L'URSS de Staline ?

« nécessaire à l'industrie.

Malgré l'avis de Boukharine, Staline impose brutalement la collectivisation en 1930,regroupant de force les paysans en kolkhozes et sovkhozes, et déportant des millions de koulaks.

Les destructionsmassives de bétail et de récolte par les paysans entraînent de graves famines en 1932-33, obligeant Staline àralentir la collectivisation.

Mais en 1939, l'agriculture a à peine retrouvé son niveau de 1913la priorité donnée à l'industrie lourde, surtout dans le premier plan, permet à l'URSS d'avoir en 1937 la troisièmeindustrie mondiale, avec des taux de croissance records et la mise en valeur de l'Est du pays (Sibérie).

Mais lapopulation manque toujours de produits de consommation, la qualité des productions est médiocre, l'effort de travailet le coût humain sont lourds : l'encadrement économique et social débouche sur un véritable système totalitaire, lestalinisme. LE STALINISME Malgré les apparences démocratiques et fédérales de la constitution de 1936, le fait que l'URSS soit encerclée pardes pays capitalistes justifie, pour Staline, une impitoyable dictature, celle du PC et à travers lui celle d'un homme,Staline.Il organise autour de lui une propagande obsédante (portraits, statues...), véritable culte de la personnalité, ets'appuie sur une redoutable police politique, le Guépéou, devenu NKVD en 1934.

La déportation jette au goulag",(camps) 5 à 8 millions d'opposants, dont le travail forcé dans de grands chantiers participe aussi à l'industrialisation.La terreur frappe également les membres du PC à partir de 1934, car la position de Staline est affaiblie par seséchecs économiques.

Des purges sanglantes touchent la vieille garde bolchevik (qui a contesté le Secrétairegénéral) et l'état-major.

Elles prennent la forme de trois grands procès publics à Moscou de 1936 à 1938, où desaccusés avouent des crimes invraisemblables (Boukharine) ; pour ceux qui n'avouent pas, c'est l'exécution anonyme(Maréchal Toukatchevsky).

Ces exécutions se poursuivent même à l'étranger avec l'assassinat de Trotski.

Staline instaure désormais un climat de peur sur 170 millions de Soviétiques et sur un PC renouvelé (70 % desmembres du Comité central ont été éliminés), débarrassé des acteurs prestigieux de la révolution. UNE SOCIETE NOUVELLE ? En 1940, la société soviétique est profondément bouleversée.

Elle a retrouvé son niveau de population de 1913,mais ses structures sociologiques ont beaucoup changé : plus de jeunes (politique nataliste), plus d'urbains avecdes villes nouvelles à l'Est, la population est davantage instruite et mieux soignée.Cependant, le niveau de vie a peu augmenté et les inégalités sociales restent fortes.

Les paysans, encoremajoritaires, sont les plus opprimés.

Les ouvriers, encadrés par les ouvriers de choc ou stakhanovistes, subissentune discipline rigoureuse et un travail pénible.

Les privilégiés sont les dirigeants politiques (2 millions de membres duPC) et économiques de l'État, les apparatchiks (hommes de l'appareil du parti communiste).Enfin la société est totalement encadrée : jeunesses communistes (Komsomols), syndicats communistes.

La culturecommuniste doit encenser les idéaux et le dirigeant du régime.

Elle engendre un conformisme pesant : le réalismesocialiste et la censure de toute innovation.. »