OUSA (Afrique)

« 4 Les syndicats afril::ains sont profondément marqués par t~ prépondérance du monde rural : le secteur salarié en Afrique noire représente un pourcentage très faible (15 à 20 %) de la population active et le syndicalisme n'y concerne pratiquement qu'une minorité urbaine apparte­ nant le plus souvent au secteur des services.

Les gouver­ nements africains n'autorisent plus les organisations syn­ dicales à poursuivre leurs activités de contestation ou de revendication (comme c'était le cas avant l'indépendance).

Ils instaurent un syndicat unique dans presque chaque pays et opèreht une véritable reconversion du syndica­ lisme africain, dont la fonction se rapproche de plus en plus d'une tâche d'encadrement, de mobilisation et parfois de gestion qui s'acco111pagne quelquefo is d'une véritable mise au pas.

Mais en dehors des fonctions officielles, les syndicats remplissent souvent une fonction d'Intégration sociale, d'accueil des villageois qui s'installent dans les villes, et tendent à se substituer aux milieux traditionnels fortement communautaires .

5 Les difficultés que les syndicats africains tentent de résoudre en commun au sein de I'OUSA naissent en partie du fait qu'ils ont souvent affaire à un patronat étranger, non autochtone .

L'Instabilité de l'emploi et les faibles revenus dans la plupart des pays du continent s'accom­ pagnent aussi d'une instabilité des effectifs, constitués essentiellement de sympathisants.

Particulièrement dyna­ mique dans les activités coopératives, le syndicalisme pro­ gresse pourtant plus rapidement parmi les travailleurs instruits à l'occidentale, comme le prouve l'essor des syn­ dicats d'enseignants et de la fonction publique.

La fai-.

blesse de leurs propres ressources financières les rendent souvent dépendants des subventions gouvernementales .. »