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NICARAGUA de 1990 à 1994 : Histoire

Publié le 16/01/2019

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Après dix ans de guerre civile, les élections générales, qui se déroulent sous la haute surveillance de nombreux observateurs internationaux, mettent fin au régime sandiniste. Le 25 février 1990, Violeta Chamorro, candidate libérale de l’Union des partis d'opposition (UNO), est élue à la présidence. Avec 51 sièges sur 90, l’UNO est majoritaire à l'Assemblée, où le Front sandiniste de libération nationale (FSLN) de l'ancien président Daniel Ortega n’obtient que 39 sièges. Violeta Chamorro, qui a un temps combattu aux côtés des sandinistes la dictature de Somoza, se trouve désormais à la tête d'une coalition d'une dizaine de partis d'opposition, unis par leur hostilité au régime sandiniste, mais sans réelle cohésion politique. Les divisions au sein de l'UNO apparaissent dès le premier accord conclu entre le président sortant et la présidente Chamorro. Ceux-ci décident en effet de maintenir les sandinistes à la tête des forces armées et de la police nationale durant une période de transition. La direction de l'ancienne armée sandiniste (EPS) est ainsi laissée à Hum-berto Ortega, frère de l’ex-président. Cette décision, qui restera longtemps une pomme de discorde, est vivement contestée par la fraction la plus intransigeante de l'UNO, composée de conservateurs, de contras - combattants de la guérilla antisandiniste - et de somozistes qui prêchent pour une « désandinisation » du pays. De leur côté, les sandinistes saluent la passation de pouvoir par une vague de grèves, démontrant leur détermination à défendre les « acquis de la révolution ». Violeta Chamorro entend appliquer son programme « démocratie, paix, réconciliation nationale et reconstruction économique », mais, tiraillée entre les pressions des États-Unis et celles des extrémistes, elle rencontre de

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