L'ouverture au monde de l'économie japonaise : fondements, réalités et limites ?
Publié le 27/02/2008
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3.
Les limites de l'ouverture
A.
La prédominance du marché intérieurL'essor du commerce extérieur japonais, les excédents accumulés, la pénétration des produits fabriqués qui ontparfois conquis une véritable situation de monopole, font parler « d'invasion » de l'économie japonaise sur lesmarchés mondiaux.
Il ne faut pourtant pas oublier que les échanges extérieurs représentent une part relativementmodeste du PNB, si on la compare à celle du commerce allemand.
Le marché intérieur du Japon constitue une baseessentielle, ne serait-ce que par le nombre de consommateurs.
La protection de ce marché reste une préoccupationconstante des dirigeants japonais, et les partenaires du Japon leur reprochent souvent de ne pas vraiment laisserjouer l'économie de marché.
Ils affirment que la multiplication de règlements sévères est un obstacle, délibérémentvoulu, à la vente de produits étrangers sur le marché intérieur.
Le déséquilibre des échanges entre le Japon et sespartenaires occidentaux apporte des arguments en faveur de ce point de vue, et les Japonais s'efforcent d'yrépondre en assouplissant un peu leur réglementation protectionniste.
B.
Les obstacles à l'expansion japonaiseL'ouverture au monde de l'économie japonaise se heurte toujours à plusieurs obstacles :• Les souvenirs de la Seconde Guerre mondiale ne sont pas totalement effacés, et les Japonais en ont bienconscience.
Tout progrès de leur influence économique, notamment en Asie, risque de réveiller le soupçond'impérialisme, et les Japonais doivent agir avec prudence.• Les réticences des partenaires occidentaux débouchent parfois sur des réactions d'hostilité qui s'expriment par desmenaces de limitation des importations en provenance du Japon, et même par des mesures autoritaires.
Jusqu'àprésent, les Japonais ont réussi à préserver leurs intérêts en s'inclinant temporairement ou partiellement face à cesdécisions.• Enfin, l'économie japonaise n'est pas à l'abri de la récession.
Elle avait durement ressenti les effets des chocspétroliers, et les difficultés financières récentes ont fait perdre à Tokyo son rang de première place boursière.
Quantaux investissements de capitaux à l'étranger, ils constituent parfois une arme à double tranchant, puisqu'ils ontstimulé l'économie des pays qui en ont bénéficié et qui sont ainsi devenus des concurrents, comme la Corée.
Conclusion
La puissance de l'économie japonaise est incontestablement liée à son ouverture sur le monde.
Elle semble peut-êtretriomphante, mais elle n'est pas ostensiblement conquérante.
Sa présence dans la vieille Europe se veut discrète ; sielle l'est un peu moins aux États-Unis, force est de constater que la présence japonaise est peu marquée enAfrique, voire en Amérique latine.
En revanche, l'aire Pacifique est davantage dominée par l'économie japonaise ;c'est là que la présence des Japonais est la plus remarquable..
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