Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Publié le 15/04/2013
Extrait du document
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est fondée sur le modèle du « jardin mélanésien », cultivé sur brûlis après un long cycle de jachère qui peut durer plus d’une dizaine d’années.
Ce type d’horticulture exigede vastes espaces : un dixième seulement de l’ensemble des superficies exploitables est cultivé simultanément.
Les cultures commerciales sont principalement le café(67 500 tonnes en 2006), le cacao (42 500 tonnes) et le coprah (120 000 t en 2002).
5.2 Mines et industries
Depuis les années 1970, l’exploitation des grandes ressources minérales de la Papouasie-Nouvelle-Guinée connaît un fort développement.
De grandes mines d’or et decuivre sont exploitées sur Bougainville et sur le continent, à Ok Tedi.
Toutefois, l’exploitation des mines de Bougainville a dû être interrompue en 1989, en raison del’agitation sur l’île.
La production minière a atteint, en 2004, 173 400 t de cuivre, 74 t d’argent et 73 t d’or.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée produit également de grandesquantités de bois.
Dans ce pays insulaire, la pêche est une activité primordiale.
Elle reste cependant traditionnelle.
L’industrie de transformation du pays se limiteprincipalement aux produits de consommation de base, tels que l’agroalimentaire et le textile.
5.3 Échanges
L’unité monétaire de la Papouasie-Nouvelle-Guinée est le kina , divisé en 100 toea .
Le déficit de la balance commerciale atteignait environ 950 millions de dollars en 2002. Les principaux produits exportés sont l’or, le café, le cacao et le bois de construction.
Le cuivre, qui était la première ressource d’exportation dans les années 1980, abeaucoup diminué en volume depuis la fermeture des mines de Bougainville en 1989.
Les principales importations concernent les machines et le matériel de transport, lesdenrées alimentaires et les produits pétroliers.
L’Australie, le Japon, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, Singapour, la Corée du Sud et les États-Unis figurent parmi lesprincipaux partenaires commerciaux du pays.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée reçoit toute son aide ou presque, soit 92 p.
100, sous une forme budgétaire directe en provenance de l’Australie.
Cet aspect pose d’autantplus de problèmes que le pays donateur a manifesté, à plusieurs reprises, ces dernières années, son intention de réduire le montant de sa contribution.
Le terrain accidenté de la Papouasie-Nouvelle-Guinée rend la construction de voies de transport extrêmement difficile, le réseau de routes goudronnées est très limité(19 600 km) et le réseau ferré inexistant.
En 1992, 95 000 véhicules motorisés étaient en circulation, dont une grande majorité à usage commercial.
Les services aérienssont un moyen d’accès essentiel dans de nombreuses régions.
La Niugini, la compagnie aérienne nationale, dessert des lignes nationales et internationales.
Port Moresby estun port maritime important.
6 HISTOIRE
6.1 L’époque coloniale
Jusqu’en 1883, l’histoire du territoire de l’actuelle Papouasie-Nouvelle-Guinée se confond avec l’histoire de la Nouvelle-Guinée.
En 1883, le gouvernement du Queensland,en Australie, annexe le sud-est de l’île de la Nouvelle-Guinée au nom de la Grande-Bretagne, afin de freiner les revendications allemandes.
L’année suivante, la Grande-Bretagne place le sud-est sous protectorat de la Nouvelle-Guinée britannique.
L’Australie se voit confier l’administration de ce territoire en 1901.
En 1906, la Grande-Bretagne transfère à l’Australie l’autorité politique sur la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Le territoire est alors renommé Papua.
Au début de la Première Guerre mondiale,l’Australie occupe également le quart nord-est de l’île, auparavant sous contrôle allemand, mais les deux régions sont administrées comme deux entités différentes.
À la findu conflit, le quart nord-est passe sous mandat de la Société des Nations (SDN).
Durant l’administration australienne, le pays bénéficie, d’une part, de la mise en place d’unsystème d’éducation et de réformes sanitaires, d’autre part, de la création de plantations de cultures commerciales.
En 1942, au cours de la Seconde Guerre mondiale, les forces japonaises envahissent une partie de l’île et arrivent à 56 km de Port Moresby.
Elles occupent cette partie dupays jusqu’à ce qu’une contre-attaque des États-Unis et de l’Australie ne les chasse à la fin de l’année.
Après la guerre, les Nations unies nomment l’Australie administrateur de toute la moitié est de la Nouvelle-Guinée.
L’Australie unifie alors la gestion des anciens territoiresbritanniques et allemands, et poursuit ses efforts pour développer l’éducation et l’économie.
Afin de préparer le pays à l’indépendance, les Australiens encouragentl’établissement d’institutions démocratiques.
Des conseils de villages sont créés en 1950 et, l’année suivante, un conseil législatif national est mis en place ; il est remplacéen 1964 par une assemblée.
6.2 La Papouasie-Nouvelle-Guinée indépendante
Un gouvernement central papou est formé en 1972 et, le 1 er décembre 1973, les territoires de Papua et de Nouvelle-Guinée forment le nouvel État autonome de Papouasie- Nouvelle-Guinée.
Le pays accède à sa totale indépendance le 6 septembre 1975, avec comme Premier ministre, Michael Somare, chef du Pangu Pati.
Démis de ses fonctionspar un vote de défiance en 1980, il est remplacé par sir Julius Chan, chef du parti pour le Progrès du peuple.
Depuis, le pays connaît une alternance politique régulière ;plusieurs gouvernements se sont succédé, dirigés par Michael Somare (1982-1985), Paias Wingti (1985-1988, 1992-1994), Rabbie Namaliu (1988-1992), Julius Chan(1994-1997), John Giheno (1997), Bill Skate (1997-1999), Mekere Morauta (1999-2002) et Michael Somare (2002- ).
Les élections législatives de 2002 sont entachées defraudes et de violences particulièrement meurtrières, avec un bilan d’une trentaine de morts.
6.3 La question du séparatisme
Le séparatisme est un problème auquel est confrontée la Papouasie-Nouvelle-Guinée depuis son indépendance.
L’introduction d’un gouvernement de province décentraliséen 1976 permet de contenir les revendications pendant un temps, mais le mouvement séparatiste resurgit en 1988 sur Bougainville.
L’île a une longue tradition séparatiste,exacerbée, à la fin des années 1980, par les conséquences écologiques de quinze ans de production de cuivre dans les gisements découverts dans les années 1970.
En1989, un mouvement séparatiste, l’Armée révolutionnaire de Bougainville, lance une insurrection qui conduit rapidement à la fermeture des mines de cuivre.
Les troupes dePapouasie-Nouvelle-Guinée doivent se retirer de l’île en mars 1990, et l’Armée révolutionnaire proclame la République indépendante de Bougainville deux mois plus tard.
Enjanvier 1991, un accord de paix est signé, mais les combats reprennent au retour des troupes gouvernementales dans l’île, en octobre 1992.
Leurs raids dans les îlesSalomon pour détruire les voies d’approvisionnement des sécessionnistes entraînent des protestations du gouvernement des îles Salomon, et des affrontements entre lesbateaux-patrouilles papous et ceux des îles Salomon en 1993.
Début 1994, les forces de Papouasie-Nouvelle-Guinée prennent le contrôle du port, de l’aéroport et de lacapitale de Bougainville, Arawa.
En octobre 1994, une conférence de paix aboutit à une trêve, mais l’assassinat en 1996 du chef du gouvernement transitoire deBougainville relance les combats.
En mars 1997, le Premier ministre est contraint de démissionner sous la pression de l’armée et de l’opposition.
Sous l’égide de l’ONU, legouvernement de Papouasie-Nouvelle-Guinée et les séparatistes de l’île Bougainville parviennent en janvier 2001 à un accord prévoyant la création d’un gouvernementautonome et la tenue d’un référendum sur l’indépendance de l’île à l’issue d’une période d’autonomie.
Ce gouvernement, ainsi qu’un Parlement et un président (l’ancienrebelle sécessionniste Joseph Kabui), sont mis en place à l’issue des premières élections autonomes qui se déroulent en mai 2005.
Cette étape qualifiée d’historique marquela fin d’un conflit ayant provoqué la mort de 10 000 à 18 000 personnes..
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