Pays-Bas de 1910 à 1919 : Histoire
Publié le 11/01/2019
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En 1913, toute la gauche (libéraux, radicaux et socialistes) s’unit contre une proposition des cléricaux, alliés à certains libéraux, visant à augmenter les droits d’importation des marchandises. La même année, cette union remporte les élections. Le nouveau cabinet, dirigé par Cort Van der Linden, est composé de libéraux et de radicaux mais, n'ayant que 37 voix
sur 100 au Parlement, doit solliciter l’appui des dix-huit socialistes. Si, à la veille de la guerre, le libre-échange est maintenu, la reforme de la Constitution promise lors des élections n’est toujours pas engagée. Pendant la Grande Guerre les Pays-Bas réussissent, grâce à une diplomatie prudente, à sauvegarder leur neutralité. L’armée est néanmoins
mobilisée et le pays subit les conséquences matérielles d’une guerre qui entrave ses échanges commerciaux. Le trafic avec les colonies est presque interrompu et le gouvernement, malgré ses convictions libre-échangistcs, doit se résigner à contrôler les importations au moyen de la NOT (Société néerlandaise d’outremer).
«
La
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compag11ie du présidem
ràllières lors d'une ••isile
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en /912.
© Roge1· -llioller Cette
politique provoque l'indignation
de certains partis comme celui des
antirévolutionnaires (protestants) mais
rassure la Grande-Bretagne, inquiète
de voir que les Pays-Bas constituent
une faille dans le blocus contre
l'Allemagne.
La crise économique, la
pénurie alimentaire, la misère de la
population sont un terrain propice à
l'essor des idées révolutionnaires.
Pour
désarmer la contestation, le
gouvernemen_t doit faire des
concessions.
A la suite d'une révision
constitutionnelle, le suffrage universel
masculin est introduit en 1917.
La
même année, le gouvernement se
résout à créer un organe représentatif
des colonies, le Volksraad (Conseil du
p eu ple) .
En effet, aux Indes orientales,
les autonomistes ont constitué depuis
1912 une Union des mahométans,
soutenue par les socialistes, qui peut
ainsi s'exprimer.
Durant les derniers
mois de la guerre, la crainte d'une
révolution est aiguisée par les
événements de Russie.
La reine
Wilhelmine intervient
personnellement, se faisant conduire
dans les rue de La Haye pour apaiser
les esprits.
En novembre 1918, le socialiste
Troelstra et ceux qui
l'entourent pensent que le moment est
venu de suivre l'exemple de la
révolution spartakiste allemande.
Mais
leur entreprise échoue faute de
combattants, le prolétariat et la
majeure partie des chefs socialistes
étant opposés à toute viol en ce.
Les
élections de 1918 profitent aux partis
catholique (trente sièges) et socialiste
(vingt-deux).
Mais, contrairement à
leurs homologues belges et bien qu'ils
soient la deuxième force politique du
pays, les socialistes ne participent pas
au gouvernement d'après-guerre.
Encore une fois, c'est une coalition
cléricale qui compose le ministère
dirigé par Ruys de Beerenbrouck, un
catholique très conservateur.
Il est
cependant poussé dans la voie des
réformes par les événements de 1918.
Cette même année, le gouvernement
instaure la journée de travail de huit
heures et le droit de vote des femmes.
À la conférence de la Paix, le pays doit
se défendre contre les prétentions
territoriales de la Belgi que.
Il fait bon
accueil aux thèses internationalistes et
pacifistes mais son adhésion à la SDN
ne se fera pas avant la décennie
suivante..
»
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