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Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, héritier du comte de Flandre Louis de Male

Publié le 05/09/2013

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Len-jeu était alors de saisir, aux dé­pens des Anglais, les droits de la fille de Louis de Male sur l'Ar­tois, sur les comtés de Rethel et de Nevers, sur la Franche-Comté et, à terme, sur la Flan­dre. A cette fin, Charles V n'avait pas hésité à faire pression sur le pape Urbain V.

Le souverain pontife avait fait annuler, pour cause de cousi­nage au quatrième degré, la promesse de mariage conclue quelques années plus tôt entre le Prince Noir, fils d'Edouard III d'Angleterre, et Marguerite de Flandre, pour autoriser Philippe le Hardi à épouser sa cousine au troisième degré ! Une marque de « favoritisme « qui n'avait pas manqué d'offusquer le roi d'Angleterre et l'avait poussé à relancer la guerre de Cent Ans.

Le ralliement des Gantois

Quinze ans plus tard, la Flan­dre reste toujours une pomme de discorde entre la France et l'Angleterre. Pourtant, les

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Anglais ne bronchent pas lors­ que Philippe le Hardi prend possession du comté fin jan­ vier 1384.

Si Gand répugne à faire allégeance au duc de Bourgogne, les autres villes flamandes, lasses des perpé­ tuels passages de troupes étrangères, qui ravagent le plat pays et ruinent le com­ merce, accueillent avec espoir ce nouveau maître, dont la puissance leur paraît être un gage de tranquillité.

Les Gan­ t~is finissent par se soumettre "et, le 18 décembre 1385, si­ •gnent la paix de Tournai .

Le duc de Bourgogne, qui fait son entrée dans sa nouvelle capi­ tale au côté de Marguerite de Flandre le 4 janvier de l'année suivante, leur accorde l 'amnis­ tie complète et confirme leurs privilèges commerciaux en échange d'une reconnaissance solennelle de son autorité.

Désormais, Philippe le Hardi est à la tête du duché de Bour­ gogne, que son père, Jean le Bon, lui a donné en apanage en 1363 , et des possessions de son épouse, l'A rtois , la Flandre et la Franche-Comté .

Il s'agit là d'un ensemble disparate, mais tel qu'aucun grand vassal de la Couronne n'en a jamais pos­ sédé.

En outre, le duc de Bour­ gogne se rend compte que les principautés des Pays-Bas n'ont pas d'autre choix que de rechercher son alliance ou de tomber sous le joug de l'Empi­ re.

Il en profite pour pousser son avantage et entreprend sans tarder d'agrandir ses domaines par le biais d'habiles combinaisons matrimoniales.

Mariages et héritage Philippe le Hardi sollicite ainsi le duc Albert de Bavière, un fier et hautain Wittelsbach, dont le fils aîné, Guillaume d'Ostre­ vent, comte de Hainaut -Hollan­ de, cherche un bon parti.

Après moult discussions, les deux camps s'accordent sur un dou­ ble mariage.

Les enfants de Philippe le Hardi, Marguerite de Bourgogne et le futur Jean sans Peur, épouseront respec­ tivement Guillaume d'Ostre­ vent et sa sœ ur Marguerite de Bavière.

De ce fait, le duc de Bourgogne peut espérer voir un jour tomber dans son escar­ celle le Hainaut et la Hollande .

li ne s'arrête pas en si bon che­ min et négocie également le mariage de son neveu, le roi de France .Charles VI, avec une autre Wittelsbach, Isabeau de Bavière.

Puis, il se tourne vers EPISODE.S DE L' HISTOIRE DE BELGIQUE.

(XIVE tT XVE SIÈCLES ).

L~ tra is oritiœsse s 1rnoio~an: aràce au nom des 6anlo1~ 1 l:185 ) , EDITIONS ·'ATLAS LES MENACES D'UNE MÈRE Le comte de Flandre Louis de Male montra quelques réticences à marier sa fille, Marguerite de Flandre, à Philippe le Hardi.

Ce qui n'eut pas l'heur de plaire à sa mère, l'autoritaire Marguerite de France.

Dans ses Chroniques, Froissart rapporte que celle-ci convoqua son fils et le chapitra sévèrement.

« La dame rejeta son manteau, ouvrit sa robe par devant, prit sa mamelle droite en sa main et elle dit à son fils : "Voici ma mamelle dont je vous ai allaité, je promets à Dieu que si vous ne faites pas la volonté du roi et la mienne, je la couperai et la jetterai aux chiens , et vous n'aurez jamais le comté d'Artois ".» Interloqué, le pauvre Louis de Male se mit alors à genoux et promit de faire selon le bon plaisir et la volonté de sa mère ...

la Maison de Luxembourg, dont la duchesse, Jeanne de Brabant, qui avait autrefois promis son héritage à l'empe­ reur Charles IV, ne peut mettre un terme à la guerre intermi­ nable qui l'oppose au duc de Gueldre.

En 1388, Philippe le Hardi convainc Charles VI de se s'attaquer au récalcitrant voisin de la duchesse, à qui, en quelques semaines, les deux frères font rendre raison.

Reconnaissante, Jeanne de Brabant reconnaît le duc de Bourgogne comme seul héri­ tier du Brabant et du Lim­ bourg.

L'hégémonie de la Mai­ son de Bourgogne aux Pays­ Bas est assurée.

En quelques années, la branche bourgui­ gnonne de la Maison de Valois a constitué un État puissant, qui va bientôt se révéler une véritable menace pour le royaume de France.. »

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