Massacres et exodes au Rwanda (1992-1993) (Cartes)
Publié le 09/04/2012
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Massacres et exodes au Rwanda (1992-1993) (Cartes)
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Affaibli politiquement, contesté par une opposition démocratique inté
rieure hutue qui l'accuse de népotisme
et de corruption, le président
Habyarimana est contraint d'accepter
le pluralisme politique à partir
d'avril 1992
et d'ouvrir parallèlement des négociations avec le FPR.
En
août 1993, sous la pression internationale, le gouvernement rwandais
conclut avec
le FPR les accords d'Arusha (Tanzanie) qui prévoient la mise
en place d'institutions démocratiques
et le partage du pouvoir entre
Hutus et Tutsis.
Contesté par les extrémistes des deux camps, le processus de paix est
long à se mettre en place.
Le 6 avril 1994, Habyarimana et son homo
logue burundais trouvent
la mort dans un attentat d'avion commis aux
missiles.
L'identité exacte des auteurs de
l'attentat n'a jamais pu être
clairement établie.
Deux hypothèses contradictoires s'affrontent.
Selon
une première version, l'attentat aurait
été perpétré par le FPR, désireux
de décapiter
le gouvernement rwandais avant de passer à l'offensive.
Selon une seconde version, Habyarimana aurait
été assassiné par des
membres de son propre gouvernement, hostiles à
tout compromis poli
tique avec
le FPR et craignant de perdre leurs privilèges.
Quoi qu'il en
soit,
la mort du président rwandais rallume la guerre civile entre le
gouvernement de Kigali et le FPR.
Ce dernier lance une vaste offensive à
partir de l'Ouganda.
A l'intérieur même
du pays, l'armée rwandaise se
lance dans une politique d'extermination systématique des Tutsis.
L'armée s'appuie sur les milices hutues pour accomplir sa sinistre
besogne.
Armés de machettes, guidés par
la radio officielle qui leur
donne les instructions à suivre, les miliciens massacrent les membres de
la minorité tutsie.
Dans leur folie meurtrière, les miliciens hutus vont
jusqu'à massacrer des Hutus modérés qui
tentent de s'opposer aux
tueries, en particulier parmi
les membres de l'opposition démocratique.
Les massacres prennent une telle ampleur qu'on peut parler de géno
cide.
Un génocide planifié à l'avance, méticuleux et parfaitement orga
nisé
au demeurant.
L'originalité du génocide rwandais réside dans le fait
qu'il est en partie imputable à des citoyens ordinaires.
Une partie de la
population hutue (100 000 à 150 000 personnes selon les estimations)
a pris part à l'entreprise d'extermination de
la minorité tutsie.
Le géno
cide rwandais causera
la mort de 800 000 personnes.
Certains observa
teurs avancent
le nombre d'un million de victimes.
A la haine ethnique et
aux luttes politiques pour le pouvoir sont venues s'ajouter d'autres
facteurs comme
la surpopulation, génératrice de tensions sociales, et la
proportion élevée de malades du Sida au Rwanda.
Se sachant irrémédia
blement contaminés par
la maladie, des Rwandais ordinaires ont pu
donner libre cours à leurs pulsions de mort.
Enfin, l'Eglise catholique
rwandaise, majoritairement composée de Hutus, semble avoir joué
un
rôle non négligeable dans les tueries.
De nombreux religieux catholiques
figurent d'ailleurs parmi les inculpés pour génocide..
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