Pakistan de 1950 à 1959 : Histoire

« POLITIQUE 16.10.1951 Le P rem ier ministre Liaquat Ali Khan est assassiné par un fanatique afghan, Saïd Akbar Kha n.

24.10.1954 Le gouverneur général Ghulam Mohammed dissout l'Assemblée législative et décrète l'état d'urgence.

21.06.1955 Élection de la nouvelle Assemblée législative; la Ligue musulmane ne retrouve pas sa maj o rité .

19.09.1955 lskander Mirza dépose le gouverneur géné ra l Ghulam Mohammed.

23.03.1956 La no uvell e Constitution entre en ''igucur: lskander Mirza deviem président de la République.

07.10.1958 Le président Mirza décrète la loi ma rtia le .

27.10.1958 Le pré si de nt cède le pouvoir au général Ayoub Khan.

En opposition au neutralisme de l'Union indienne, leur pouvoir, freinant ainsi l'élaboration d'une Constitution.

Les relations entre les deux régions du Pakistan sont en outre très tendues.

En effet, dès le début, le Pakistan occidental impose son hégémonie au Pakistan oriental, région surpeuplée et où sévit fréquemment la famine.

L'insatisfaction croissante de la population du Pakistan oriental provoque la défaite de la Ligue musulmane aux élections du Parlement régional au profit du «front uni>>, qui est rapidement destitué par le pouvoir central.

Afin de contrecarrer l'Assemblée législative qui veut promulguer une Constitution devant restreindre considérablement le pouvoir du gouverneur général, Ghulam Mohammed décrète l'État d'urgence et dissout l'Assemblée.

Toutefois son ultime tentative d'instaurer une Constitution qui renforcerait son influence personnelle est condamnée par la Cour suprême.

Constituée en juin 1955, la nouvelle Assemblée adopte une Constitution de type fédéral, prévoyant la formation d'un Parlement central dont les 1� Pakistan mtn� une politiqu� d'étroite alliance avec les ttats·Unis.

Signature en 1954 d'un accord américano·pakistanais par le ministre des affaires irrangères pakisranais Zafizo ullah Khan (à gauche) er le représentant américain Harold Srassen.

© Denise Fastout 310 députés seront élus pour moitié par chacun des deux Pakistans.

Tout en restant membre du Commonwealth, la République islamique du Pakistan est proclamée le 29 février 1956.

Le général Iskander Mirza, qui avait déposé le gouverneur général Ghulam Mohammed en septembre 1955, en devient le premier président.

Mais l'instabilité politique persiste.

De plus, les Pathans (ou Pachtous), populations qui nomadisent de part et d'autre de la frontière, soutenus par l'Afghanistan, poursuivent leur ll!tte en vue de la constitution d'un Etat indépendant du Pathanistan (ou Pachtounistan), région montagneuse du Pakistan occidental, située aux confins de la frontière afghane.

Craignant le pire, les revendications autonomistes ayant déjà conduit à l'assassinat de Liaquat Ali Khan, le général Mirza décrète la loi martiale el suspend la Constitution, puis cède le pouvoir au commandant en chef de l'armée, le général Mohammed Ayoub Khan.

qui s'affirme de façon autoritaire.

Les relations extérieures En opposition au neutralisme de Nehru, le Pakistan opte pour une politique d'alliance avec l'Occident.

Le pays adhère à l'OTASE puis au pacte de Bagdad, obtenant ainsi l'ajde militaire et économique des Etats· Unis.

Les relations avec l'Union soviétique se détériorent, lorsque celle-ci s'immisce dans le conflit qui oppose l'Inde et le Pakistan sur la question du Cachemire.

L'Inde, qui occupe les deux tiers méridionaux du Cachemire les plus fertiles, refuse en effet de procéder au référendum prévu initialement après la partition.

Ce conflit est ravivé par l'annexion du Cachemire méridional par l'Inde en 1957.

Le Pakistan avait déjà refusé d'appuyer l'Égypte lors de la crise de Suez en raison du soutien de l'Inde a cette dernière.

Un litige frontalier oppose enfin le Pakistan ct l'Afghanistan qui continue à soutenir ouvertement les mouvements séparatistes au Pakistan occidental.

La situation économique Le Pakistan était, jusqu'à la partition, un pays essentiellement agraire, producteur de coton et de jute destinés à l'industrie indienne.

Le développement, au début de la décennie, d'une industrie textile d'exportation ne parvient pas à enrayer le déficit de la balance commerciale, obligeant le gouvernement à adopter des mesures protectionnistes.

Cependant, malgré la mise en place - grâce aux capitaux étrangers -d'une industrie de biens de consommation et de production, le revenu par habitant n'augmente quasiment pas.

Le développement de l'agriculture stagne et il faut attendre l'arrivée au pouvoir du général Ayoub Khan pour qu'une réforme agraire soit amorcée.

L'augmentation des prix des produits agricoles contribue finalement à la croissance du revenu des paysans.. »