Manéthon historien de l'Égypte
Publié le 10/08/2014
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Un historien égyptien
pour asseoir leur pouvoir, les nouveaux maîtres de l'Égypte ont besoin de mieux connaître leur royaume. Ils demandent donc à Manéthon, prêtre égyptien, savant en écriture hiéroglyphique, de rédiger pour eux une histoire de l'Égypte en compilant les faits connus depuis les premières dynasties jus
qu'aux dernières. De cette oeuvre écrite en grec, les Ai-guptiaka, il ne reste rien. Elle est seulement connue par des citations d'historiens ou de compilateurs, notamment Flavius Josèphe, historien juif alexandrin du le' siècle de notre ère.
Si fragmentaire que soit notre vision de son oeuvre, Manéthon n'en a pas moins profondément marqué l'égyptologie moderne : c'est à lui que l'on doit la division des règnes en dynasties, de même que l'usage, contestable du reste, d'appeler les Amenhotep Aménophis, les Djhoutymès Thoutmosis ou les Sénousret Sésostris. Il s'agit là en effet des transcriptions grecques de noms égyptiens.
«
teur.
Il se présente comme le
successeur
légitime des pha
raons en célébrant
les cultes
indigènes
et en adoptant
le protocole royal égyp
tien.
A la
mort du roi ma
cédonien, Ptolémée, un
des généraux de son ar
mée, reçoit l'Égypte
dont
il devient gouverneur.
A
son tour, il
se fait cou
ronner pharaon et de
vient Ptolémée Sôter (le
Sauveur).
Bien
que la ca
pitale soit alors Mem
phis, la cour choisit pour
résidence Alexandrie,
fondée par le conqué
rant macédonien, qui va
devenir en quelques dé
cennies le nouveau centre
du monde hellénistique.
Cette cour est avant tout
grecque, même si, pour des
raisons politiques, Ptolémée
se réclame des traditions
égyptiennes, comme celle de
l'origine divine des pharaons,
espérant ainsi imposer un
pouvoir absolu.
Ptolémée
Philadelphe- «ce
lui qui aime (ou est aimé de)
sa sœur » -, son successeur,
ira plus
loin encore.
Pour
échapper à la
tutelle du cler
gé égyptien, toujours puis
sant, il convoque tous
les ans
les grands prêtres du pays en
assemblée
afin d'exercer un
contrôle certain.
Mais, les
dieux des Ptolémées et des
nouveaux colons grecs res
tent bien évidemment grecs.
Le roi réunit donc à Alexan
drie une commission de
théologie formée de !'Égyp
tien Manéthon et de I' Athé
nien Timothée, qu'il char
ge
d'établir des corres
pondances
entre les cul
tes
égyptiens et grecs.
Leurs recherches
abouti
ront à la création du dieu
Sérapis, qui associe Rê, Osiris,
Pluton et Zeus.
La nouvelle
divinité suscitera une telle
ferveur que son culte se ré
pandra plus
tard dans tout
l'empire romain.
Avec Isis et
Horus, Sérapis constitue ainsi
la
triade d'Alexandrie.
Un historien
égyptien
P
our asseoir leur pouvoir,
les nouveaux maîtres de
l'Égypte
ont besoin de mieux
connaître leur royaume.
Ils
demandent donc à Mané
thon, prêtre égyptien, savant
en écriture hiéroglyphique,
de rédiger
pour eux une his
toire de l'Egypte en compi
lant les faits connus depuis
les premières dynasties jus-
qu'aux dernières.
De cette
œuvre écrite en grec,
les Ai
guptiaka, il ne reste rien.
Elle
est seulement connue par
des citations d'historiens ou
de compilateurs, notamment
Flavius Josèphe, historien juif
alexandrin du 1° ' siècle de
notre ère.
Si fragmentaire que soit notre
vision de son œuvre, Mëiné
thon n'en a pas moins pro
fondément marqué l'égypto
logie moderne : c'est à lui que
l'on
doit la division des règnes
en dynasties, de même
que
l'usage, contestable du reste,
d'appeler les Amenhotep
Aménophis, les Djhoutymès
Thoutmosis ou
les Sénousret
Sésostris.
Il s'agit là en effet
des transcriptions grecques
de noms égyptiens..
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