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Penser la politique du XXe siècle : Max Weber

Publié le 17/01/2022

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Penser la politique du XXe siècle : Max Weber (1864-1920)      Analyse de texte : Commenter les extraits des textes de Max Weber. Reliez ces derniers avec votre connaissance de la vie politique marocaine. Savant et professeur, Max Weber aurait aimé être un meneur d'hommes. Mais très vite, il comprend que la nature de ses activités ne sont pas compatibles. L'homme politique doit faire le choix d'un système de croyances en toute liberté, il ne peut alors être un savant. Puisque la recherche scientifique  se veut une action rationnelle dont le but est la vérité. La vérité qui est aussi une valeur comme une autre et doit aussi faire l'objet d'un choix. Et puis surtout parce que la science ne doit pas être faussée par des jugements de valeur, auxquels le sujet adhère préalablement à tout effort de compréhension. Et c'est cette incompatibilité qui motivera l'écriture par Max Weber de l'ouvrage Le savant et le Politique, publié en 1919, et dont est extrait le texte faisant l'objet de notre commentaire.
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« forcées, la torture existent toujours dans nos commissariats, et ne sont que très rarement relayées par les médias marocains.L'expérience de l'IER aurait pu mettre point à ce genre de pratique, mais il n'en est rien.

Leur fréquence a certes diminuée depuisles années de plomb, mais les droits de l'homme sont toujours bafouillés sur notre territoire.

Aussi, l'Etat a du mal à appliquer deslois qu'il adopte sur le plan social, comme l'interdiction du travail des enfants, ou encore la protection des droits de la femmefigurant sur la nouvelle moudawana. Et comme l'illustre bien l'exemple du Maroc, Weber tiens à préciser que dans la réalité, il n'y a pas ces types de domination àl'état pur, mais bien des combinaisons, et autres transitions extrêmement embrouillés.

Ensuite, à travers le mode de dominationcharismatique, il s'attaque à l'idée de vocation : ces prophètes, ces chefs de guerres, ces grands démagogues sont perçus parleurs sujets comme étant des êtres intérieurement appelés à assumer le rôle de conducteurs d'hommes.

Le dévouement qui luitémoignent est relatif à sa personne et à ses qualités, et non à une quelconque loi ou coutume.

L'auteur voit en les leaders degroupes parlementaires d'aujourd'hui, les mêmes caractéristiques de ce profil. Seulement pour Weber, il convient aussi de s'intéresser à la nature des moyens dont disposent, et utilisent ces hommespolitiques.

Et aussi, quelles manières utilisent- ils pour affirmer leur autorité.

Toute entreprise politique a besoin d'un état-major,c'est-à-dire de sujets dont l'activité s'oriente en fonction de l'obéissance et de moyens matériels de gestion nécessaires àl'application de la force physique.

Ces sujets obéissant au détenteur du pouvoir non pas en raison de sa légitimité, ou en tout caspas uniquement, puisqu'ils sont motivés par une rétribution matérielle, et l'honneur social qui constituent une récompense, ils luisont donc solidaires par peur de se voir perdre ces avantages. Mais il faut tout de même distinguer entre deux sortes d'administrations.

Cela consiste en la possession des moyens de gestion.Dans le premier cas, ce sont les fonctionnaires eux-mêmes qui en sont propriétaires, dans le second : l'état-major est coupé deces moyens.

C'est le détenteur du pouvoir qui les possède, et qui s'entoure de serviteurs attachés à sa personne pour les gérer.Le cas du Maroc est assez complexe, mais tend à s'identifier au second.

Le monarque pour les grandes orientations, décisions ettravaux du royaume, est entouré par une équipe de proches collaborateurs, conseillers et autres issus de son milieu, et qui pourl'anecdote sont nombreux à avoir partagé avec le siège de l'école royale.

On trouvera alors un Yassine Mansouri à la tête de laDGED : l'unité qui se charge de la sécurité et de l'espionnage du royaume.

Un Mounir Majidi à la tête de Siger, la société quigère les entreprises du souverain, et qui exercent un réel monopole sur l'économie du pays.

Et des Chraïbi et Moatassim quioccupent des postes de conseillers au cabinet royal.

A cela s'ajoute des ministères de souveraineté, inaccessible aux ministresissus des urnes et réservés à des technocrates issus du sérail royal, et qui traitent directement avec le roi sans passer parl'intermédiaire du premier ministre, dont la marge de manœuvre ainsi que celle de son gouvernement est souvent négligeable faceà celle de l'entourage du palais.

De plus, les élites économiques du royaume sont des courtisans du palais, puisqu'ils sontconscients du fait que leur prospérité économique est intimement liée aux préférences et aux grandes orientations que prend leMaroc, gouverné par ce même entourage cité plus haut.

Ainsi on pourrait affirmer, sans réserves, que l'économie marocaineactuelles ne jouit pas d'une réelle concurrence pure et parfaite, le meilleur exemple étant celui des appels d'offre dans le secteurdu Bâtiment, octroyés pour la plupart à des entreprises proches du sérail comme Addoha, et Chaabi.

Une situation que l'onpourrait identifier à ce que Weber nomme un groupement structuré en états, où le souverain gouverne avec l'aide d'unearistocratie plus au moins indépendante, mais complice du pouvoir. Toujours d'après Weber, l'état moderne à cherché exproprier les puissances privées indépendantes, propriétaires de moyens degestion, militaires, financiers et de toutes autres sortes pouvant être utilisés à des fins politiques, et cela en ayant pour moyen d'yparvenir : le monopole de la violence légitime comme moyen de domination. Et c'est avec ce processus, qu'on a vu apparaître une nouvelle sorte d'hommes politiques professionnels.

N'ayant pas d'ambitionde chefs charismatiques, et ne cherchant pas à devenir des maîtres, ils mettaient à la disposition du détenteur du pouvoir la gestionde ses intérêts politiques.

On pourrait associer à ce profils bien des ministres technocrates comme Karim Ghellab au ministèredes transports, Adil Douiri puis Yassir Zenagui pour celui du Tourisme, Saleheddine Mezouar pour ce qui est de l'économie etdes finances, ou enfin Yasmina Benkhadra pour les énergies et les mines.

Ce sont tous des personnalités sans aucune motivationspolitiques qui ont mis leurs compétences au service du gouvernement afin de mener à bien les grands chantiers et les grandesréformes du royaume, toujours au détriment des résultats des urnes, mais en faveur d'une efficacité reconnue. Il est vrai aussi comme le souligne Weber, qu'il existe différentes manières de faire de la politique : de façon occasionnelle commela majorité de la population quand elle vote, ou exprime sa volonté par rapport à un sujet donné, ou en faire une professionsecondaire comme c'est le cas pour les parlementaires, les membres des conseils d'état, et autres organismes consultatifs , ou même principale : des personnes dont l'activité politique est exclusive. Ces derniers sont attirés par le détenteur du pouvoir, et deviennent ainsi ses collaborateurs, et souvent le milieu social dont ils sontrecrutés influence pour beaucoup la structure de l'organisation politique.

Au Maroc nous pouvons affirmer qu'ils sont issus pour laplupart des élites instruites, éclairés et imprégnés de valeurs occidentales.

Et confirmer, que cela oriente d'une façon ou d'uneautre la politique du royaume tant à l'intérieur qu'en matière de politique étrangère. Enfin, Weber distingue entre deux façons de faire de la politique : ou on vit « pour » la politique, ou bien « de » la politique.

Et enrègle général, on faite les deux à la fois.

Celui qui vit pour la politique en fait le but de sa vie, ou y trouve simplement un moyen de. »

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