Pakistan.
Publié le 15/04/2013
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cinquantaine de pays à faible niveau de développement humain.
Pays d’émigration (notamment vers le Royaume-Uni, l’Amérique du Nord, l’Arabie saoudite et les autres États du golfe Persique), le Pakistan a connu à partir desannées 1980 un afflux important de réfugiés en provenance de l’Afghanistan, qui s’est accentué avec la prise de pouvoir des talibans en 1998.
Le nombre de ces réfugiésétait estimé à deux millions de personnes au milieu des années 2000.
3.2 Divisions administratives et villes principales
Le Pakistan est divisé en quatre provinces — le Baloutchistan (à l’ouest, à la frontière avec l’Iran et l’Afghanistan, avec pour capitale Quetta), la province de la Frontière duNord-Ouest (au nord-ouest, à la frontière avec l’Afghanistan, avec pour capitale Peshawar), le Pendjab (au nord-est, à la frontière avec l’Inde, avec pour capitale Lahore) etle Sind (au sud-est, avec pour capitale Lahore) — et deux territoires : le territoire de la capitale fédérale d’Islamabad, dans le nord-est, et le territoire formé par les « zonestribales » (situées dans une bande étroite le long de l’Afghanistan, au nord-est du Baloutchistan).
La population pakistanaise est très inégalement répartie : la densité moyenne est de 215,4 habitants au km² (2008), mais elle peut doubler dans les zones les plus peupléesdu Pendjab et être extrêmement basse dans les zones désertiques du Baloutchistan.
Plus de la moitié de la population est en effet concentrée dans le Pendjab, et 20 %environ dans le Sind, soit dans les régions irriguées par l’Indus.
En croissance, le taux d’urbanisation n’est que de 35 % (2005).
Toutefois, la plus grande ville pakistanaise,Karachi, figure parmi les agglomérations urbaines les plus peuplées du monde (9 339 023 habitants en 2006) ; ancienne capitale fédérale située dans la zone du delta del’Indus, elle demeure le principal centre commercial et industriel du pays.
Les autres centres urbains importants sont Lahore (5 063 499 habitants), Faisalabad, Rawalpindi,Hyderabad, Multan et Peshawar.
La capitale fédérale Islamabad a été fondée en 1961 pour succéder à Karachi.
3.3 Peuples, langues et religions
Le Pakistan réunit une mosaïque de peuples, qui diffèrent sensiblement par leur culture, leur langue et leurs coutumes.
Aux quatre grandes régions citées précédemment (lePendjab, la Frontière du Nord-Ouest, le Sind et le Baloutchistan), correspondent quatre groupes majoritaires.
Le plus important est constitué par les Pendjabis (quireprésentent près de la moitié de la population du pays) ; leur société, rurale, est très fortement organisée autour des propriétaires fonciers (zamindar), qui possèdent les pouvoirs politique et économique.
Dans les montagnes du Nord-Ouest, les Pathans (appellation indienne des Pachtounes), qui représentent environ 15 % de la populationtotale, se caractérisent par la persistance de liens tribaux puissants.
Les Sindhis, rassemblés au voisinage de l’Indus, forment aussi environ 15 % de la population ; leurrégion se caractérise par la permanence de vastes propriétés.
Enfin, les Baloutches (environ 5 %) sont, comme les Pathans, solidement structurés en tribus.
D’un point de vue religieux, la population est en revanche plus homogène avec 97 % de musulmans (dont 80 % de sunnites et 20 % de chiites).
Cette homogénéité est lefruit du départ massif, lors de la partition de l’Inde et de la création du Pakistan, en 1947, de 6 millions de non-musulmans (hindouistes et sikhs) et de l’arrivée de8 millions de musulmans en provenance de l’Inde (appelés Mohajirs, « ceux qui ont migré »).
Parmi les groupes religieux minoritaires, les principaux sont les hindouistes etles chrétiens ; il existe également un petit nombre de sikhs, de parsis et de bouddhistes.
Sur les quelques 80 langues parlées dans le pays (pour la plupart indo-iraniennes), la plus importante numériquement est le pandjabi (parlé par 48 % de la populationtoutes variétés cumulées) ; elle est suivie des différentes variétés du pachto (15 % environ), du sindhi (14 %) et du baloutche (3 %).
Les deux langues officielles sontl’ourdou et l’anglais — dans la province du Sind, le sindhi a également acquis le statut de langue officielle.
Bien qu’il ne soit la langue maternelle que de 7 à 8 % de lapopulation (essentiellement dans les centres urbains, peuplés principalement par les réfugiés venus d’Inde), l’ourdou (qui se distingue de l’hindi par le fait qu’il s’écrit avecl’alphabet arabe) a été choisi comme langue officielle lors de l’indépendance du Pakistan, en raison de la volonté politique d’utiliser la langue comme instrument de l’uniténationale dans un pays aux fortes diversités ethniques.
3.4 Éducation
L’enseignement est gratuit et obligatoire de 5 à 9 ans, soit pendant les cinq années d’école primaire.
Le Pakistan accuse un retard important dans la scolarisation etl’alphabétisation lié à des raisons économiques et des obstacles culturels (les filles subissent en particulier une forte discrimination) ; les zones rurales souffrent en outred’une grave pénurie d’écoles.
Dans ce contexte, les madrasas (les écoles religieuses) comblent le vide créé par le manque de moyens de l’école publique.
Le taux descolarisation dans l’enseignement primaire n’est que de 68 % (2002–2003), et chute à 57 % pour les filles ; il est de 23 % en moyenne dans l’enseignement secondaire.Seuls 3 % des jeunes accèdent à l’enseignement supérieur.
Le taux d’alphabétisation s’élève en moyenne à 47,4 % (2005) et n’atteint que 32,4 % chez les femmes.
La partdu budget consacré aux dépenses d’éducation est l’une des plus basses au monde (1 % en 2001), de même que celle du budget de l’enseignement public par rapport auPNB (1,8 % pour la période 2000–2001).
Parmi la trentaine d’universités que compte le pays, les principales sont celles de Karachi (fondée en 1951), du Pendjab (1882) à Lahore, de Peshawar (1950), du Sind(1947) à Jam Shoro, et l’université de l’Agriculture (1909) à Faisalabad.
4 INSTITUTIONS ET VIE POLITIQUE
L’histoire politique de la République islamique du Pakistan se caractérise par une alternance de dictatures militaires et de périodes démocratiques, les gouvernements civilsétant affaiblis par une forte instabilité.
Aussi, la Constitution de 1973, qui instaure un régime parlementaire, a-t-elle été plusieurs fois suspendue, et amendée à denombreuses reprises.
Cette évolution heurtée s’explique notamment par les difficultés de l’État pakistanais à construire son unité en raison des rivalités entre les différentescommunautés ethniques qui le composent, par les problèmes de mauvaise gouvernance et de corruption, ainsi que, dans ce contexte, par le rôle déterminant de l’institutionmilitaire dans le domaine politique.
4.1 Historique
Les grandes étapes de l’évolution politique pakistanaise sont marquées par le premier coup d’État militaire de 1958, qui porte au pouvoir sans effusion de sang le généralAyyub Khan, auquel succède le général Yayha Khan en 1969.
Le gouvernement civil de Zulfikar Ali Bhutto est renversé dans le sang en 1977 par le général Zia ul-Haq.
Laloi martiale est instaurée jusqu’à l’amorce d’un processus de démocratisation à partir de 1985.
Les élections législatives de 1988 et la victoire de la fille d’Ali Bhutto, BenazirBhutto, consacrent le retour de la démocratie.
Jusqu’en 1999, les gouvernements s’alternent — sous la direction de Benazir Bhutto (1988-1990 ; 1993-1996) et de son rivalNawaz Sharif (1990-1993 ; 1996-1999) —, dans un contexte national marqué par la montée des violences interconfessionnelles et par une grave crise économique etsociale.
Le coup d’État mené en octobre 1999 par le général Pervez Moucharraf est alors bien accueilli par la population pakistanaise.
Celui-ci rétablit les institutions en 2002tout en imposant un régime autoritaire.
Les élections législatives de 2007 se soldent par la victoire de l’opposition.
4.2 Organisation des pouvoirs
4.2. 1 Pouvoir exécutif
Selon les termes de la Constitution de 1973, le président de la République est le chef de l’État, il incarne l’unité de la République.
Il est élu pour un mandat de cinq ans parun collège électoral constitué des membres du Parlement et des assemblées provinciales.
Le chef du gouvernement est le Premier ministre ; celui-ci est désigné par le.
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