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Macédoine, Ancienne République yougoslave de [ARYM].

Publié le 15/04/2013

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Macédoine, Ancienne République yougoslave de [ARYM]. 1 PRÉSENTATION Macédoine, Ancienne République yougoslave de [ARYM], en macédonien Porane?na Jugoslovenska Republika Makedonija, pays d'Europe orientale, situé dans la péninsule des Balkans. Sa capitale est Skopje. L'Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM) est bordée au nord par la Serbie, à l'est par la Bulgarie, au sud par la Grèce, au sud-ouest et à l'ouest par l'Albanie. Membre de l'ancienne République fédérative de Yougoslavie, la République de Macédoine a proclamé son indépendance en septembre 1991. Un litige avec la Grèce, portant sur son nom et sur son drapeau (l'une des provinces de Grèce porte le même nom), n'a rendu sa reconnaissance internationale effective qu'en 1993, date à laquelle le nouvel État a été admis à l'ONU sous le nom officiel de FYROM (Former Yougoslav Republic of Macedonia), soit en français l'Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM). 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief et hydrographie La superficie de l'ARYM est de 25 713 km². C'est un pays où alternent vallées profondes, montagnes et collines accidentées. Son relief s'articule autour de la vallée du Vardar, fleuve qui traverse le pays du nord-ouest au sud-est et constitue l'unique voie de pénétration vers la Grèce. À l'est, s'étend le massif serbo-macédonien, dont l'altitude moyenne atteint 1 800 m, et les premiers contreforts du massif du Rhodope qui culminent à l'Osogovo (2 252 m). À la frontière avec la Bulgarie s'étendent le bassin et les plaines fertiles de la Strumica qui longent le mont Balkan, prolongement des Carpates. À l'ouest, des chaînes de montagnes inscrites dans le système des Alpes Dinariques ont une altitude moyenne plus élevée, avec les massifs de la ?ar Planina (la « Vieille Montagne «) et du Korab, point culminant du pays situé à la frontière albanaise (2 764 m). C'est dans cette partie du pays que se trouvent les plaines fertiles du Polog et de la Pélagonie. Le territoire ne possède aucune façade maritime. Le Vardar, qui prend sa source dans le nord-ouest du pays, est le plus long fleuve de l'ARYM ; il coule en direction du sudest où il atteint la Grèce (il devient alors l'Axis) et se jette dans la mer Égée. Le pays compte de nombreuses sources thermales et minérales, ainsi que plusieurs lacs parmi lesquels le lac d'Ohrid (349 km2), partagé avec l'Albanie, et le lac de Prespa (274 km2), réparti entre les territoires albanais, macédonien et grec. L'ARYM se trouve dans une zone de forte activité sismique et Skopje a été dévastée par un violent tremblement de terre en 1963. 2.2 Climat L'ARYM possède plusieurs types de climats, de continental modéré à méditerranéen, en particulier dans la vallée du Vardar. Les régions montagneuses sont caractérisées par des étés et des automnes chauds et secs, tandis que les hivers sont froids et accompagnés de fortes chutes de neige. Dans les vallées et les cuvettes, les températures sont plus douces toute l'année. 2.3 Végétation et faune Les forêts, qui couvrent plus du tiers du territoire de l'ARYM, essentiellement à l'ouest du pays, se composent de hêtres, de pins et de chênes. On y rencontre encore quelques ours bruns, des loups et des sangliers, tandis que les régions montagneuses comptent de nombreux rapaces (faucons, aigles, vautours). Les différents lacs, enfin, attirent une abondante faune ornithologique : aigrettes, hérons, grues, pélicans, cormorans, cigognes. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie En 2008, la population de l'ARYM était estimée à 2,1 millions d'habitants, soit une densité moyenne de 82,9 habitants au km². Avec un indice de fécondité de 2 enfants par femme, le taux de croissance de la population est faible (0,26 p. 100 en 2006) ; le recensement effectué en 1994 a d'ailleurs révélé une baisse de près de 5 p. 100 de la population par rapport à 1991. Au milieu des années 2000, la part des moins de 15 ans dans la population totale est évaluée à 19,8 p. 100, celles des individus âgés de 65 ans et plus, à 11,1 p. 100. L'espérance de vie moyenne est de 75 ans. Les Macédoniens, d'origine slave, représentent environ 64,2 p. 100 de la population. Les Albanais constituent la minorité la plus importante du pays (25,2 p. 100 selon le recensement de 2002) et sont concentrés en Macédoine occidentale, dans la région du Kosovo, à la frontière avec la Serbie. Les Turcs (3,9 p. 100), les Roms (2,7 p. 100), les Serbes (1,8 p. 100) et autres (2,2 p. 100) constituent les autres minorités. Caractéristique de toute la zone balkanique pour le brassage de sa population, l'ARYM connaît les mêmes tensions ethniques que ses voisins, notamment entre la population albanaise et la majorité macédonienne. Forts de la place qu'ils occupent dans la République yougoslave de Macédoine, les Albanais réclament une plus grande autonomie dès la fin des années 1960, tandis que les Macédoniens redoutent particulièrement une éventuelle sécession de la partie occidentale, et la formation d'une République à population albanaise avec le Kosovo. À partir de 1981, les autorités de la République yougoslave de Macédoine s'efforcent très activement de mettre fin aux manifestations du nationalisme albanais, notamment dans les domaines linguistiques et scolaires. Les Albanais répondent à ces mesures discriminatoires par des manifestations massives à la fin des années 1980. Les communistes, alors au pouvoir, amendent la Constitution de la République et proclament la Macédoine comme étant l'État des Macédoniens, omettant de mentionner les minorités. La nouvelle Constitution de 1991 refuse également de faire de la Macédoine la « patrie « des Albanais. Cependant, pour que le pays soit enfin reconnu par la communauté internationale, le Parlement accepte de supprimer de la Constitution l'article faisant du macédonien la langue officielle. Les conflits s'intensifient vers le milieu des années 1990, se traduisant par des manifestations de violence de plus en plus fréquentes, à l'exemple de celles qui entourent la création de l'université albanaise de Tetovo, en février 1995, et qui se soldent par l'arrestation des dirigeants de l'université, Fadil Sulejmani (finalement libéré en mai) et Miljaim Fejzu. Entre janvier et août 2001, l'Armée de libération nationale des Albanais de Macédoine (UCK) mène une guérilla violente pour défendre les droits des Albanais et affronte les forces gouvernementales dans le nord du pays. Comme l'ensemble des anciennes républiques yougoslaves, l'ARYM a subi de nombreux déplacements de population. Environ 20 000 musulmans de Serbie se sont réfugiés sur le territoire macédonien, ainsi que 50 000 musulmans bosniaques en 1992 puis 350 000 Albanais du Kosovo en 1999. En revanche, près de 200 000 Macédoniens ont quitté leur pays pour la Grèce et près de 50 000 pour la Serbie. 3.2 Découpage administratif et villes principales Sur le plan administratif, le pays est divisé en 85 communes. En 2003, près de 60 p. 100 de la population macédonienne vit en milieu urbain. Les villes principa...

« Sur le plan administratif, le pays est divisé en 85 communes. En 2003, près de 60 p.

100 de la population macédonienne vit en milieu urbain.

Les villes principales sont la capitale, Skopje (515 419 habitants en 2004), située dans lenord-ouest du pays, sur le Vardar ; Tetovo (200 000 habitants), dans la même région ; Kumanovo (103 200 habitants en 2002), au nord-est ; Bitola (95 385 habitants en2004), ville universitaire au sud, à proximité de la frontière grecque, et Prilep (73 925 habitants en 2001), au centre. 3.3 Institutions et vie politique Après la proclamation de l’indépendance, le 17 septembre 1991, le Parlement adopte, dès le mois de novembre, une nouvelle Constitution garantissant les droitsfondamentaux des citoyens de la République, c’est-à-dire des personnes vivant dans le pays depuis au moins quinze ans.

Parmi ceux-ci figure le droit de vote dès l’âge de18 ans.

Le multipartisme est également reconnu. 3.3. 1 Organisation des pouvoirs Le chef de l’État est le président de la République, élu au suffrage universel pour cinq ans.

Également chef du gouvernement, il nomme, avec l’approbation de l’Assemblée,un Premier ministre, qui gère les affaires courantes.

Le président ne peut opposer son veto à une loi votée par les deux tiers de l’Assemblée. Le Parlement national est constitué d’une Assemblée nationale unicamérale de 120 membres (Sobranje), élus au suffrage universel pour quatre ans. L’Assemblée nationale nomme les juges de la Cour de justice, qui juge en dernier ressort les affaires criminelles, et ceux de la Cour constitutionnelle de la République. 3.3. 2 Partis politiques L’Alliance sociale-démocrate de Macédoine (SDSM), connue sous le nom de Ligue communiste jusqu’en 1989, a été au pouvoir de l’indépendance de 1991 à 1998 et de2002 à 2006.

La coalition libérale VMRO-DPMNE – Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne-Parti démocratique pour l’unité nationale macédonienne – a assurél’alternance en 1998 et en 2006.

Les autres partis (plus de 30 sont officiels) ont tous été constitués au début des années 1990. À l’issue des élections législatives de 2006, les principaux partis politiques macédoniens représentés à l’Assemblée nationale sont le VRMRO-DPMNE, le SDSM, la coalition del’Union démocratique pour l’intégration (qui a succédé à l’UCK, acteur de la guérilla contre les forces macédoniennes en 2001) et du Parti de la prospéritédémocratique (DUI-PDP, albanophone), le Parti démocratique albanais (PDS), le Nouveau parti social-démocrate (NSDP, gauche) et l’Organisation révolutionnaire-Parti dupeuple (VMRO-NARODNA, ultranationaliste).

Le système électoral garantit la représentation des minorités, notamment albanophones. 3.3. 3 Défense nationale L’ARYM possède une armée de 10 890 hommes.

La durée du service militaire, mis en place en 1992, est de neuf mois. 3.4 Langues et religions La langue la plus utilisée est le macédonien, d’origine slave.

Proche du bulgare, elle utilise des caractères cyrilliques.

Cependant, les Grecs ne reconnaissent pas le terme« macédonien » pour désigner cette langue et les Bulgares estiment qu’elle n’est qu’un dialecte de leur propre idiome. La plupart des Macédoniens sont orthodoxes ; ils appartiennent à l’Église orthodoxe de Macédoine, autocéphale depuis 1967, ou aux Églises orthodoxes de Serbie ou deGrèce.

Les musulmans représentent environ 30 p.

100 de la population ; ils sont présents surtout dans les communautés albanaise et turque. 3.5 Éducation En 2002-2003, 3,5 p.

100 du produit national brut (PNB) est consacré au secteur de l’éducation.

L’enseignement primaire est gratuit et obligatoire pendant un cycle de huitans.

En 2002-2003, 85 p.

100 de la classe d’âge concernée suit des études secondaires et 27 p.

100, des études supérieures (contre 54 p.

100 et 16 p.

100 respectivementdix ans auparavant).

Le pays compte environ 10 p.

100 d’analphabètes.

L’université de Skopje (1949) et l’université de Bitola (1979) sont les deux universités nationales. 4 ÉCONOMIE 4.1 Généralités La République de Macédoine était, avec le Monténégro, la république la moins développée économiquement de la République socialiste fédérative de Yougoslavie etdépendait fortement du soutien financier de l’État fédéral.

L’éclatement de la Fédération yougoslave a donc eu des conséquences dramatiques pour la République deMacédoine, d’autant que ses échanges commerciaux s’effectuaient à plus de 60 p.

100 avec la Serbie voisine, qui, à partir de 1992, a été sous le coup d’un embargocommercial international.

L’absence de reconnaissance diplomatique internationale jusqu’en 1993 a découragé les investissements étrangers, et le blocus économiqueintermittent imposé par la Grèce à la nouvelle république indépendante a achevé de désorganiser complètement l’économie du pays. En 1992, la production industrielle a chuté de 75 p.

100 en raison de la pénurie de combustibles et de matières premières, cette baisse n’était plus que de 10 p.

100 troisans plus tard, mais la reconstruction du tissu industriel demeurait un objectif prioritaire.

Le taux de chômage avoisinait les 40 p.

100 et le produit intérieur brut (PIB), d’unevaleur de 1 653 milliards de dollars en 1994 (soit le 177 e rang mondial), accusait une croissance annuelle négative, de l’ordre de - 3 p.

100. En décembre 1993, une réforme monétaire a permis de juguler de façon significative l’inflation annuelle qui dépassait 120 p.

100 au début de l’année.

À la fin de 1995, letaux d’inflation était tombé au-dessous de 16 p.

100.

Le gouvernement a introduit une série de réformes, parmi lesquelles la vente de quelques entreprises publiques,visant à libéraliser le marché.

En 1996, environ 2 000 entreprises avaient été privatisées. En outre, la reconnaissance de la Macédoine par l’Organisation des Nations unies en avril 1993 (sous le nom de FYROM, soit Ancienne République yougoslave de Macédoine,ARYM en français) a permis au pays de devenir membre du Fonds monétaire international (FMI), de nouer des relations économiques avec de nouveaux partenaires et desembler trouver la voie du redressement économique. La faible croissance (0,73 p.

100 pour la période 2000-2004) ne permet pas de faire baisser le taux de chômage qui touche plus d’un tiers de la population.

Bien quel’inflation soit faible (0,5 p.

100 en 2005), les indicateurs économiques restent préoccupants.

Le produit intérieur brut (PIB) était estimé en 2004 à 5,3 milliards de dollars ;il a dépassé en 2004 son niveau de 1999.

L’afflux de plus de 350 000 réfugiés du Kosovo a encore pesé d’avantage sur la situation économique du pays.

Toutefois, au milieudes années 2000, un vaste programme de réformes et d’investissements publics est mis en place sous l’égide du FMI et le pays obtient en décembre 2005 le statut de payscandidat à l’UE, statut qu’il attendait depuis quinze ans et qui l’incite à aller de l’avant sur la voie du redressement économique. 4.2 Agriculture, forêts, pêche. »

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