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Philippe le Bel et Boniface VIII la royauté et la papauté s'affrontent

Publié le 04/09/2013

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philippe le bel

pagne de pamphlets, extrê­mement violente, dénonce l'hérésie, le parjure, le mépris des sacrements et même les pratiques sexuelles dou­teuses de Boniface VIII. Pour faire bonne mesure, on y ajou­te l'idolâtrie (il a orné de sta­tues. à son effigie toutes les églises de Rome), le népotis­me (il a comblé les siens de terres et de châteaux en dila­pidant le patrimoine de Saint-Pierre) et l'assassinat (il a lais­sé mourir son prédécesseur Célestin V). La hardiesse des arguments, dont la plupart ressortissent au procès d'in­tention, fait mouche.

Le 12 mars 1303, une assem­blée, réunissant au Louvre le clergé, la noblesse et la bour­geoisie, décide de déposer le pape et de convoquer un concile général.

 

On confie à Guillaume de No­garet la mission de signifier à Boniface VIII l'appel et la convocation du concile qui décidera de son sort.

philippe le bel

« À L'ORIGINE DU CONFLIT : LA DÉCIME Levée sur le clergé pour le roi , la décime apparaît au XW siècle pour financer la Troisième Croisade.

Son taux est, en principe, d'u n dixième des revenus des biens de l'Église -d'où son nom - et eUe est soumise à au~orisation du pape.

Au fil des années , on a recours à la décime de plus en ·plus souvent et pour les motifs les plus divers.

En 1288, Philippe le Bel obtient l'octroi de trois décimes successives.

Mais, en 1295, pour faire face à une nouvelle guerre contre Edouard Ill d'Angleterre, le roi s'adresse directement à l'assemblée des prélats sans passer par l'intermédiaire de Rome.

Le clergé proteste, s'estimant lésé.

Le 24 février, Boniface VIII signe la bulle Clericis laicos, interdisant toute levée d'argent sur le clergé sans autorisation pontificale et affirmant que le pouvoir temporel ne demande cette contribution que pour réduire l'Église «à son pouvoir et à sa domination».

Le 17 août, la veille de la publication de cette bulle, Philippe le Bel signe une ordonnance interdisant toute sortie d'argent ou d'or du royaume -ce qui est fort gênant pour Rome .

Ainsi s'ouvre le «conflit de la décime», qui ne prendra fin qu'en février 1297.

Mais Philippe le Bel et Boniface VIII n'ont pas encore épuisé leurs sujets de discorde ...

Le pape accusé de crimes odieux: À partir de 130 3, le suivi des différends avec la papauté est confié à Guillaume de Noga­ ret.

Conseiller du roi depuis huit ans, ce juriste décide d'abandonner la défensive pour l'attaque .

En un mot il faut discréditer le pape , l'arrê­ ter, réunir un concile pour le juger et le déposer .

Une cam- pagne de pamphlets, extrê­ mement violente, dénonce l'héré sie, le parjure, le mépris des sacrements et même les pratiques sex uell es dou­ teuses de Boniface VIII.

Pour faire bonne mesure , on y ajou­ te l'idolâtrie (il a orné de sta­ tue' ' à so~ · effigie toutes les églises de Rome).

le népotis­ me (il a comblé les siens de terres et de châteaux en dila­ pidant le patrimoine de Saint­ Pierre) et l 'ass assinat (il a lais­ sé mourir son prédécesseur Célestin V).

La hardiesse des arguments, dont la plupart ressortissent au procès d'in­ tention, fait mouche.

Le 1 2 mars 13 0 3, une assem ­ blée, réunissant au Louvre le clergé, la noblesse et la bour ­ geoisie, décide de déposer le pape et de convoque r un co ncile général.

On confie à Guillaume de No­ garet la mission de signifier à Boniface VIII l'appel et la convocation du conci le qui décidera de so n sort .

Nogaret part pour l'Italie Fin mars 13 0 3, Nogaret quitte Paris pour l'Italie .

li a pour mission de se présenter de­ vant le pape et de lui notifier les volontés du roi .

Début mai , avant les prem1eres fortes chaleurs, Boniface quit ­ te Rome.

Dans le Latium, à une cinquantaine de kilo­ mètres au sud-est de la ville éternelle , la petite cité d'Ana­ gni se dresse sur un épe ron rocheux de la vallée du Sacco .

C'est là , dans sa ville natale, que le saint père prend ses quartiers d'été , en compagn ie de quelque s proches .

Nogaret a combiné de faire sa déclaration devant témoins car le succès de sa mission dé­ pend pour beaucoup du re­ tentissement qu 'on donnera à l'év énement.

Aussi décide-t-il d'attendre le retour du pape à Rome, début octobre .

Mais, au cours de l 'été, les choses se précipitent lorsque le légiste de Philippe le Bel apprend que la bulle d'excommunica ­ tion du roi de France (la bulle Super Petri solo) prendra effet le 8 septembre .

Nous sommes alors le 2 septembre et il ne reste que s ix jours à Guillau­ me de Nogaret pour accomplir sa mi ssion et prendre le pape de vitesse .

Aussitôt, il part pour Anagni, accompagné de ses deux écuyers et d'une pe­ tite escorte.

De leur côté, les Colonna, ren­ trés en Italie au début de l'été , préparent une insurrec­ tion armée.

Le 6 septembre , ils prennent eux aussi la route d'Anagni , à la tête d'une trou­ pe de deux à trois cents hommes .

Ont-ils rendez-vous avec Nogaret ? Celui-ci l'a tou­ jours nié .. »

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