Louis XVI au secours de la jeune Amérique
Publié le 07/04/2013
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Le roi accepte que La Fayette, devenu la coqueluche des salons parisiens et qui s'en· flamme pour la révolution américaine, prépare une nou· velle expédition. En 1780, le souverain décide l'envoi d'un corps expéditionnaire de 6 000 hommes placé sous le commandement du comte de Rochambeau. L'infanterie est bientôt appuyée par une escadre de trente-huit navires sous les ordres de l'amiral de Grasse. Cet appoint va s'avérer décisif lors de la bataille...

«
La Fayette passe
le flambeau à
Rochambeau
Le roi accepte que La Fayette,
devenu la coqueluche des
salons parisiens et qui s'en·
flamme pour la révolution
américaine, prépare une nou·
velle expédition.
En 1780, le
souverain décide l'envoi d'un
corps expéditionnaire de
6 000 hommes placé sous le
commandement du comte de
Rochambeau.
L'infanterie est
bientôt appuyée par une
escadre de trente-huit navires
sous les ordres
de l'amiral de
Grasse .
Cet appoint va s'avé
rer décisif lors de la bataille
DEUX FRANÇAIS
POUR L:INDÉPENDANCE
Né en 1719, Charles Gravier,
comte de Vergennes
(à
droite, par Lundberg),
embrasse très jeune la
carrière diplomatique.
À 36 ans, il est nommé
ambassadeur en Turquie,
poste qu'il occupe treize
ans avant de représenter
la France auprès de la
monarchie suédoise.
En 1774, Louis
XVI l'appelle
au ministère des Affaires
étrangères où le diplomate
choisit de poursuivre une
politique hostile à l'égard
de la puissance britannique.
La Fayette (ci-contre à
gauche),
qui a déjà pris une
part active en 1777 aux
combats que livrent les
Nord-Américains insurgés,
va pousser Vergennes à
convaincre le roi de soutenir
la guerre d'indépendance
américaine.
L:aide sera
d'abord matérielle ( 1778)
puis militaire avec l'envoi
d'hommes et navires, en
1780.
Le nom de ces deux
hommes est désormais
indissociable du soulève· ment américain contre
le joug anglais.
Une grande nation est née !
de Yorktown, le 19 octobre
1781, qui voit Washington et
Rochambeau l'emporter défi
nitivement sur l'armée anglai
se mise en déroute .
Le 3
septembre 1783, la signa
ture du traité de Versailles
met fin à la guerre et recon
naît l'indépendance des trei
ze colonies qui prennent le
nom d'États-Unis d'Amérique.
Si l'expédition française en
Amérique est coûteuse pour
les finances de l'État, elle res
taure le prestige de la France
à l'étranger et Louis XVI inau
gure ainsi la longue amitié qui
unit la France aux États-Unis,
favorisant les échanges entre
les
deux nations .
Et en parti·
culier sur le plan des idées.
Ainsi,
Benjamin Franklin
et
George Washington puise
ront chez les philosophes des
Lumières -ces hommes,
tels
Diderot, d'Alembert, Voltaire,
Montesquieu ou Rousseau
qui luttent en France pour
plus de tolérance, de liberté
et l'avènement de l'âge de la
Raison -
les sources de
la Constitution américaine.
Quelques années plus tard,
c'est un jeune Américain,
Thomas Payne, qui s'enthou
siasmera à son tour pour la
révolution française .
Et au
début du XIXe siècle, ce sera
un Français,
Charles de Toc
queville, qui fera le plus bel
éloge de la jeune démocratie
américaine..
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