Panamâ de 1990 à 1994 : Histoire
Publié le 16/01/2019
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En décembre 1989, l’intervention militaire américaine « Juste cause » a mis un terme au pouvoir du général Manuel Antonio Noriega qui défiait les États-Unis, décidés à maintenir leur contrôle sur la zone stratégique du canal. L’arrestation de Noriega était d'autant plus urgente que le traité Carter-Torrijos de 1977, prévoyant la neutralisation et la restitution du canal de Panamâ le 1er janvier 2000, en confiait l'administration à une commission mixte américano-panaméenne à partir de 1990. Accusé de trafic de drogue, Noriega, ancien « correspondant » de la CIA, sera condamné à quarante ans de prison par la justice américaine en juillet 1992. Le rétablissement au pouvoir par les Nord-Américains du président Guillermo Endara, qui avait été élu à la tête d'une coalition de l'opposition, est d'abord salué comme la fin des pratiques autoritaires. Cependant, il apparaît en réalité comme le chef d'un gouvernement fantoche de plus en plus impopulaire. La situation économique du pays, aggravée par les années d’affrontements avec les États-Unis, est désastreuse, tandis que la dette extérieure et les arriérés sont colossaux. Si les États-Unis accordent une aide financière de plus de 400 millions de dollars, c'est à condition que le gouvernement engage des réformes économiques - notamment un processus de privatisations - et constitutionnelles. Ces mesures provoquent un profond malaise social et politique, exacerbé par le retour de la bourgeoisie chassée par les nationalistes en 1968 et par l’évidente ingérence des États-Unis. Or le sentiment nationaliste demeure vivace, comme en témoignent la tentative de coup d'État réprimée par l’armée
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