L'URSS de Staline: De la prise du pouvoir à l'instauration de la dictature
Publié le 11/11/2018
Extrait du document
L'AVÈNEMENT D'UNE SUPERPUISSANCE
Avec la disparition de Lénine en janvier 1924 s'ouvre une lutte sans merci pour le pouvoir. En s'assurant le contrôle de l'appareil du parti bolchevique, en plaçant à tous les échelons des hommes à lui, Staline, tout en se contentant d'abord d'un rôle apparemment effacé, réussit à concentrer entre ses mains tous les pouvoirs. Dès les années 1930, il règne en maître sur le pays. Si la collectivisation de l'économie est conduite de manière implacable, un pragmatisme certain préside à la politique étrangère. Pièce maîtresse de la victoire des Alliés contre l'Allemagne nazie, l'URSS s'impose au lendemain de la guerre comme la puissance rivale des États-Unis, ouvrant ainsi, dans le cadre de la bipolarisation du monde, le premier chapitre de la guerre froide.
L'INSTAURATION DE LA DICTATURE
• À la mort de Lénine, c'est incontestablement Trotski, auréolé de sa réputation d'organisateur de la révolution d'octobre et de l'Armée rouge, qui incarne le chef bolchevique le plus prestigieux.
Il constitue donc pour Staline, secrétaire général du parti depuis 1921, l'homme à abattre.
• Dans un premier temps, la controverse entre Trotski et la troïka (Staline, Kamenev, Zinoviev) tourne autour de la doctrine trotskiste de révolution permanente. Trotski reste en effet très attaché à l'idée d'une révolution mondiale et ne peut se résoudre à faire sienne la stratégie défendue par Staline du socialisme dans un seul pays.
• Trotski sert, sans le savoir, les intérêts de Staline en lançant contre Zinoviev et Kamenev une campagne de dénigrement, rappelant l'attitude pusillanime des deux hommes lors de la préparation de la révolution d'octobre 1917.
Mort de Lénine Exclusion de Trotski du PCUS Début de la liquidation des koulaks Période des grandes purges Invasion de la Pologne Grande guerre patriotique Coup de Prague Explosion de la Mort de Staline
soviétique
Tout à son entreprise, Trotski laisse à Staline le temps d'organiser une épuration de grande ampleur des cellules communistes de Moscou. Profitant de la mort de Frounze, chef d'état-major général, en octobre 1925, il s'assure le contrôle de l'Armée rouge. Zinoviev et Kamenev perçoivent le danger et choisissent de se rapprocher de Trotski.
• Cette seconde troika, dite « nouvelle opposition », n'a pas raison de la détermination de Staline. Le secrétaire général du parti s'appuie sur les éléments « droitiers » du Politburo (Boukharine, Rykov, Tomski) pour chasser Trotski du cœur du pouvoir. C'est chose faite en octobre 1926 avec l'exclusion de Trotski du Politburo, puis du parti en novembre 1927.
• Trotski est d’abord exilé au Kazakhstan en janvier 1928, puis doit quitter l'URSS en janvier 1929. Il finira assassiné en 1940 au Mexique par un agent stalinien.
• Dès 1929, Staline se retourne contre les «droitiers» qui l'ont pourtant aidé dans sa lutte contre Trotski. Modelé par ses soins, l'appareil policier étend son pouvoir sur tout l’État soviétique, formant une espèce d'entité indépendante contre laquelle tout recours est strictement impossible. Le NKVD est fort de quelque 300 000 hommes en 1937. Entièrement dévoué à Staline, il cumule les pouvoirs policier et judiciaire, juge à huis clos et sans appel, prononce la mort, la déportation, la prison perpétuelle.
• Vus de l'étranger, les procès de Moscou offrent le « spectacle » étonnant de vieux révolutionnaires
s'accusant eux-mêmes des crimes les plus invraisemblables. Sur le banc des prévenus figurent notamment Rykov, ancien président du Conseil des commissaires du peuple, Zinoviev et Boukharine, anciens chefs du Komintern, Kamenev, ancien vice-président du Conseil des commissaires du peuple, Yagoda, ancien chef de la Cuépéou, Toukhatchevski, l'un des plus brillants généraux de l'Armée rouge.
• Pourtant, ces procès font plus d'effet à l'étranger qu'en URSS même où le succès des plans quinquennaux soulève l'enthousiasme de la population. Il est vrai que la propagande en attribue la paternité à Staline. Ce dernier fait l'objet d’un culte de la personnalité tel que son nom apparaît le plus souvent précédé de l'épithète « génial ». Sous son autorité de fer - le régime n'est rien moins que dictatorial -, le pays accomplit des progrès spectaculaires qui lui font franchir en l'espace d'une quinzaine d'années toutes les premières étapes de la révolution industrielle.
«
le
pays se couvre de nouvelles zones
industrielles: combinat métallurgique
de Magnitogorsk, bassin houiller du
Kouzbass et de la région de l'Amour.
• Le deuxième plan quinquennal
s'attache surtout aux biens
d'équipemen� sans toutefois
négliger la promotion de l'industrie
lourde, de l'industrie chimique
(engrais) et la réalisation
d'infrastructures spectaculaires:
canaux mer Blanche-Baltique,
Moskova-Volga et métro de Moscou.
C'est dans ce cadre qu'apparaît
le stakhanovisme (1935).
• les résultats sont impressionnants,
comme en témoigne notamment
la diminution spectaculaire des
importations de machines (0,9%
en 1937 contre 33% en 1928).
Dès la fin des années 1930, l'URSS a
conquis son indépendance économique,
devenant, après les États-Unis et
l'Allemagne, la troisième puissance
industrielle du monde.
• Pourtan� en dépit des progrès
réalisés, le niveau de vie de la
population ne s'améliore aucunement.
les salaires demeurent bas et les prix
élevés, et le pouvoir d'achat des
Soviétiques n'a rien à envier à celui
des Occidentaux.
Ainsi, en 1935, il faut
43 heures de travail à un ouvrier
soviétique pour s'acheter une paire
de chaussures, contre 14 heures
à un ouvrier français.
DISPARmON DU CH6MAGE
ET DE L' ANALPHABtTISME
• Si le niveau de vie de la population
peine à s'améliorer, il en va autrement
dans le domaine social et culturel.
Le travailleur soviétique bénéficie
en effet d'une garantie de l'emploi
-le chômage est inconnu en URSS
et d'un système de sécurité sociale
sans équivalent dans aucun
des grands pays capitalistes.
• Avec la loi de 1930 sur l'instruction
primaire obligatoire, l'enseignement
progresse régulièrement, au point que,
huit ans plus tard, l'analphabétisme
a pratiquement disparu.
LA
POLITIQUE ÉTRANGÈRE
JUSQU 'EN 1941
lE RULISME PATRIOTIQUE
• Tout en prônant l'édification
du socialisme dans un seul pays,
l'URSS ne renonce pas aux objectifs
de la révolution mondiale.
Ainsi,
en soutenant la révolution chinoise
- nationaliste -de Sun Vat-sen,
Staline cherche à s'implanter en Asie.
Mais dès 1927, les relations avec
les nationalistes chinois se détériorent:
deux ans plus tard, un conflit russo
chinois éclate au sujet du chemin
de fer de l'Est chinois.
• Plus largement, la politique étrangère
de Staline se caractérise par un
réalisme patriotique qui subordonne
les forces du communisme
international aux intérêts primordiaux
de l'URSS, quitte à les prendre de court.
La stupeur des communistes européens
lors du pacte germano-soviétique
est à cet égard emblématique.
LE RAPPROCHEMENT AVEC
LES DÉMOCRATIES OCCIDENTALES
• Bien que les démocraties
occidentales entretiennent des relations
diplomatiques avec Moscou, elles
tiennent toujours l'URSS à l'écart du
concert des nations.
Avec l'avènement
du national-socialisme, les démocraties
occidentales cherchent à se préserver
d'une nouvelle expansion allemande
et prennent langue avec l'URSS qui
est admise à la SDN le 18 septembre
1934.
Parallèlement, la France, le 2 mai
1935, et la Tchécoslovaquie, le 16 mai,
signent des pactes d'assistance mutuelle
avec l'URSS.
Entre-temps, les États-Unis
ont reconnu le gouvernement
soviétique (novembre 1933).
• Pour autant, l'URSS n'hésite pas à
apporter son soutien aux républicains
espagnols lors de la guerre dvile
en Espagne (1936-1939).
LE RAPPROCHEMENT AVEC L'ALLEMAGNE
• la conclusion en septembre 1938
des accords de Munich entre, d'une
part la France et l'Angleterre, et
de l'autre, l'Allemagne nazie suscite
f-------------_, chez Staline la crainte de voir les
LES DUGRTATIONS EN SIBtRIE
• Le retour de la paix, en 1945,
est loin d'ouvrir une quelconque
libéralisation du régime.
Loin s'en fau�
puisque l'on assiste même à un
renforcement de l'élément russe dans
l'Union et à un regain de l'exaltation
patriotique des années de guerre.
• C'est dans le cadre de ce raidissement,
nourri de la paranoïa de Staline,
qu'Interviennent les déportations
en direction de la Sibérie de
plusieurs peuples de l'Union accusés
de collaboration avec les occupants
allemands.
• Tel M le so� au Caucase,
des Karatchaïs, des T chetchènes et
des Ingouches, des Tatars de Crimée,
des Kalmouks du bassin de la Volga.
Occidentaux
laisser les mains libres
à Hitler pour une grande guerre à l'est.
• Staline décide de prendre de vitesse les
missions militaires franco-britanniques.
Le 23 août 1939, Molotov, ministre
des Affaires étrangères, signe avec son
homologue allemand Ribbentrop
le pnde germnno-soviétique,
assorti d'un protocole secret prévoyant
notamment un partage de la Pologne.
Moins
d'un mois plus tard,
l'Armée rouge passe à l'attaque.
• Obsédé par la nécessité de
disposer d'un glacis défensif,
Staline déclenche la guerre contre
ln Finlnnde en novembre 1939.
le conflit se termine à l'avantage
de l'URSS, qui obtient notamment
l'isthme de Carélie (traité de Moscou
du 13 mars 1940).
Enfin, l'URSS annexe
les Pays baltes au cours de l'été 1940
et reprend la Bessarabie à la Roumanie.
• Alors que l'Allemagne prépare
l'invasion de l'URSS, celle-ci signe,
le 13 avril 1941, un pacte de non
agression avec le Japon.
LA GRANDE GUERRE
PATRIOTIQUE: 1141-1145
LES CONQU(TES ÉCLAIR
DE LA WEHRMACHT
• l'attaque de l'URSS par les
Allemands le 22 juin 1941, pourtant
prévisible, laisse Staline sans réaction.
En l'espace de quelques semaines,
la progression de la Wehrmacht
est telle que tout indique que Hitler
est en train de rééditer à l'est cette
guerre-éclair qui lui a si bien réussi
à l'Ouest.
les pays Baltes, la Biélorussie,
l'Ukraine, la Crimée, la région
industrielle du Donbass passent
à l'heure allemande.
Leningrad
est encerclée.
Les territoires conquis
par les Allemands représentent un tiers
de la production industrielle de l'URSS,
près de la moitié de sa production
agricole et plus de la moitié
de son cheptel.
• Pourtant, les décisions militaires
incohérentes de Hitler et des conditions
climatiques d'une rigueur inhabituelle
permettent à l'Armée rouge de
se rétablir et d'arri'ter la progression
ennemie devant Moscou au cours
de l'hiver 1941-1942 .
LA MOBILISATION PATRIOTIQUE
• Conscient de la nécessité de
mobiliser tout le pays, Staline s'attache
à donner à la guerre un caractère
plus patriotique que révolutionnaire.
On exalte les héros et les grands chefs
militaires du passé -Alexandre Nevski,
Koutouzov, Souvarov, entre autres -,
l'Internationale, l'hymne
révolutionnaire, est remplacé par
un hymne national.
Staline n'hésite
pas à faire appel au sentiment
religieux: le métropolite de Moscou
est reçu solennellement au Kremlin.
• Vis-à-vis des Alliés, dont l'aide
matérielle est primordiale et auxquels
il réclame l'ouverture d'un second
front, Staline est disposé à faire
quelques concessions, notamment
en dissolvant le Komintern, en mai
1943, et en rétablissant des relations
avec le gouvernement polonais
en exil à londres.
LE RflABLISSEMENT SOVIÉTIQUE
• l'extraordinaire résistance de l'Armée
rouge, le harcèlement des partisans vont
avoir raison de la Wehrmacht.
la reddition de la 6' armée du maréchal
Paulus en février 1943 à Stalingrad
ouvre la voie à la reconquête par
l'Armée rouge des territoires perdus.
la dernière grande offensive allemande
est brisée à Koursk en juillet-août 1943.
À la fin de cette année, le Caucase est
entièrement libéré, ainsi que le bassin
du Donetz et l'essentiel de l'Ukraine.
En 1944, les troupes soviétiques
reconquièrent la totalité du pays
et bientôt se ruent sur la Roumanie,
la Bulgarie et la Yougoslavie.
• Commencée en janvier 1945,
l'ultime offensive porte l'Armée rouge
jusqu'à Budapest, Vienne et Berlin,
où est signé l'armistice le 9 mai.
• Moins de trente ans après la paix
de Brest-litovsk qui semblait avoir
rayé la Russie du nombre des grandes
puissances, Staline a dépassé tous
les objectifs jamais atteints par les tsars.
Ainsi, en 1945, l'URSS annexe
définitivement l'isthme de Carélie,
les Pays baltes, une partie de la Prusse
orientale, la Pologne orientale,
l'Ukraine subcarpatique, la Bessarabie,
la Bucovine septentrionale.
Ses troupes occupent le reste
de la Pologne, l'Allemagne de l'Est,
la Tchécoslovaquie, une partie de
l'Autriche et la péninsule balkanique,
sauf la Grèce.
• Enfin, l'URSS signe à San Francisco
la charte des Nations unies Guin 1945)
et devient un des membres permanents
du Conseil de sécurité.
LA FIN DE LA PÉRIODE
STALINIENNE : 1945 -1953
LES PREMIERS SIGNES
DE TENSION INTERNATIONALE
• l'alliance entre Alliés ne survit pas
à la victoire.
la division se manifeste dès
la fin de 1945 au sujet des réparations
allemandes : la conférence de Moscou
sur les réparations se solde par un
échec.
Mais le premier heurt important
avec les États-Unis a lieu quand l'URSS
tente d'étendre son contrôle sur le
nord-ouest de l'Iran (novembre 1945-
mars 1946), puis réclame à la Turquie
la révision de la convention des Détroits
à l'été 1946.
• Proposé en juillet 1947 par
les États-Unis, le plan Marshall,
rejeté par Moscou, cristallise d'autant
plus les antagonismes que Staline
décide dans la foulée de reconstituer
l'Internationale communisme
sous le nom de Kominform.
Enfin,
le blocus de Berlin, en avril 1948,
marque la rupture définitive entre
les vainqueurs de l'Allemagne
et le début de la guerre froide.
lA CONSOLIDATION DU COMMUNISME
· Entre-temps, l'URSS s'est employée
à consolider ses bastions en Europe
orientale en imposant à la Roumanie,
à la Bulgarie, à la Hongrie, à la Pologne,
enfin à la Tchécoslovaquie («coup
de Prague», le 25 février 1948) des régimes
de «démocratie populaire».
En revanche, lorsque Tito décide
en juin 1948 de rompre avec l'URSS,
Staline exclut la Yougoslavie
du Kominform.
• En Extrême-Orien� après la victoire
des communistes de Mao Zedong
sur les troupes de Tchang Kaï-chek,
Staline conclut en février 1950
un traité avec la Chine.
• Parallèlemen� l'URSS, qui dispose
déjà de la plus puissante armée
classique, se dote de l'arme atomique.
Avec l'explosion de la première
bombe A soviétique le 23 septembre
1949, le monde entre dans l'équilibre
de la terreur.
• Toutefois, Staline observe toujours
une grande prudence dans la guerre
froide car son pays a besoin de la paix
pour se relever.
De fait, quand éclate
la guerre de Corée en 1950, Staline
fait montre d'une réelle passivité
alors que les États-Unis sont partie
prenante dans le conflit.
• Sur le front économique,
les quatrième (1946-1950) et cinquième
(1951-1955) plans quinquennaux
président à la reconstruction.
Dès 1950, le niveau global de l'industrie
dépasse de près de 48 % celui
d'avant-guerre.
UNE CUlruRE AUX ORDRES
• En dépit du retour de la paix,
aucune libéralisation du régime
ne se manifeste.
le raidissement
est particulièrement significatif dans
le domaine de la culture.
Les écrivains
sont mobilisés, comme tous les autres
travailleurs, au service de la
construction du socialisme.
En 1934,
lors du premier congrès des écrivains
soviétiques est définie la doctrine
du «réalisme socialiste».
Des
campagnes sont organisées contre
le cosmopolitisme, c'est-à-dire
l'imitation des modèles occidentaux.
Cette esthétique, à laquelle sont
attachés les noms de Cholokhov,
Pilniak, Ehrenbourg,
Leonov, restera
en vigueur
jusqu'à la mort
de Stal ine .
Ni la littérature,
ni la peinture
ni la musique
ne sont
à l'abri de l'intervention de l'Étal
• la science n'échappe pas à la volonté
de normalisation.
Ainsi, lyssenko, qui
entend accorder la génétique avec le
matéria lisme historique, fait condamner
les thèses de Mendel et déclenche une
véritable épuration contre les tenants
d'une approche évolutionniste.
• Enfin, la suspicion de Staline
à l'endroit de toute manifestation
- culturelle, sociale, politique -non
conforme au dogme socialiste se mue
en véritable paranoïa.
En janvier 1953
éclate le complot dit des «blouses
blanches>> dans lequel sont impliqués
une dizaine de médecins, presque
tous d'origine juive.
Alors que
tout indique que cette affaire, qui
s'accompagne d'un redoublement
de la propagande antisioniste, annonce
une vague de purges semblables
à celles de 1936, Staline décède
le 5 mars 1953.
Sa disparition ouvre
une nouvelle époque dans l'histoire
de l'URSS..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- L'URSS de Staline (Travaux Personnels Encadrés – Histoire – TES/TL) De la prise du pouvoir à l'instauration de la dictature
- Prise de pouvoir et musellement de la démocratie constituent les premiers pas d'Adolf Hitler vers la dictature
- Comment Staline s’est il emparé du pouvoir en URSS et l’a-t-il conservé ?
- De la démocratie à la dictature : la prise du pouvoir en Italie par les fascistes ; causes, moyens et étapes, nouvelles formes du pouvoir (1919-1925). Histoire
- La progressive prise du pouvoir par les communistes en Europe centrale et orientale