PETAIN ET LA COLLABORATION
Publié le 27/02/2008
Extrait du document


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• On exposera les trois directions principales de la Révolution Nationale :
— L'effacement des acquis politiques et sociaux de la République (lutte contre les minorités, épuration del'administration, remplacement des conseils municipaux, internement des hommes politiques symboles de la III e République).
— La mise en place d'un ordre nouveau (encadrement de la jeunesse, corporatisme, protection de la famille etexaltation de la France rurale).
On insistera sur la dimension réactionnaire de ce projet qui reprend une partie desthèmes de la droite, mais qui profite surtout du désarroi de la population pour tenter d'imposer une vision «apolitique ».
— Le recours aux technocrates dans la perspective d'une réorganisation de l'État et d'une modernisation (projet deConstitution, renforcement du contrôle de l'État au travers de la Corporation Agricole et des Comités d'Organisationindustriels ).
• On montrera enfin l'échec de la Révolution Nationale en insistant sur :
— Le début des actions de Résistance.
— Les grèves de mars 1941 dans les mines du Nord qui témoignent de la fin du consensus social.
— Le raidissement de Vichy (discours du « vent mauvais » d'août 1941) qui légitime le recours à des méthodesexpéditives (statut des Juifs, répression des Résistants, surveillance accrue de la presse).
Le retour de Pierre Laval,en avril 1942, marque le passage à une collaboration directe et l'abandon d'une hypothétique « régénération » dupays.
3e question :
• On situera chronologiquement le retour à une politique de grande collaboration (avril 1942 retour de Laval, été1942 demandes économiques accrues des Allemands, livraison des Juifs et système du troc entre S.T.O.
etprisonniers de guerre).
• Cette collaboration « volontaire » échappe à la maîtrise de Vichy dès l'automne 1942 (débarquement allié enAfrique du Nord, invasion de la zone sud).
On détaillera les étapes de cette reculade, en soulignant la dépossessionde pouvoir et de prestige qu'elle implique :
— mise sous tutelle de Pétain,
— renforcement des collaborationnistes de Paris (Henriot, Déat),
— exploitation économique (hiver 1942-1943),
— caractère policier du régime (milice).
• Deux raisons expliquent cette dérive qui s'achève dans la fuite à Sigmaringen :
— Le choix délibéré d'une politique de coopération, compte tenu de la mondialisation de la guerre (antibolchévismed'abord, mais aussi anglophobie).
Idée d'une collaboration nécessaire qui se substitue à une coopération inévitableentre 1940 et 1942 (montrer que le thème du « double jeu » de Pétain est indéfendable).
— La collaboration se développe au moment où le dernier symbole de la puissance politique paraît incapable dediriger le pays.
La collaboration remplit le vide institutionnel, créé par l'État français, et le vide économique, créé parla défaite et l'exploitation allemande..
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