Napoléon III et l'unité italienne

L'attentat d'Orsini (14 janvier 1858) précipita le rapprochement entre Napoléon IH et les Etats sardes. L'empereur, gagné à la cause italienne, s'engagea en 1859 dans la guerre d'Italie, qui valut à la France le rattachement de Nice et de la Savoie et à l'empereur un plus grand prestige international. Un long travail diplomatique. Les États sardes participèrent à la guerre de Crimée aux côtés de l'Angleterre et de la France, ce qui leur permit d'avoir une place au congrès de Paris et d'y poser la question de l'unité italienne. Le comte de Cavour, chef du gouvernement piémontais et très habile diplomate, plaça divers agents à la cour ; parmi ceux-ci, la comtesse de Castiglione, célèbre pour sa beauté, usa de son charme auprès de Napoléon III, qui n'y fut pas insensible. L'empereur fut ainsi gagné à la cause de l'unité italienne et il remit à Cavour un faux passeport afin qu'il se rendît à Plombières. Lors de cette entrevue secrète, il négocia avec lui les conditions de l'intervention française en Italie ; contre le rattachement de la Savoie et de Nice à la France, l'armée française acceptait de libérer l'Italie du Nord de la domination autrichienne. Cet accord fut confirmé par le traité franco-sarde du 26 janvier 1859, et sanctionné par le mariage du prince Jérôme Napoléon avec la princesse Clotilde, fille du roi de Sardaigne Victor-Emmanuel II.