUX SŒURS ÉPOUSENT LES DEUX FRÈRES •••
Victor-Amédée Il, duc de
Savoie et roi de Sardaigne, exulte d'avoir pour gendres
les rejetons de l'une des plus
puissantes Maisons d'Europe,
celle des Bourbons dont le
chef n'est autre que le très
rayonnant Louis XIV .
Son aînée, Marie-Adélaïde, a
épousé, le 7 décembre 1697,
Louis
de Bourbon, duc de
Bourgogne, fils aîné du
Grand Dauphin et, donc,
héritier putatif
du trône de France.
Sa cadette,
Marle-Louise, se marie,
le 3 novembre 1701 , avec
Philippe V d'Espagne,
deuxième fils du Grand
Dauphin.
Les deux sœurs ont
ainsi épousé les deux frères,
petits-fils du Roi-Soleil .
Mais
les
deux princesses sont également (et doublement !)
cousines de leurs époux ; par leur père, arrière-petit-fils
d'Henri
IV, et par leur mère,
Anne-M~uie d'Orléans, petite-fille de Louis Xlii.
Marie-Louise sera reine -
succédant à sa tante
maternelle, Marie-Louise
d'Orléans.
Elle
donnera le jour au futur Louis t•• d'Espagne qui ne régnera
que quelques mois.
Marie-Adélaïde, elle,
ne
règnera jamais et donnera le jour au futur Louis XV.
trouve le roi à son gré.
Le mau
vais sort conjuré -et, surtout,
les
« indispositions » de la reine
n'ayant
· pas été ébruitées -,
l'avenir s'annonce alors sous les
meilleurs auspices
et le départ
vers Barcelone est précédé de
maintes fêtes et réjouissances .
Déjà, Marie-Louise
de Savoie
témoigne beaucoup d'amitié
pour Philippe V.
Une « amitié »
qui ne se démentira jamais.
Tout
au long de leur règne, écrit
Saint-Simon,
« jour et nuit, tra
vail, audiences , amusements,
le
roi et elle ne se quittaient
jamais» ..
»
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