Midi-Pyrénées (Région administrative).
Publié le 15/04/2013
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luxe : foies gras, truffes, fromage de Roquefort, eau-de-vie d’Armagnac, mais également fromages de brebis (dits « cabécous » ou « rocamadours »), confitures etcompotes (sociétés Andros et Bouin à Biars, dans le Lot, utilisant les fruits de la vallée de la Dordogne).
Cependant, le sort des exploitations agricoles est très variable selonleur structure et leur localisation, et le revenu brut par exploitation est inférieur de 12 p.
100 à la moyenne nationale.
Les ressources naturelles de la Région sont exploitées : gisements d’hydrocarbures au sud-ouest ; mines de barytine, de fluorine, de tungstène, de zinc, d’argent à Noaillac,de talc à Luzenac, de sel à Salies-du-Salat ou encore d’uranium à la Loubière ; bassin houiller de Decazeville, longtemps le principal site d’extraction du charbon dans leSud-Ouest.
Plusieurs centrales hydroélectriques sont, en outre, installées sur la Truyère (Sarrans, Brommat, Montézic), le Tarn (le Truel, le Pouget) ; le gave de Pau(Pragnères) et les hautes vallées pyrénéennes sont équipés de nombreuses petites centrales.
La Région possède enfin une centrale nucléaire, implantée sur la Garonne, àGolfech.
4.2 Industries
Outre le secteur agroalimentaire, qui emploie 12 600 salariés, la Région Midi-Pyrénées dispose d’industries variées, traditionnelles ou relevant de la haute technologie, quireprésentent 18,7 p.
100 de l’emploi régional (22,9 p.
100 en France).
Certaines activités sont aujourd’hui en crise : travail de la laine (Mazamet, Lavelanet), houillères(Decazeville, Carmaux), sidérurgie (Decazeville, Pamiers), métallurgie (Decazeville, Castelsarrasin, aluminium à Lannemezan), ou encore travail du cuir et des peaux(Aveyron).
L’inadaptation à des marchés de plus en plus concurrentiels, la petite taille des entreprises, l’absence de diversification des activités de certains sites ou leurisolement géographique sont autant de facteurs qui expliquent cette situation économique défavorable.
De plus, le développement d’industries nouvelles (laboratoire PierreFabre, à Castres) ou le renforcement des activités tertiaires (Rodez) dans de nombreuses villes au passé industriel font encore figure d’exception.
À l’inverse,l’agglomération toulousaine fait preuve d’un dynamisme qui lui a longtemps permis de résister à la crise générale.
Cette opposition n’a fait qu’accroître le traditionneldéséquilibre entre la métropole et ses environs et le reste d’une vaste région au potentiel économique fragile.
L’agglomération toulousaine a misé sur les technologies de pointe et bénéficié, dans le cadre de la politique des métropoles d’équilibre et du renforcement de ladécentralisation, de l’implantation de l’École nationale de l’aviation civile, du Centre national d’études spatiales (CNES), du siège de la Météorologie nationale et d’une partiedes services d’Air France-Europe, anciennement Air Inter.
Ces délocalisations ont fait de Toulouse le premier complexe aérospatial d’Europe ; Aerospatiale (devenue EADS),Airbus Industries et CNES-Espace, dont dépendent le programme Ariane, le programme Hermès (abandonné en 1993) ou les avions Airbus, y emploient plus de11 000 salariés et constituent toujours, malgré les difficultés liées à la compétition internationale et aux différents plans de restructuration et de licenciements, un secteur-clé de l’économie locale.
L’échec du premier tir d’Ariane 5, en juin 1996, n’a, par conséquent, pas remis en cause ce dynamisme, dont témoigne le développementd’entreprises d’électronique spatiale et militaire (Thomson-CSF, Alcatel-Espace, Matra-Espace, ATE-GIAT).
La Région tente aujourd’hui de diversifier ces activitésaérospatiales afin d’éviter une spécialisation qui pourrait, à terme, lui être préjudiciable.
4.3 Services
À l’instar de l’industrie, le secteur tertiaire est sous-représenté en termes de population active en Midi-Pyrénées par rapport à la moyenne du pays (60,9 p.
100 des actifscontre 63,1 p.
100 au niveau national) ; il compte néanmoins pour 70 p.
100 environ du PIB.
Peu présentes dans les départements ruraux, même si le tourisme y arécemment progressé, les activités tertiaires dominent dans l’agglomération toulousaine, deuxième site universitaire de France après la Région Île-de-France avec troisuniversités regroupant 60 000 étudiants et 10 000 chercheurs.
L’absence de villes concurrentes dans la Région a permis à Toulouse de concentrer toutes les plusimportantes structures commerciales et financières, et de jouer ainsi pleinement son rôle de grande métropole du Sud-Ouest.
La Centrale d’achats de la mutuelle desinstituteurs de France (Camif), spécialiste de la vente par correspondance y a, par exemple, ouvert l’un de ses rares magasins en France.
Le tourisme est, par ailleurs, devenu l’une des activités tertiaires les plus influentes dans l’économie locale, bénéficiant en Midi-Pyrénées de la diversité des sites, dupatrimoine historique et culinaire et de la présence du plus important lieu de pèlerinage chrétien, après Rome : Lourdes.
Le gouffre de Padirac ou le cirque de Gavarnie, dessites préhistoriques tels que la grotte du Mas-d’Azil ou les grottes de Pech Merle, les villages médiévaux de Rocamadour et de Saint-Cirq-Lapopie (haut lieu du surréalisme :André Breton y a passé tous ses étés de 1951 à sa mort, en 1966), des bastides médiévales comme Conques ou Najac, de nombreuses villes anciennes comme Cahors,Villefranche-de-Rouergue ou Albi, figurent parmi les destinations les plus prisées par les touristes venus de toute l’Europe.
De même, Ax-les-Thermes, Bagnères-de-Luchon,Bagnères-de-Bigorre ou Cauterets, villes d’eau et de cure, permettent-elles de valoriser les richesses naturelles de la Région, où les rivières et les stations de sports d’hiver(La Mongie, Saint-Lary, Barèges) offrent, en outre, la possibilité de pratiquer de multiples activités sportives.
Le parc régional du Haut-Languedoc, qui s’étend également enRégion Languedoc-Roussillon, préserve des espaces naturels dans la pointe sud du Massif central.
Enfin, Toulouse, ville d’art et d’histoire, constitue, à elle seule, un attraittouristique.
L’armée occupe aussi une place importante en Midi-Pyrénées, puisque le siège des forces de la FAR (Force d’action rapide) pour la IVe région militaire, ainsi qu’une base aérienne relevant de la 11 e division parachutiste se trouvent à Toulouse ; deux camps militaires — Caylus (nord-est du Tarn-et-Garonne) et Larzac (Aveyron), célèbre pour avoir suscité au début des années soixante-dix de grandes manifestations hostiles à son extension — y sont en outre implantés.
Le réseau de transports et de communications de la Région Midi-Pyrénées est très déséquilibré ; un axe important la traverse d’ouest en est — autoroute de l’Entre-Deux-Mers et ligne de TGV entre Bordeaux et Toulouse —, tandis que, de part et d’autre de cet axe, la Région reste pour l’essentiel enclavée.
L’ancienne N 20, inadaptée à lacirculation moderne, quoique très empruntée car constituant la voie de passage la plus courte entre Paris et l’Espagne, est progressivement transformée en autoroute A 20.Un deuxième axe autoroutier progresse au sud-est de la Région, et Tarbes, puis Lannemezan, ont été reliées par l’autoroute à Pau et Bayonne.
Le Gers, l’Ariège oul’Aveyron figurent parmi les départements « oubliés » par ce réseau dont l’aéroport de Toulouse-Blagnac est le centre, assurant notamment une liaison particulièrementrégulière et efficace avec Paris.
Superficie : 45 348 km 2 ; population (2007) : 2 782 000 habitants..
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