Paris, entre protection et nouvel urbanisme
Publié le 07/12/2022
Extrait du document
«
III/ Paris, entre protection et nouvel urbanisme
A/ Un site au patrimoine exceptionnel
Le Paris d'aujourd'hui est celui qui a été complètement transformé entre 1855 et la veille de la
Première Guerre mondiale.
Cette mutation dans la physionomie de la ville est principalement
le fait du baron Haussmann et de ses collaborateurs qui ont été mandatés par Napoléon III
pour moderniser la ville et faire disparaître le Paris médiéval.
Ainsi, l'essentiel des
monuments de Paris ont été construits au cours de la 2nde moitié du XIXè siècle.
C'est à cette
époque que Paris devient la « ville lumière ».
De grandes avenues sont percées, les immeubles dits « Haussmanniens » sont construits.
La
ville est hygiénisée avec un réseau d'égouts et d'eau potable installé dans tout Paris.
Des parcs
sont créés ainsi que l'apparition de grands magasins.
C'est grands travaux conduisent à un
embourgeoisement de la ville et de certains quartiers de Paris.
A cette époque-là, Paris n'avait pas beaucoup changé depuis plusieurs siècles.
Avec ce projet,
Napoléon III inaugure une tradition du pouvoir politique de sans cesse vouloir adapter,
transformer, moderniser la capitale aux exigences du temps.
L'essentiel des monuments
aujourd'hui les plus visités de Paris datent de cette période de la 2nde moitié du XIXème
siècle, même si d’autre sont plus anciens (cathédrale Notre-Dame) et certains plus récents
(pyramide du Louvre, BNF etc.).
En 1991, une partie de Paris intitulée « Paris, rives de la
Seine » est inscrite au PMH.
Il s’agit de l’hypercentre historique et touristique de la ville qui
date d’avant le XIXème siècle.
B/ Un équilibre fragile entre préservation du patrimoine et nouvel urbanisme
Le premier équilibre est celui à définir entre une ville touristique et une ville d’habitation ; le
risque étant la transformation de la ville en un gigantesque musée.
Muséification : Evolution d’espaces patrimonialisés qui se spécialisent dans des fonctions
touristiques au détriment des autres fonctions urbaines.
Il s’accompagne d’une gentrification
(= embourgeoisement) voire d’un certaine « fossilisation ».
Le tourisme est à la fois le motivateur et le fossoyeur du patrimoine.
Le deuxième équilibre à trouver est celui entre la préservation du passé et le défi du futur.
Ce
choix provoque parfois des destructions ; lorsque la modernité est choisie, il faut détruire pour
reconstruire, ce qui provoque à chaque fois le traumatisme des populations locales.
Les quartiers des Halles est l’un de ceux qui a été en transformation continue depuis
Haussmann.
Il est en chantier depuis la seconde moitié du XIXème siècle.
C’est Napoléon III
qui lance un concours d’architecture qui mènera à la création de ces Halles.
A chaque fois, les
travaux ont causé des controverses et mécontentements des habitants du quartier et de la ville
de Paris.
Les Halles seront détruites en 1970, provoquant un traumatisme qui a causé un
revirement à la municipalité qui dès lors a choisi de moins se tourner vers le futur, et de plus
s’inquiéter de la préservation du passé.
Le chantier de la destruction est décidé en 1969 et les Halles sont déplacées à Rungis, hors de
la capitale, alors que tout....
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