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Nicolas Rotin, chancelier du duc de Bourgogne, épouse Guigone de Salins

Publié le 05/09/2013

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UN COUPLE DE MÉCÈNES

 

A l'instar de son maître, Philippe Le Bon, Nicolas Rolin est un grand esthète et un mécène averti. Il partage avec le duc de Bourgogne le goût du luxe, et l'amour des peintres flamands, qu'il communique à sa jeune femme. Les portraits de Guigone de Salins et de Nicolas Rolin par Roger van der Weyden, qui font partie du fameux polyptyque du Jugement Dernier, témoignent de la passion du chancelier et de son épouse pour un art fait de spiritualité et de génie. C'est en 1445 que le chancelier en passe la commande au grand peintre flamand, l'un des plus réputés de son temps. Le Jugement Dernier va devenir l'un des trésors des Hospices de Beaune. Jusqu'à la Révolution, il trônera au-dessus du maître-autel de la chapelle de l'Hôtel-Dieu. Et fera entrer Nicolas Rolin et Guigone de Salins dans l'histoire par la plus belle des portes, celle de l'art.

« femme capable de tenir le gouvernement sa maisonnée, mais aussi une compagne qui le soutienne dans son action.

Nommé chancelier depuis un an par Philippe le Bon, cet ancien conseiller de Jean sans Peur et de Charles VI, poursuit de hautes visées, tant pour son propre compte que, sur­ tout, pour celui du duché de Bourgogne.

Une femme accomplie Au demeurant, Nicolas Rolin et Guigone paraissent fort dissemblables.

A quarante­ sept ans, le chancelier est d'un abord sévère, imposant, UN COUPLE DE MÉCÈNES A l'instar de son maître, Philippe Le Bon, Nicolas Rotin est un grand esthète et un mécène averti.

li partage avec le duc de Bourgogne le goût du luxe, et l'amour des peintres flamands, qu'il communique à sa jeune femme .

Les portraits de Guigone de Salins et de Nicolas Rotin par Roger van der Weyden, qui font partie du fameux polyptyque du Jugement Dernier, témoignent de la passion du chancelier et de son épouse pour un art fait de spiritualité et de génie .

C'est en 1445 que le chancelier en passe la commande au grand peintre flamand, l'un des plus réputés de son temps.

Le Jugement Dernier va devenir l'un des trésors des Hospices de Beaune.

Jusqu'à la Révolution , il trônera au-dessus du maître-autel de la chapelle de l'Hôtel-Dieu.

Et fera entrer Nicolas Rolin et Guigone de Salins dans l 'histoire par la plus belle des portes, celle de l'art .

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qui intimide so uvent ses interlocuteurs.

Le visage buriné, il porte habituelle­ ment la traditionnelle robe de magistrat qui accentue encore la gravité du person­ nage, et à laquelle il ajoute encore en revêtant un grand chaperon noir.

Guigone, elle, possède toute la légèreté de ses vingt ans et l'élégance d'une vraie patricienne.

Du côté paternel, elle appartient à une branche d'une famille de l'aristocratie lombarde, installée à la fin du XW siècle, à Salins, près de Lons­ le-Saunier.

Du côté maternel, ses racines plongent dans la vieille noblesse comtoise.

Elle a été élevée, avec ses quatre sœurs, par une mère restée veuve jeune, vigilante et attentive à transmettre à ses filles les grandes valeurs de son temps .

Guigone a passé son enfance au milieu de preux chevaliers et de grands officiers ducaux .

Sa beauté diaphane et modeste fait un écrin lumineux à ses vertus chrétiennes et hu­ maines.

Le chancelier Rolin ne pouvait trouver épouse plus parfaite.

Une famille et de grands projets Malgré leur différence d'âge, les deux époux parlent d'em­ blée le même langage .

En 1424, naît leur fils Antoine, venant aug­ menter la famille, où règne une entente harmonieuse entre la lflH1 EDITIONS w• ATLAS belle-mère et les enfants de Nicolas Rolin.

La foi chrétien­ ne soude la tribu Rolin.

Et d'abord celle des parents.

Nicolas a beau augmenter régulièrement son patrimoi­ ne en achetant des seigneu­ ries, comme, entre autres, celles de Monestoy ou de Ricey , ses préoccupations, comme celles de son épouse, sont essentiellement spiri­ tuelles.

En 1427, le chancelier décide d'une messe quotidienne dans la cathédrale Notre­ Dame de sa ville natale d'Au­ tun.

Cette collégiale de Notre­ Dame d'Autun, aujourd'hui entièrement détruite, Roi in en est le fondateur.

Pendant qua­ rante ans, i 1 va exercer les fonctions de chancelier, régner en véritable Premier ministre sur les domaines de Philippe le Bon, « le grand duc d'Occi­ dent ».

Son pouvoir et sa puis­ sance, il va les mettre au ser­ vice des humbles .

En plein accord avec sa femme, il songe déjà à ce qui va devenir son grand œuvre, la fondation des Hospices de Beaune.

A partir de 1436, ses projets de fondations pieuses et chari­ tables commencent déjà à prendre corps .. »

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