Philippe le Bel et la Flandre : La revanche française de Mons-en-Pévèle
Publié le 04/09/2013
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Une trêve est négociée jus-qu'au 15 août, mais Philippe le Bel entend remporter la victoi¬re décisive qui seule lui per¬mettra à la fois de rétablir son prestige, d'affirmer et d'as¬seoir solidement sa préémi¬nence de suzerain et de roi de France. Le 17 août, alors qu'elles marchent sur la posi¬tion stratégique de Pont-à-Vendin, qui commande les communications entre Arras et Paris, l'armée française est rat¬trapée par l'ennemi près de la petite ville de Mons-en-Pévè¬le, proche de Bouvines : les troupes royales n'ont plus le choix qu'entre la fuite honteu¬se ou le combat victorieux.
«
s'engage à part iciper à la pro
chaine campagne militaire
contre la Flandre sous sa ban
nière et arme vingt navires de
guerre.
En mai, le comte de
Hainaut Jean d'Avesne, demi
frère du comte de Flandre Gui
de Dampierre, met lui aussi
ses forces à la
disposition du
Capétien, qui a formé le des
sein d'affaiblir les Flamands
en les
soumettant à un blocus
LE ROI DANS
LAMÊLÉE
Habituellement, Philippe IV
le Bel laisse à ses capitaines
la conduite de ses armées.
A Mons-en-Pévèle, l' enjeu
est tel qu'il n'hésite pas à
s'exposer en première ligne :
voyant
les Flamands se ruer
sur sa tente, il saute en selle
et se lance à corps perdu
dans la bataille -qui sera
longtemps acharnée et
indécise et, sitôt la victoire
acquise, entrera dans
la légende .
Ventrée en lice
du roi renforce la
détermination et le courage
des chevaliers et des piétons,
qui s'exclament avec
enthousiasme : « Le roi se
combat! Le roi se combat!»
Jeté à bas de son destrier,
le souverain est relevé -et
sauvé d'une mort certaine -
par deux Parisiens, les frères
Gencien, puis, armé d'une
hache, il se rue sur l'ennemi,
entraînant à ses côtés
son frère, le comte Louis
d'Évreux,
et le prince Rainier
Grimaldi.
La confusion
est telle qu 'il serait
pratiquement impossible de
distinguer à quel camp
appartiennent les
combattants si le roi n'avait
eu l'idée de conseiller
aux Français de porter
une écharpe blanche
pour pouvoir se reconnaître
dans la mêlée.
par mer et par terre .
Le 22
juillet , le roi rejoint ses vassaux
et le gros de ses forces à Arras.
Le 9
août, il s'empare de Tour
nai.
Le 11 août, à Zierikzee, en
Zélande, l'amiral génois Rai
nier Grimaldi, prince de Mona
co et au service de la France,
défait la flotte flamande com
mandée par Gui de Namur, l'un
des fils
du comte de Flandre,
qui est fait prisonnier .
Une trêve est négociée jus
qu'au 15 août, mais Philippe le
Bel
entend remporter la victoi
re décisive qui seule lui per
mettra à la fois de rétablir son
prestige, d'affirmer et d'as
seoir solidement sa préémi
nence de suzerain et de roi de
France .
Le 1 7 août , alors
qu 'elles marchent sur la posi
tion stratégique de Pont-à
Vendin, qui commande les
communications entre Arras et
Paris , l'armée française est rat
trapée par l'ennemi près de la
petite ville de Mons-en-Pévè
le, proche de Bouvines : les
troupes royales n'ont plus le
choix qu'entre la fuite honteu
se ou le combat victorieux .
Une tête
pour trophée
Le 18 août; au matin d'une
journée qui s'annonce étouf
fante, les Flamands, comman
dés par Jean de Namur , l'un
des fils de Gui de Dampierre,
passent à
l'attaque .
Ils sont
aussitôt mis à mal par les Fran
çais .
Galvanisée par les encou
ragements et l'exemple du roi ,
la cavalerie ,
qui a momentané
ment reculé devant les tirs des
arbalétriers ennemis , reprend
le dessus .
L:infanterie royale
encercle les Flamands , qui
sont pilonnés par les projec
tiles des balistes , de puis
santes arbalètes montées sur
affût
et mises en position du
rant la nuit par le comte de
Boulogne .
Protégés par les
« piétons » et les machines de
guerre , les chevaliers chargent
rflB'mED IT10NS IW'!! ATLAS
avec une telle fougue qu'ils
obligent l'ennemi à se replier .
Le
comte Guillaume de Juliers ,
petit-fils de Gui de Dampierre,
à la tête de quelques hom
mes , couvre la retraite des
siens .
Cet acte de courage lui
vaut d'être tué : il est aussitôt
décapité et sa tête est portée
à Philippe le Bel, qui détourne
les yeux de ce trophée sauva
gement brandi au bout d'une
pique .
Le soir venu, les Français sont
toujours maîtres
du champ de
bataille.
Mais, s'il veut rétablir
fermement son autorité sur la
Flandre ,
Philippe le Bel ne peut
se contenter de ce succès : sa
victoire ne sera décisive que s'il
parvient à soumettre les villes
rebelles .
Aussi , dès
le lende
main , entreprend-il de pousser
son avantage en se lançant à la
conquête des principales cités
flamandes .
Le
24 août, il met le
siège devant Lille, qui capitule
un
moi s plus tard..
»
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