Devoir de Philosophie

Mexique : vers la fin du parti unique

Publié le 04/12/2018

Extrait du document

mexique

le licenciement d’un millier d’agents. Puis, après l’annonce en juillet de la mort « officielle » d’Amado Carrillo, chef du cartel de Juârez, éclate l’affaire Raul Salinas de Gortari, frère de l’ancien président de la République, accusé de blanchiment d’argent sale du « cartel du Golfe » : est impliquée la Compagnie nationale de subsistances populaires (Conasupo). Mais cette affaire est aussitôt étouffée.

 

A ces faits, qui révèlent la négligence des forces de l’ordre et les profondes carences de l’État de droit, s’ajoute l’épisode dramatique qui a endeuillé le Chiapas. En septembre 1997, 1 111 zapatistes se rendent pacifiquement à Mexico pour rencontrer plus de 3 000 délégués au Congrès national indien, où les 53 peuples indigènes représentés se prononcent pour l’application des accords de San Andrés, signés en février 1996 par les représentants du gouvernement,

Les élections du 6 juillet 1997 inaugurent une importante mutation dans le paysage politique mexicain : l'abandon de l'autoritarisme, fondé depuis la révolution de 1910-1917 sur le parti unique et le présidentialisme.

 

Dans les années soixante-dix, les mouvements sociaux avaient exigé plus de participation face au Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), qui contrôlait tous les rouages du pouvoir. Par la suite, les partis et organisations d’opposition de gauche ont été légalisés et ont élargi leur base sociale, malgré la répression gouvernementale. Face à la fraude électorale de 1988, au soulèvement zapatiste de 1994, aux assassinats politiques impliquant des membres du PRI et à la corruption générale, la société civile cherche une transition vers la démocratie, qui se heurte à une culture autoritaire très ancrée dans les pratiques politiques.

Liens utiles