OCTOBRE 1976 DANS LE MONDE
Publié le 15/11/2011
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Devant le vide politique, les organisations paramilitaires sont de plus en plus tentées de faire la loi, notamment les deux groupes puissants que sont l'I.R.A. provisoire chez les catholiques et l'U.D.A. (Ulster Defence Association) chez les protestants. Le gouvernement britannique navigue entre l'escalade vers un engagement irrémédiable et une politique de bras croisés, mais le 5 juillet 1976, M. Callaghan, au cours d'une visite éclair, a rappelé des points essentiels de sa politique : pas de désengagement militaire mais un effort financier pour compenser les conséquences de la récession, pas de solution politique venant de Londres, celleci devant venir des partis politiques locaux, mais administration directe de Westminster maintenue aussi longtemps que nécessaire.
«
ÉTATS-UNIS
Deux candidats
pour
la Maison-Blanche
Le 15 juillet 1976, M.
Jimmy Carter a été nom
mé, par acclamation, candidat à la présidence des États-Unis, par la Convention démocrate réunie à
New York dans le Madison Square Garden.
Il avait fallu constater son succés inattendu lors
des élections primaires du New Hampshire
en février pour que l'on prît au sérieux celui qui fut un gamin vendeur de cornets de cacahuètes dans les rues de Plains.
En réalité, après de sérieuses études
à l'Académie navale, M.
Jimmy Carter devint ingé
nieur atomiste de la marine et ne revint que plus
tard à la culture des arachides .
Après avoir obtenu un siège
de sénateur en Géorgie , il obtint le poste de gouverneur et décida
alors de briguer la Maison -Blanche.
En quelques
mois de travail acharné et grâce à un exceptionnel
flair politique,
M.
Jimmy Carter a réussi à s'impo
ser à la tête du parti démocrate en montrant autant
d 'obstination que d'esprit de méthode.
La Conven
tion du
15 juillet s'est achevée dans l'euphorie
d'une « famille » réconciliée.
Le choix du sénateur Walter Mondale, du Min
nesota , comme colistier et futur vice-président
en cas de victoire , a confirmé le sens politique de M.
Carter .
Son colistier étant plus libéral que lui- mê me doit lui attirer les voix des syndicats.
L'élément
le plus original du programme de M.
Carter a trait aux problèmes nucléaires, qu'il
connaît bien et il suggère d'arrêter totalement les essais pendant cinq ans, afin de procéder au recen
sement des besoins énergétiques des pays prêts à
acheter des centrales atomiques et
en raison du
le 18 aoQt 1976, à Kansas City,
les délégations votent
au cours de la Convention républicaine d'où Gerald Ford sortira vainqueur.
(Photo Francolon -Gamma)
péril créé par la dissémination nucléaire.
Il estime
que la politique de détente Est-Ouest doit être
poursuivie, mais il s'inquiète des concessions faites
aux Soviétiques.
Si le budget de la géfense doit être
réduit, il faut cependant que les Etats-Unis aient une puissance au moins égale à celle de l'U .R.S.S .
Afin de rallier à lui le nombreux électorat juif
américain, M.
Carter propose que le gouvernement
américain transfère son ambassade de Tel-Aviv à
Jérusalem , ce qui
ne manquera pas de mécontenter les Arabes.
Se dissociant des constantes mises en garde de l' administration républicaine actuelle, le candidat démocrate a estimé que l'éventuelle parti
cipation au pouvoir des communistes en Italie ne serait pas catastrophique pour l' Ouest.
M.
Carter n'a pas défini de programme très pré
cis en politique intérieure, mais ceux qui lui font sonfiance attendent surtout de lui qu' il redonne aux
Etats -Unis l'image de marque ternie par la manière
dont s'est terminée la guerre du Vietnam et par le scandale du Watergate.
Le 18 août , dans une immense arène des fau
bourgs de Kansas-City , les deux clans de suppor
ters républicains , ceux de M.
Gerald Ford et ceux de M.
Ronald Reagan ont acclamé leurs cham
pions jusqu'à ce que la Convention républicaine
décide, par
une majorité de 1187 voix contre 1070 que M.
Gerald Ford défendrait seul, face à M.
Car
ter, les couleurs du parti républicain dans la course
à la Maison-Blanche.
Mais sept mois d'une cam
pagne jalonnée
de victoires fragiles et de défaites
quelquefois humiliantes donnent à la bataille du
2 novembre prochain
un assez lourd handicap pour le président sortant.
La désaffectation pour
le « Great old party >> est
à la fois la conséquence du médiocre duel
Ford-Reagan, car nombre d'admirateurs du séna
teur Reagan déçus par l'issue
de la bataille ont déjà.
»
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