" Peuple, souviens-toi que si dans la République, la justice ne règne pas avec un empire absolu, la liberté n'est qu'un vain mot !
Publié le 23/10/2012
Extrait du document
«
Robespierre arrêté et emmené au Comité de sûreté générale par des
gendarmes.
Au début de la soirée, Fleuriot-Lescot, maire de Paris,
fait sonner le tocsin pour délivrer Robespierre, que le guichetier de
la prison du Luxembourg a refusé d’interner.
Quelques 3 000
sectionnaires se rassemblent place de Grève.
A 10 heures du soir, la
Commune dispose de trente-deux pièces de canon.
Les Tuileries
sont cernés.
Mais il n’y a personne pour donner l’ordre qui materait
les députés rebelles de la Convention, qui décrète Robespierre, ses
proches et la Commune hors la loi.
La place de Grève se vide...
Paris refuse de se battre pour Robespierre.
A 2 heures du matin,
Barras marche avec la garde nationale sur l’Hôtel de ville.
La
Commune, auprès de laquelle Robespierre est venu se réfugier vers
10 heures du soir, est perdue.
Dans la confusion, après que la porte
du conseil ait été forcée, un coup de pistolet du gendarme Merda
brise la mâchoire de Robespierre.
Quelques heures plus tard, il est transporté jusqu’à la salle
d’audience du Comité de salut public, étendu sur une table.
Il tient à
la main une sacoche de cuir, frappée de l’estampille Au grand
monarque .
La foule le nargue : “ Alors ? Sa Majesté a perdu la
parole ? ” Ce n’est pas la dernière des injures.
Lorsque, quelques
heures plus tard, il demande à écrire, quelqu’un ricane : “ Quoi
écrire ? et à qui donc ? Vas-tu écrire à ton Être Suprême ? ” On le
transporte au Tribunal révolutionnaire.
Brève audience.
“ Es-tu bien
Maximilien Robespierre, âgé de 35 ans, né à Arras et ci-devant
député à la Convention nationale ? ” L’exécution de la sentence de
mort est immédiate.
Après la mort de Couthon, après celle son frère
Augustin, Robespierre s’évanouit.
Pour qu’il ne meurt pas avant que
justice soit faite, on le couche aussitôt sur la planche de la guillotine.
Le couperet tombe.
Treize de ses fidèles le suivent.
Et soixante et
onze encore sont guillotinés dès le lendemain.
Quelques jours
encore...
quelques dernières exécutions, la Terreur s’achève.
Le
frère d’André Chénier écrit : “ Salut 9 thermidor, jour de la
délivrance,
Tu viens purifier un sol ensanglanté.
Pour la seconde fois, tu fais luire à la France,
Les rayons de la liberté. ”.
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