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ordonnance montil les tours

Publié le 13/10/2014

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Formation Historique Du Droit Commentaire de texte Ordonnance civile de réformation de la justice (1667 Saint-Germain-en-Laye) Comme l'indique Louis XIV, « Il faut de la force assurément pour tenir toujours la balance de la justice droite entre tant de gens qui font leurs efforts pour la faire pencher de leur côté ». Dès le début de son règne Louis XIV émit le souhait de vouloir gouverner seul son royaume. Sa stratégie politique s'appuyait sur un pouvoir absolu (révocation de l'Edit de Nantes, les ministres sont relégués à un rôle inferieur, etc.). Les ordonnances royales sont un symbole de cette volonté. Elles se traduisent par des lois émanant du roi, applicable dans tout le royaume. Elles possèdent un second attribut qui est de permettre une remise en ordre dans divers domaines juridique et ce de façon imposé. Celles-ci englobent le droit public, le droit privé, ainsi que la reformation de la justice et ce par différents aménagements. Ainsi plusieurs ordonnances seront promulguées dans l'intérêt de remédier au laxisme des institutions. Les dispositions prisent par les seigneurs deviennent alors caduque au profit des ordonnances du roi. La période du XVIIème siècle fut le théâtre d'une restauration de la souveraineté du pouvoir royal ce qui impliquera une profonde réforme du corps juridique privé et public selon le code Louis. Il convient de rappeler que l'ancien Droit est essentiellement coutumier ce qui impliquait que chaque région et provinces obéissaient à un ensemble de règles qui leur sont propres. L'impact du droit canonique et du droit romain ne mettra pourtant pas un terme aux spécificités juridique régionales et provinciales d'où la nécessité d'unification des règles de droit applicables à l'ensemble du territoire français.

« I.

Une réformation dictée par le laxisme des institutions A.

Une ordonnance visant à restructurer les fondements de la Justice Le Rois de France voulait désormais assoir son autorité dans le domaine juridique. Il est important de rappeler que lors du sacre du Roi, celui-ci se voit remettre par l'archevêque la " main de justice ", signe d'équité, et l'épée, glaive de justice.

Ainsi, le Roi reçoit de Dieu le pouvoir spirituel de rendre justice.

La justice d'origine divine est rendue par l’intermédiaire du roi de France. Jusqu'au XIIIème siècle, le Roi exercée lui-même celle-ci, entouré de ses subordonnés, ce qu’on nomme l'époque de la "justice retenue" Puis, les rois se sont succédé et progressivement ils déléguèrent leur pouvoir judiciaire à des juges qu’ils avaient nommés. Partant de ce postulat, Louis XIV voulait être seul détenteur de ce pouvoir, d’ailleurs l’ordonnance de reformation insiste sur le fait que seul le Roi est légitime pour élaborer le droit et que celui-ci ne compte plus le partager avec les magistrats et les ministres « Déclarons tous arrêts et jugements qui seront données contre la disposition de nos ordonnances, édits et déclarations, nuls de nul effet et valeurs, et les juges qui les auront rendus, responsables des dommages et intérêts des parties, ainsi qu’il sera par nous avisé ». Ce principe permettait ainsi un affaiblissement total des cours de Parlement peu importe leur situation géographique et leur tradition juridique pour au contraire permettre le renforcement du pouvoir décisionnaire du Roi.. »

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