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L'union de l'Europe

Publié le 24/03/2019

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L'union de l'Europe

« Riche comme l'Amérique, paisible comme la Suisse », tel est le slogan du fondateur du mouvement paneuropéen, Richard Coudenhove-Kalergi, qui milite en faveur d'une alliance européenne des États.

 

Le mouvement paneuropéen de l'homme politique et écrivain de nationalité autrichienne le comte Richard Coudenhove-Kalergi passe à ses débuts pour une utopie et n'est pris au sérieux que par de rares intellectuels. Peu à peu le fondateur du mouvement réussit à convaincre des diplomates, des écrivains, des artistes, des journalistes, des savants et des industriels. Coudenhove-Kalergi propose une Europe unie sous la direction de la France et de l'Allemagne, mais sans l'URSS.

Le comte Richard Coudenhove-Kalergi, fondateur du mouvement paneuropéen

Le secrétariat général du mouvement et la revue mensuelle Paneuropa ont leurs sièges à Vienne. En 1938, ils sont transférés à Berne, puis, en 1941, à New York. Dans les autres pays, on fonde des comités nationaux. Le plan en vue de la création des États-Unis d'Europe comprend plusieurs étapes et trouve un écho favorable : au premier congrès de Vienne, du 3 au 6 octobre 1926, participent plus de 2 000 représentants de 24 nations. À cette époque, Coudenhove-Kalergi gagne à sa cause d'importants porte-

parole : le ministre des Affaires étrangères français Aristide Briand et son homologue allemand, en poste depuis plusieurs années, Gustav Stresemann.

 

À l'assemblée plénière de la Société des Nations, le 5 septembre 1929, Briand expose ses conceptions d'une alliance d'États libres européens. Les ministres des Affaires étrangères présents à Genève approuvent la proposition et chargent Briand de formuler par écrit son projet. Le mémorandum

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« Deux événements freinent la pours uite du projet : la mort de Stresemann le 3 octobre 1929 et le krach de New York, la même année.

La montée du natio nal-socialisme à partir de 1930 fait en outre baisser la confiance placée dans la démocratie allemande.

Les réactions au mémorandum de Briand sont plutôt réservées.

Beaucoup d'États redoutent que cette coopération puisse porter préjudice aux intérêts nationaux.

Le projet d'association des États européens ne peut trouver de réalisation du fait de l'opposition du fascisme qui est en germe et il sombre , au moins en un premier tem ps, avec la Seconde Guerre mondiale.

Les nazis ordonnent la dissol ution du mouvement en Allemagne et interdisent les écrits de Coudenhove-Kalergi, dont son ouvrage principal, Paneuropa (1923).

Le mouvement paneuro­ péen réappara ît en 1952 et participe activement à l'élaboration de l'Europe moderne.

Premières étapes de la construction européenne 7-10 mai 1948 Congrès de l'Europe Le Mouvement européen est fondé au congrès européen de La Haye.

Winston Churchill en assure la direction.

À la suite du Mouvement pan­ européen naît le Mouvement pour l'union de l'Europe qui réunit les conseils nationaux de 15 ttats européens et de 14 organisations euro­ péennes.

Ce mouvement est une associa tion d'organi­ sations, privée, non partisane, qui s'engage en faveur de l'union de l'Europe.

1948 OŒE (Organisation de coopéra­ tion européenne économique) L'Organisation de coopé­ ration européenne écono­1926 mique doit, à la demande des Winston Churchill ttats-Unis, établir pour la reconstruction de l'Europe, des critères d'attribution des subventions américaines accordées dans le cadre du plan Marshall.

Après accom- plissement de sa mission, elle se trans forme en 1961 en l'OCDE (Organisation de coopération et de déve­ loppement européenne), dont l'objet est la coordina­ tion de la politique écono­ mique des ttats.

5 mai 1949 Conseil de l'Europe La fondation du Conseil de l'Europe est le premier grand succès du mouvement euro­ péen.

Les réalisations du Conseil de l'Europe sont la Convention européenne pour la protection des droits de l'homme et les libertés fondamentales, le Centre européen de Genève et le Collège européen de Bruges.

Le but à moyen terme est une union européenne dotée des compétences requises et qui dispose d'un gouvernement européen contrôlé par le Parlement européen.

1950 Le plan Schum an Ce Français se trouve à l'origine de la CECA (Commis­ sion européenne du charbon et de l'acier), qu'il fonde avec Jean Monnet et le Belge Paul­ Henri Spaak.

Son objectif est d'établir un marché unique sur tout le territ oire de la Com munauté en éliminant les entraves douanières, les quotas et les cartels.

George C.

Marshall, père du plan Marshall Robert Schuman 143. »

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