Philippe le Bel et la Flandre Le traité de Paris
Publié le 04/09/2013
Extrait du document
Cet échec suscite l'indignation des Brugeois : lorsqu'une nou¬velle conférence s'ouvre à Pa¬ris en avril 1309, ils refusent d'y participer. Un isolement dangereux car les autres villes, encouragées par le comte, jouent la conciliation : elles ne sont pas fâchées de se tirer d'affaire, d'autant que, notam¬ment Ypres, elles sont en riva¬lité commerciale avec Bruges. Philippe le Bel renonce à ce que les enceintes de toutes les villes présentes soient ra¬sées, une concession fort appréciée. Sous la pression de Robert de Béthune, les procu¬rateurs acceptent d'avance l'excommunication en cas de violation de l'accord. De mai à juillet 1309, tous les bourgeois du comté prêtent serment de respecter le traité révisé.
Se retrouvant seuls, les Bru-geois se ravisent. Les bourg-mestres et notables de la ville sont envoyés à Paris et, le 4 juillet, jurent la paix à leur tour. Ils sont soumis eux aussi aux nouvelles clauses du traité de Paris, sauf en ce qui concerne les enceintes, qui devront être mises à bas.
«
tés par le roi, mais le comte de
Flandre les oblige à s'en
acquitter .
Une sorte de « gran
de peur » s'empare des esprits ,
exacerbée
par les prémices
d 'une crise économique due
au caractère obsolète de la
draperie traditionnelle .
La vio
lence perturbe de plus en plus
la vie des campagnes .
Inquiets,
le roi et le comte réalisent que
les métiers risquent de retrou
ver leur puissance alors que le
peuple est poussé au déses
poir .
Ils décident donc , à la fin
de l'année 1 3 07 , de rouvrir les
négociat ions .
Dans l'
esprit du
chambellan Enguerrand de
Marigny , chargé des affaires de
Flandre , l'important est moins
de faire payer le comté que
d'obtenir l'obéissance de tous
à Philippe le Bel.
LE PROBLÈME DE LA MONNAIE
En un temps où les mutations monétaires sont fréquentes
pour financer la politique royale, un problème se pose
lors de l'exécution des
clauses financières des
traités : en quelle monnaie payer? En juin 1305, à la signature du traité
d'Athis-sur-Orge, le montant de l'indemnité payable par
la Flandre a été indexé sur la
monnaie et non sur l'or.
A l ' occasion des négociations de janvier 1308, les Flamands acceptent de
racheter -fort cher ! -
la rente de vingt mille livres
tournois : la moitié seulement
leur est remise, mais
moyennant un paiement de
deux cent mille livres,
ce qui représente six cent
mille livres au cours de
l'année 1305 , car la monnaie
est alors beaucoup plus
faible.
Aussi frise-t-on l'incident diplomatique
quand, par erreur,
les receveurs de Philippe
le Bel exigent six cent mille
livres, soit le paiement en
monnaie forte !
A la suite des premiers pour
parlers , en janvier 1 3 08, la
rente
de vingt mille livres est
rachetée pour moitié .
La dis
cussion reprend en octobre
avec la venue des procura
teurs des villes flamandes , qui
refusent que les enceintes
urbaines soient démolies , s 'in
surgent contre le paiement
des indemnités et exigent que
les leliaerts soient jugés devant
des tribunaux flamands .
Outré,
Philippe le Bel renvoie ses
interlocuteurs - à qui même
Robert de Béthune donne tort .
La grogne
des Brugeois
_g Cet échec suscite l'indignation ~ 12 des Brugeois : lorsqu'une nou- ~
velle conférence s'ouvre à Pa- ~
ris en avril 1309 , ils refusent ~
d'y participer .
Un isolement 8
dangereux car les autres villes, g
encouragées par le comte , ~ 8 jouent la conciliation : elles ne B sont pas fâchées de se tirer _g
d'affaire, d'autant que , notam- a.
ment Ypres , elles sont en riva
lité commerciale avec Bruges .
Philippe le Bel renonce à ce
que les enceintes de toutes
les villes présentes soient ra
sées , une concession fort
appréciée .
Sous la pression de
Robert de Béthune, les procu
rateurs acceptent d'avance
l 'excommunication en
cas de
violation de l'accord .
De mai à
juillet 1309 , tous les bourgeois
du comté prêtent serment de
respecter le traité révisé .
Se retrouvant seuls, les Bru
geois se ravisent .
Les bourg
mestres et notables de la ville
sont envoyés à Paris et, le 4
juillet , jurent la pai x à leur tour .
Ils
sont soumis eux aussi au x
nouvelles clauses du traité de
Paris, sauf en ce qui concerne
les
enceintes, qui devront être
mises à bas .
Le s
évêques de Th érouanne
et de Tournai publient les
e xcommunications
de fait de
tout éventuel rebelle au traité .
EDI TIONS ATLAS
Après qu 'il a reçu la visite du
comte de Flandre et d'une dé
putation des villes , qui ont
confirmé devant lui le traité de
Paris, le pape , par une bulle
datée du 1 3 juin 1 3 10, se porte
garant de la soumission à Phi
lippe le Bel de ses remuants
sujets.
Le roi
de France a vrai
ment pris toutes les assu
rances pour obtenir la pai x en
soumettant les Flamands à son
obéissance
! Pour preuve de
sa confiance en Robert de Bé
thune,
il lui confie la garde du
château de Cassel, un de ceux
qui garantissent l'e x écution
des clauses financières .
Mais
l '
entente scellée par le traité
révisé de Paris n 'en restepas
moins infiniment fragile . ...
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