Pakistan de 1980 à 1989 : Histoire
Publié le 02/12/2018
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Élu président de la République le 16 septembre 1978, le général Zia U1 Haq impose dès le début un régime de dictature. Dotés de pouvoirs considérables, les tribunaux islamiques et militaires font régner la terreur. La répression n'épargne aucun milieu. La torture est pratique courante dans les prisons. Pourtant, malgré la sévérité du régime, huit formations de l’opposition laïque, dont le parti du peuple pakistanais (PPP) de l’ancien président Zulfikar Ali Bhutto, se regroupent en janvier 1981 pour constituer le Mouvement pour la restauration de la démocratie (MRD). Dès lors, les manifestations se multiplient pour exiger une libéralisation du régime. Une campagne de désobéissance civile est lancée le 14 août 1983 par le MRD, exaspéré par les promesses fallacieuses du régime militaire. Réunis le jour même, des milliers de manifestants exigent la suspension de la loi martiale ainsi que le retour à la démocratie. Le remaniement au sein de l’armée et de la haute administration, dont les effectifs proviennent pour l’essentiel du Pendjab (région inféodée au régime), et des promesses de réformes, qui comme les précédentes resteront lettre morte, sont la seule réponse du régime aux requêtes de l’opposition. Quelque peu marginalisée depuis le boycottage des élections nationales et locales de février 1985, l’opposition ne parvient pas à élargir son assise populaire pour en finir avec le régime du général Zia Ul Haq. Ce dernier multiplie les initiatives pour diviser l'opposition et renforcer sa légimité auprès des deux groupes parlementaires, le Groupe parlementaire officiel (GPO) et le Groupe parlementaire indépendant (GPI), constitué essentiellement du Jamaat-i-Islami. Aussi accepte-t-il en décembre 1985 de réduire ses pouvoirs.
Avril 1986. Retour triomphal de Benazir Bhutto après deux ans d’exil.
«
le
président.
représentant du Pakistan
conservateur et islamique, et un
Premier ministre progressiste qui doit à
la fois se défendre des réactions
extrêmes des ulémas pour lesquels la
direction d'un pays par une femme est
contraire à la loi islamique et répondre
aux attentes de la population.
Marge étroite en politique étrangère
Tout en maintenant de bonnes
relations avec l'Iran, l'Arabie Saoudite et
les pays du Golfe, le général Zia Ul
Haq s'efforce de ne pas attiser les
tensions avec l'Inde qui accuse le
régime militaire d'apporter son appui
aux terroristes sikhs et de nuire à
l'équilibre de la région en poursuivant
son progra!llme nucléaire.
Fort de
l'aide des Etats-Unis qui considèrent le
Pakistan comme le meilleur soutien de
la résistance afghane, Islamabad tente
d'intervenir auprès de l'Union
soviétique pour qu'elle mette fin au conflit
qui coûte cher au pays, ébranlé
par l'afflux constant de réfugiés
afghans.
La signatme des accords de
Genève en avrill988 entérinant le
retrait des troupes soviétiques
d'Afghanistan est saluée comme une
victoire par le régime militaire qui,
après s'être assuré lors d'une réunion
en mars 1988le soutien des principaux
partis d'opposition, tente depuis
d'influer sur la constitution à Kaboul
d'un nouveau régime..
»
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